3 décembre 2016

Le Coin des Epargnants du 3 décembre 2016

Le tableau financier de la semaine 

 

  Résultats

2 déc. 2016

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 décembre 2015

CAC 40 4 528,82 -0,47 % 4 637
Dow Jones 19170,42 +0,10 % % 17 423
Nasdaq 5 255,65 -2,65 % 5 107
Daxx Allemand 10 513,35 -1,74 % 10 743
Footsie 6 730,72 -1,61 % 6 242
Euro Stoxx 50 3 015,13 -1,09 % 3 100
Nikkei 18 426,08 +0,24 % 19 033
Taux de l’OAT France à 10 ans (19 heures) 0,743 % -0,119 pt 0,993 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (19 heures) 0,272 % +0,043 pt 0,634 %
Taux du Trésor US à 10 ans (19 heures) 2,380 % +0,021 pt 2,269 %
Cours de l’euro / dollars

(19 heures)

1,0672 +0,77 % 1,0854
Cours de l’once d’or en dollars (19 heures) 1 175,600 -0,69 % 1061
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (19 heures) 54,100 +14,84 % 37,570

 

 

Pétrole, attention aux conclusions trop hâtives

Lors de la réunion du 30 novembre dernier, à Vienne, les 14 pays de l’OPEP se sont entendus sur la mise en œuvre de l’accord qui avait été signé à  la fin du mois de septembre dernier.

Ils ont convenu d’une clef de répartition afin de restreindre leur production à 32,5 millions de barils par jour (Mb/j). C’est la première fois en huit ans que l’OPEP réussit à bâtir un accord de limitation de la production.

À compter du 1er janvier 2017, la production de l’OPEP devrait reculer de 1,2 Mb/j. L’Arabie Saoudite a décidé de réduire sa production de 500 000 barils jour. Elle a accepté que l’Iran ne soit pas affecté par l’accord. Ce pays disposerait d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui correspond à une petite hausse par rapport à sa production actuelle évalué à 3,6 millions. Pour obtenir un quota le plus élevé possible tout en ne vexant pas l’Arabie Saoudite, la production iranienne a été gonflée à 3,9 Mb/j ce qui lui permet sur le papier d’afficher un recul. L’Irak a de son côté accepté une diminution de 210 000 barils jour tandis que les Emirats Arabes Unis, le Koweït et le Qatar réduiront la leur de 300.000 b/j cumulés.

La Russie qui n’est pas membre de l’OPEP a indiqué qu’elle pourrait s’associer au  processus de régulation de la production en la réduisant de 300 000 b/j ; d’autres pays comme le Kazakhstan ou l’Azerbaïdjan pourraient également y participer. Les pays de l’OPEP espèrent une diminution de 600 000 b/j de la part des non-membres. Pour connaître réellement les intentions des pays non-membres, il faudra attendre la réunion prévue à Doha le 9 décembre prochain.

Après la communication des résultats de la réunion de Vienne, le baril de Brent a gagné 8 % et est repassé, mercredi 30 novembre, au-dessus de 55 dollars et a  achevé la semaine au-dessus de 54 dollars, ce qui correspond à l’objectif affiché par les pays membres de l’OPEP.

Néanmoins, plusieurs incertitudes pèsent sur le prix du pétrole. En effet, plusieurs pays peuvent jouer double jeu. C’est le cas de l’Iran, de l’Irak mais aussi de la Lybie et du Nigeria. Plusieurs pays de l’OPEP rencontrent de telles difficultés économiques et financières qu’ils pourraient être tentés de profiter de l’augmentation des prix pour écouler une plus grande quantité de pétrole que ce l’accord ne prévoit. Par ailleurs, l’effort de la Russie est très relatif car elle a fortement augmenté, ces dernières semaines, sa production contribuant à la baisse des cours. La diminution de 300 000 barils jours ne constitue donc pas une réelle contraction de l’offre russe mais un retour à la normale. Par ailleurs, la production américaine est très sensible au prix et pourrait donc s’accroître en cas de remontée des cours. De ce fait, dans les prochains mois, la stabilisation des cours au-delà de 55 dollars n’est pas garantie d’autant plus que la croissance de l’économie mondiale demeure incertaine.

 Un mois de novembre paradoxal

Novembre a réussi aux places financières malgré ou à cause de l’élection de Donald Trump. New-York a battu record sur record. Les perspectives de relance dans le BTP, la promesse d’une baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, l’allégement des normes réglementaires ont contribué à la hausse des cours. Même la probable augmentation des taux de la FED n’a pas pesé sur les cours car elle serait la preuve que l’économie américaine n’est pas entrée dans une phase de ralentissement.

Bonne surprise, l’emploi reste très dynamique avec un taux de chômage s’abaissant à 4,6 % en novembre avec la création de 178 000 emplois. Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis août 2007. Le nombre d’embauches dans le secteur privé s’est établi à 216 000 en novembre quand les analystes tablaient sur 160 000 créations de postes. La baisse de 0,1 % du salaire horaire a été perçue comme une belle nouvelle car elle intervient au moment où les craintes de retour de l’inflation avec le programme économique de Donald Trump se font jour.

Les places européennes attendent l’Italie

Les places boursières européennes dont Paris ont légèrement reculé dans l’attente du référendum constitutionnelle prévu en Italie le 4 décembre (voir infra).