4 mai 2019

Le Coin des Epargnants du 4 mai 2019

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 3 mai 2019 Évolution hebdomadaire Résultats 31 déc. 2018
CAC 40 5 548,84 -0,37 % 4 678,74
Dow Jones 26 504,95 -0,14 % 23 097,67
Nasdaq 8 164,00 0,22 % 6 583,49
Dax Allemand 12 412,75 +0,79 % 10 558,96
Footsie 7 380,64 -0,64 % 6 733,97
Euro Stoxx 50 3 502,48 +0,06 % 2 986,53
Nikkei 225 22 258,73 +0,00 % 20 014,77
Shanghai Composite 3 078,34 -0,26 % 2493,89
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,372 % +0,021 pt 0,708 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) +0,021 % +0,043 pt 0,238 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,529 % +0,025 pt 2,741 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures) 1,1195 +0,43 % 1,1447
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 280,450 -0,42 % 1 279,100
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 71,320 -0,39 % 52,973

La FED surprend sans surprendre

Certains investisseurs souhaitaient que la Banque centrale américaine baissât ses taux lors de sa dernière réunion. Or, tel ne fut pas le cas. À l’unanimité de ses dirigeants, elle a décidé de ne pas toucher à ses taux directeurs, mercredi 1er mai. Les taux directeurs de la Fed, auxquels les banques se refinancent à court terme, restent donc situés dans une fourchette comprise entre 2,25 % et 2,5 %.

Dans son communiqué, la FED a souligné que l’activité croît « à un rythme solide ». Son Président Jerome Powel, a indiqué qu’il pariait sur un rebond de la consommation des ménages et des investissements des entreprises. Il a estimé que la situation internationale se normalisait avec un Brexit repoussé en octobre et la poursuite des négociations commerciales avec la Chine. Les risques de récession apparaissent moins importants qu’en début d’année. Le seul point qui aurait pu amener la FED à baisser les taux est l’accès de faiblesse de l’inflation. Elle n’était que de 1,5 %, loin de l’objectif de 2 %. L’inflation hors prix de l’énergie et de l’alimentation a reculé se situant fin mars à 1,6 point sur douze mois. Ce dernier chiffre, qui sert de référence à la FED, était de 2 % en décembre 2018 et de 1,8 % en janvier. Jerome Powell espère que celle-ci va remonter autour de 2 %, grâce au marché de l’emploi et à la croissance. C’est en raison notamment de cette prévision que le Comité monétaire a décidé de ne pas baisser les taux d’intérêt, comme le demandait à plusieurs reprises Donald Trump. Ce dernier a déclaré le 30 avril que « nous avons le potentiel de décoller comme une fusée si nous baissons les taux, par exemple d’un point ».  Certains commentateurs ont estimé que la FED avait voulu marquer son indépendance par rapport à l’exécutif en n’obtempérant pas. Donald Trump n’a d’ailleurs pas réagi par Tweet à l’issue de la réunion de mercredi.

L’assurance vie maintient son rythme de croisière

Avec 2,4 milliards d’euros, l’assurance vie enregistre, selon la Fédération Française de l’Assurance, sa troisième collecte nette consécutive. La collecte brute au mois de mars a été de 12,3 milliards d’euros contre 12,5 milliards d’euros en février et 12,1 milliards d’euros au mois de mars 2018. De leurs côtés, les prestations se sont élevées à 9,9 milliards d’euros contre 9,3 milliards d’euros en février (10,4 milliards d’euros en mars 2018). La collecte en unités de compte a atteint 2,8 milliards d’euros, soit moins de 23 %. Ce ratio est inférieur à la moyenne de 2018 (28 %). Les unités de compte souffrent des fluctuations enregistrées par les marchés financiers ces derniers mois. 

Depuis un an, à l’exception des unités de compte, les résultats de l’assurance vie sont assez stables. Ainsi, la collecte nette sur le premier trimestre a été de 7,9 milliards d’euros contre 7,5 milliards d’euros sur la même période en 2018. La collecte brute a été de 38,7 milliards sur les trois premiers mois en 2019 contre 37,1 milliards d’euros en 2018. Les prestations se sont élevées à 29,7 milliards d’euros contre 31,1 milliards d’euros en 2018. Toujours sur le premier trimestre, les versements sur les supports unités de compte représentent 8,7 milliards d’euros, soit 23 % des cotisations. L’encours des contrats d’assurance vie s’élève à 1 737 milliards d’euros à fin mars 2019, en progression de 3 % sur un an.

Que ce soit pour le Livret A ou pour l’assurance vie, les collectes sont depuis le début de l’année positives. Les Français mettent de l’argent de côté par précaution afin de faire face aux incertitudes de la vie quotidienne. Selon la dernière enquête du Cercle de l’Épargne/Amphitéa, 40 % des sondés épargnent avant tout par précaution.

Depuis 2018, les Français réduisent leurs dépenses d’investissement. Au 1er trimestre, la baisse a été de 0,3 % et se traduit par une contraction des mises en chantier sur l’intervalle. Les ménages privilégient, par ricochet, l’épargne financière. L’enquête de l’INSEE du mois d’avril sur le comportement des ménages signalait également que le désir d’épargner est en hausse.

Selon l’enquête du Cercle de l’Épargne/Amphitéa, en 2019, l’assurance vie, est jugée intéressante par 58 % des interviewés (+7 points en un an). Ce taux est de 71 % chez les épargnants (+9 points en un an).

Source : Enquête 2019 Cercle de l’Épargne/Amphitéa

L’assurance vie devrait poursuivre sur sa lancée dans les prochains mois. Les Français entendent ne pas trop s’exposer à des risques financiers. Le débat sur les retraites avec en vue une réforme systémique est par nature anxiogène, ce qui conduit à renforcer l’épargne.

Les marchés financiers en mode printanier en avril

Malgré les doutes sur la conclusion d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, malgré le ralentissement de la croissance au premier trimestre dans ce dernier pays, malgré les tergiversations sur le Brexit, malgré les problèmes sociaux français, les marchés ont bien résisté au mois d’avril. Seul l’indice Shanghai Composite est en recul. Les indices américains ont battu durant le mois écoulé des nouveaux records. Les résultats des entreprises demeurent bien orientés et la récession annoncée en Europe voire aux États-Unis est reportée à plus tard. Malgré tout, les investisseurs restent sur leurs gardes. La croissance plus faible qu’escomptée en Chine a pesé sur l’indice Shanghai Composite. Le baril de pétrole Brent est passé au-dessus des 70 dollars du fait de la décision des États-Unis de supprimer les dérogations à l’embargo iranien dont profitaient certains pays. Par ailleurs les évènements au Venezuela et en Libye contribuent également à la hausse des cours du pétrole.