4 novembre 2017

Le Coin des Epargnants du 4 novembre 2017

Le tableau économique et financier

 

Résultats

3 novembre 2017

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2016

CAC 40

5 517,97 +0,43 %% 4 862,31

Dow Jones

23 539,19 +0,45 % 19 762,60

Nasdaq

6 764,44 +0,94 % 5 383,12

Dax Allemand

13 478,86 +1,98 % 11 481,06

Footsie

7 560,35 +0,74 % 7 142,83

Euro Stoxx 50

3 652,23 +1,31 % 3 290,52

Nikkei 225

22 539,12 +2,41 % 19 114,37

Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)

0,754 % -0,043 pt 0,687 %

Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)

0,363 % -0,024 pt 0,208 %

Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)

2,343 % -0,085pt 2,454 %

Cours de l’euro / dollars

(18 heures)

1,1606 -0,01 % 1,0540

Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)

1 268,920 -0,36 % 1 154,570

Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)

61,195 +0,95 % 56,620

 

Le CAC passe la barre des 5500 points et Apple, empereur de la capitalisation

La capitalisation d’Apple a dépassé les 900 milliards de dollars, soit l’équivalent de 40 % du PIB français ou la moitié du CAC 40. Vendredi 3 novembre, l’action de la compagnie américaine s’est appréciée en raison de la publication de comptes trimestriels supérieurs aux attentes, le même jour que la sortie du nouvel IPhone.

La bourse de Paris continue de progresser et a franchi le cap les 5500 points, aidée en cela par la cession de 4,73 % du capital de Renault par l’Etat qui a provoqué une vive progression du cours de l’action du constructeur français. Les bons résultats de la croissance en Europe ont également contribué à la bonne orientation des places financières.

La FED ou le choix du juste milieu 

Le Président Donald Trump a choisi de ne pas reconduire Janet Yellen à la tête de la Banque centrale (la FED) et de nommer Jerome Powell qui prendra ses fonctions au mois de février 2018. Sa nomination pour quatre ans doit encore être confirmée par le Sénat. Républicain modéré, Jerome Powell est juriste et ancien banquier. Il était déjà membre de la FED. Il ne s’est jamais opposé à la politique monétaire de Janet Yellen. En la matière, la continuité devrait être de mise. Par cette nomination, Donald Trump affirme la prééminence du Président des États-Unis sur la FED mais il n’entend pas brusquer l’institution. Il valide implicitement la politique de remontée progressive des taux qu’il avait contestée durant la campagne présidentielle. Sans surprise, la FED n’a pas modifié ses taux lors de sa réunion du début du mois de novembre. La hausse devrait intervenir au mois de décembre sauf accident de dernière minute.

Le futur président de la FED se distingue néanmoins de Janet Yellen sur le sujet de la dérégulation des activités financières. Il n’est pas hostile à une remise en cause de certaines dispositions adoptées après la crise financière de 2008, en particulier pour les petites banques. Sur ce point, il est en phase avec le Président des États-Unis. Ce dernier, en ayant encore trois nominations à effectuer au sein du Conseil de la FED, devrait bénéficier d’un plus grand nombre de relais.

 

Un mois d’octobre en or

Pour ce mois d’octobre 2017, pas de krach à la différence de 1929 ou 1987 ; les places financières ont, en effet, enregistré un de leur meilleur mois de l’année. Paris a ainsi gagné 3,25 % portant la hausse depuis le 1er janvier à plus de 13 %. Toujours depuis le début de l’année, l’indice Dow Jones a gagné plus de 18 % et le Nasdaq près de 25 %. Ces hausses laissent craindre un retournement pour certains. Certes, en Europe, les ratios dividendes/actions sont encore inférieurs à ceux d’avant crise. La valorisation des actions américaines est aujourd’hui nettement supérieure à celle des actions européennes, et elle semble anormalement élevée compte tenu des perspectives de croissance et de taux d’intérêt à long terme, ce qui n’est pas le cas pour les actions européennes.

 

Les actions européennes ont-elles la possibilité de poursuivre leur appréciation même si celles des sociétés américaines stagnent ou baissent ? L’étude des indices boursiers souligne la forte dépendance des indices européens aux indices américains. En outre, un ralentissement de l’économie américaine s’accompagnant d’une dépréciation du dollar vis-à-vis de l’euro pèserait sur l’évolution des indices européens, la comparaison des cours s’effectuant en dollar. Une hausse de l’euro aboutit mécaniquement à leur dépréciation relative.

 

 

Le mois d’octobre des principales places financières

Résultats

CAC au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

5 503,29

+3,25 %

+13,18 %

DAXX au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

13 229,57

+3,12 %

+15,23 %

Footsie au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

7 493,08

+1,63 %

+4,90 %

Euro Stoxx au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

3 673,95

+2,20 %

+11,65 %

Dow Jones au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

23 377,24

+4,33 %

+ 18,29 %

Nasdaq au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

6 727,67

+3,56%

+24,97 %

Nikkei au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

22 011,61

+8,13 %

+15,16 %

Parité euro /dollar au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

1,1655

-1,31 %

+10,87 %

Once d’or au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

1 269,480

-0,76 %

+10,19 %

Pétrole de Brent au 31 octobre

Évolution en octobre

Évolution depuis le 1er janvier

60,731

+7,15 %

+6,83 %

 

Le baril de pétrole au-dessus des 60 dollars

Le mois d’octobre 2017 a également été marqué par une forte hausse du cours du pétrole qui est repassé au-dessus des 60 dollars. L’accord de régulation signé par l’OPEP auquel participe la Russie, la stagnation de la production américaine et l’accélération de la demande expliquent cette évolution. Les données hebdomadaires du Ministère américain de l’Économie en date du 25 octobre, qui signalaient que les stocks de pétrole étaient désormais inférieurs à ceux de 2015, contribuent à la progression des cours. Par ailleurs, les acteurs du marché anticipent la reconduction de l’accord mentionné ci-dessus à l’occasion de la prochaine réunion de l’OPEP prévue le 30 novembre à Vienne.

Les années 2018-2020 pourraient être celles d’un retour en force du prix du pétrole. En effet, la reprise de la croissance intervient après plusieurs années de sous-investissement dans le secteur pétrolier. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, pour maintenir à niveau la production, les pétroliers doivent investir 630 milliards de dollars par an. Or, depuis 2015, les investissements sont inférieurs à 450 milliards de dollars. Étant donné qu’un gisement perd, en moyenne, 5 % de son potentiel de production par an, certains experts considèrent que l’offre excédentaire depuis plusieurs années pourrait être amenée à baisser sensiblement occasionnant ainsi une hausse des prix. Un baril à 70 dollars fin 2018 et à 90 dollars d’ici 2020 est envisageable. Néanmoins, plusieurs incertitudes pourraient avoir raison de ce scénario. Premièrement, dans le passé, les producteurs de pétrole de schiste ont prouvé leurs capacités de réaction. Les pays membres de l’OPEP pourraient, en outre, relâcher leurs efforts et ne plus respecter l’accord de régulation. Le retour de l’Iran et de l’Irak pourrait changer la donne.

Si les pays avancés peuvent supporter un pétrole à 60 dollars, une hausse brutale à 90 ou 100 dollars le baril pourrait freiner la croissance. Le regain de croissance en Europe s’est opéré par la baisse du prix de pétrole qui a eu, en revanche, comme inconvénient de retarder sa substitution par des énergies décarbonées.