Le Coin des Epargnants du 3 mars 2018

Le tableau économique et financier

Menaces de guerre commerciale et marchés ne font pas bon ménage

Tous les indices « actions » ont reculé cette semaine. Les déclarations de Donald Trump, les difficiles négociations sur le Brexit et le léger repli du climat de confiance en Europe ont incité les investisseurs à opter pour la prudence.

Les investisseurs avaient eu tendance à oublier les promesses de campagnes protectionnistes de Donald Trump. En 2016, il avait pourtant déclaré qu’il entendait pénaliser les importations et remettre en cause le marché ALENA qui lie les Etats-Unis, au Mexique et au Canada. En annonçant qu’il promulguerait dès la semaine prochaine de nouvelles mesures tarifaires pour les produits sidérurgiques importés aux Etats-Unis, le Président des Etats-Unis a provoqué une nouvelle polémique. Seraient prévues une taxe de 25 % pour l’acier et une de 10 % pour l’aluminium. Il a précisé qu’« elles seront appliquées pour longtemps », sans préciser pour autant quels pays seraient concernés. Les marchés ont vivement réagi face à l’engagement de cette guerre commerciale. Le protectionnisme rime rarement avec croissance sur longue période. La Commission européenne a indiqué qu’elle répondrait avec fermeté par des contre-mesures « afin de rééquilibrer la situation ». La Chine a fait savoir qu’elle défendrait ses intérêts de façon appropriée si Donald Trump mettait en place son arsenal anti-importations. De leur côté, les dirigeants canadiens ont annoncé qu’ils réagiraient le cas échéant aux augmentations des droits de douanes américains sur l’acier et l’aluminium.

Au-delà de l’émotion provoquée par les annonces du Président américain, plusieurs spécialistes s’attendent à ce que les mesures définitives soient plus ciblées.

Un mois de février frisquet

Toutes les grandes places financières occidentales ont connu une chute de leurs indices « actions ». Cette correction fait suite aux spéculations sur les hausses de taux attendues aux États-Unis et au débat commençant à poindre au sein de la zone euro sur la sortie de la politique monétaire non conventionnelle. Par ailleurs, les indices « actions » avaient enregistré une hausse irraisonnée en janvier qui ne pouvait que déboucher sur une régulation à la baisse. Seul New-York est encore en positif par rapport au 31 décembre 2017. A la différence de Francfort et de Londres, Paris a réussi à maintenir un tout petit gain.