3 novembre 2018

Le Coin des Épargnants du 3 novembre 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats2 nov. 2018 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2017
CAC 40 5 102,13 +2,71 % 5 312,56
Dow Jones 25 270,83 +2,36 % 24 754,06
Nasdaq 7 356,99 +2,65 % 6 959,96
Dax Allemand 11 518,99 +2,84 % 12 917,64
Footsie 7 094,12 +2,23 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 7 094,12 +2,54 % 3 503,96
Nikkei 225 22 243,66 +5,00 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,788 % +0,047 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,429 % +0,063 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 3,193 % -0,003 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar(18 heures) 1,1377 -0,22 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 231,950 -0,14 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 72,662 -6,47 % 66,840

Semaine de rebond sur fond d’incertitudes

Les grandes places financières ont renoué avec la hausse après une chute libre en octobre. Les investisseurs ont jugé que le moment était venu pour revenir sur le marché. La publication des bons résultats de l’emploi américain n’a pas miné leur moral. Les créations d’emplois ont atteint 250 000 au mois d’octobre après les 118 000 d’août. Ce résultat a dépassé les 185 000 créations d’emploi attendues par les analystes.

Les salaires ont progressé de 0,18 % par rapport à septembre. Sur un an, la croissance des salaires s’est accélérée à 3,1 %, soit un rythme bien supérieur à celui de l’inflation. Il s’agit en outre du rythme le plus rapide depuis avril 2009, a précisé le département du Travail. La confirmation du dynamisme de l’économie américaine ne peut que conforter la banque centrale à poursuivre son processus de relèvement des taux directeurs et cela malgré les déclarations hostiles du Président, Donald Trump.

Vendredi 2 novembre, la place de New York a souffert des mauvais résultats d’Apple. Les réserves publiques du conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlowont, quant à l’issue qui sera donnée au différend commercial sino-américain a pesé sur les cours tout. Néanmoins sur la semaine écoulée, le Nasdaq et le Dow Jones ont enregistré leur meilleure semaine respectivement depuis le mois de mai et depuis le mois de juin.

Le déficit commercial des États-Unis continue à s’accroître en raison du déficit record des importations en provenance de Chine, selon des données publiées vendredi par le département du Commerce. Cette amplification du déficit est liée à des achats par anticipation et par le fait que de toute façon les importations chinoises ne sont pas substituables.

L’Iran face au nouvel embargo pétrolier

Dimanche 4 novembre, s’applique la deuxième et dernière série de sanctions américaines, rétablies contre l’Iran. La liste des secteurs touchés est importante. L’énergie entre dans ce deuxième train. Par ailleurs, quiconque commerce avec l’Iran risque de se retrouver sous le coup des sanctions américaines. Toute transaction en dollars est passible de poursuite de la part des Etats-Unis. De ce fait, même les secteurs qui ne sont, à priori pas concernés par l’embargo comme les télécommunications ou encore l’agroalimentaire, sont menacés. L’embargo sur l’énergie concerne la France ; le groupe Total importait 100 000 barils par jour, ces importations sont aujourd’hui réduites à néant. D’autres pays sont amenés à arrêter leurs importations comme la Corée du Sud, le Japon, l’Italie et l’Espagne. Les États-Unis ont précisé hier sans donner de détails que huit pays seraient autorisés à importer du pétrole iranien. Pourraient être concernés la Russie, l’Inde et la Turquie. Malgré tout, le baril de Brent est ainsi revenu à 72 dollars en baisse de 6,47 % en une semaine.

Octobre 2018, l’été indien aura été météorologique mais pas boursier

Le mois d’octobre aura été un mauvais cru pour les bourses avec un recul général dont -7,28 % pour le CAC et -5,93 % pour l’Euro Stoxx. L’accumulation des menaces a eu raison de la confiance des investisseurs : ralentissement économique en Chine, tension persistante sur le commerce international, Brexit, Italie, Arabie-Saoudite. Par ailleurs, la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis commence à se faire sentir non seulement dans les pays émergents mais aussi sur les places financières internationales. Les résultats en demi-teintes des entreprises américaines, notamment dans le secteur technologique, ainsi que le ralentissement confirmé de la zone euro ont joué en défaveur des placements actions. Ce contexte économique chahuté aura eu comme conséquence la diminution du prix du baril qui est passé de 81,28 dollars à fin septembre à 75,92 dollars à fin octobre. L’euro est tombé, de son côté, au-dessous de 1,15 dollar et a même fini le mois à 1,13 dollar. Ce recul marqué s’explique par les problèmes budgétaires italiens, par les négociations compliquées avec le Royaume-Uni sur sa sortie de l’Union européenne ainsi que par la hausse des taux aux États-Unis qui entraine un afflux de capitaux vers ce pays.