6 décembre 2014

Le coin des épargnants du 5 décembre 2014

 

  5 décembre 28 novembre 21 novembre 1er janvier
CAC 40 4 419 pts 4 390 pts 4 357 pts 4 295 pts
Taux de l’OAT à 10 ans 1,0310 0,9970 % 1,1480% 2,56 %
Taux du Bund allemand

à 10 ans

0,72 % 0,70 % 0,771% 1,94 %
Cours de l’euro / dollars 1,2296 1,2436 1,2394 1,3765
Cours de l’once d’or en dollars (1er fixing Londres) 1 204 1 184 1 193 1 227
Cours du baril de pétrole Brent en dollars 69,50 69,90 79,50 107

 

La bourse ne recule pas

Paris a gagné 0,67 % en une semaine tout comme le Footsie britannique qui a gagné 0,30 %. Le Daxx allemand a fait légèrement mieux en progressant d’un peu plus de 1 %. Les bourses ont plutôt assez mal réagi aux non-annonces de Mario Draghi. Elles ont, en revanche, bien réagi aux résultats de l’emploi aux Etats-Unis.  L’économie américaine a, en effet, créé 321 000 nouveaux emplois, un record depuis janvier 2012. Le taux de chômage est resté à 5,8 %, son niveau le plus bas depuis juillet 2008. Les analystes tablaient dans leur prévision médiane sur 230 000 créations d’emplois en novembre et s’attendaient à ce que le taux de chômage demeure à 5,8 %.

Le gouvernement a en outre révisé à la hausse le nombre d’embauches nettes des deux mois précédents (+ 44 000). Ainsi en septembre, l’économie américaine a créé 271 000 postes et 243.000 en octobre. Le taux de chômage s’élève toujours à 5,8 %.

En revanche, le commerce extérieur a déçu avec une moindre réduction du déficit commercial que prévu.

Petite remontée des taux et baisse de l’euro

Après être descendu au-dessous de la barre symbolique des 1 %, le taux d’intérêt de l’OAT à 10 ans a légèrement progressé cette semaine. Les déclarations de Mario Draghi et l’annonce des besoins de financement de la France pour 2015 ont contribué à cette modeste hausse.

L’euro continue de se replier et est passé cette semaine sous la barre des 1,23 dollar. Sur les cinq derniers jours, la baisse a été de 1,20 % et elle atteint 10 % depuis le début du mois de janvier.

Pétrole, quand l’Arabie Saoudite pratique une politique géostratégique à plusieurs bandes

Le prix du baril, après avoir baissé en début de semaine, s’est un peu redressé vendredi. Il apparait clairement que l’Arabie Saoudite n’entend pas être le régulateur de dernier recours. Elle souhaite purger le marché en mettant sous tension les producteurs les plus chers. Les écarts de production sont assez importants ; Le coût moyen de production est de 27 dollars le baril au Moyen Orient contre 50 dollars en Russie. Le coût de production d’un baril de pétrole issu de sables bitumineux est de 71 dollars. Celui du baril de pétrole de schiste est de 65 dollars.

Un pétrole durablement en-dessous de 70 dollars remettrait en cause de nombreux investissements (gisements en mer profonde, gisements en Arctique et pétrole bitumineux).

La Russie a besoin d’un baril à 70 dollars pour financer ses budgets sociaux mais il ne faut pas néanmoins surestimer la vulnérabilité de la Russie qui a constitué plusieurs fonds de réserve et dont la dette publique est faible.

L’Europe et le Japon devraient améliorer leurs résultats commerciaux avec  la baisse des prix de l’énergie qui réduit le montant des importations. En revanche, les exportations à destination des pays producteurs devraient diminuer. Le taux d’épargne de ces pays devrait également se contracter ce qui pourrait aboutir à une hausse des taux d’intérêt. Les pays producteurs sont des pays à fort taux d’épargne qui privilégient les actifs financiers et immobiliers occidentaux. Par ailleurs, la baisse des cours accentue les tendances déflationnistes en Europe et au Japon. L’effet économique sur le PIB serait positif à court terme mais neutre voire négatif à moyen terme.