8 novembre 2014

Le Coin des Epargnants du 8 novembre 2014

 

 

  7 novembre 31 octobre 24 octobre

 

1er janvier
CAC 40 4 189 4 233 pts 4 128 pts 4 295 pts
Taux de l’OAT 1,1860 % 1,2330 % 1,2980 % 2,56 %
Taux du Bund allemand 0,78 % 0,84 % 0,892 % 1,94 %
Cours de l’euro / dollars 1,2454 1,2521 1,2668 1,3765
Cours de l’once d’or en dollars (Londres) 1 145 1 173 1 231 1 227
Cours du baril de pétrole Brent en dollars 82,99 85,84 86,32 107

 

 Le CAC ne réussit pas la passe de trois

 Cette semaine, le CAC 40 est repassé sous la barre des 4 200 points. Après deux semaines de hausse, le CAC 40 a reculé de 1%. Ce recul est imputable aux médiocres résultats de la zone euro et au regain de tension en Ukraine. En revanche, les bourses avaient salué la victoire des Républicains en milieu de semaine. En effet, les performances de Wall Street sont meilleures quand le Congrès est Républicain et quand les Etats-Unis sont en cohabitation avec un Président Démocrate. Cette semaine, le Dow Jones a, de ce fait, battu un nouveau record. Les bourses européennes ont également bien réagi aux décisions de Mario Draghi d’accroître le bilan de la BCE de 1 000 milliards d’euros afin de lutter contre les menaces déflationnistes. Londres, grâce à la croissance de l’économie britannique a continué de progresser avec un gain, certes modeste, de 0,25 % pour le FTSE 100.

L’euro en pente douce

L’euro a perdu 0,54 % par rapport au dollar sur la semaine. En six mois la dépréciation atteint 10,58 %. Le mouvement devrait se poursuivre d’autant plus que les résultats du troisième trimestre ne sont pas bons. Ils ont été néanmoins anticipés. Il n’en demeure pas moins que l’euro devrait poursuivre sa glissade jusqu’en 2015.

L’OPEP, « préoccupée mais pas paniquée »

La diminution du cours du pétrole s’accentue de semaine en semaine avec un baril désormais proche de 82 dollars. A ce sujet, le secrétaire général de l’OPEP, Abdallah el Badri, dans le cadre d’une réunion de l’organisation à Vienne, a déclaré « nous sommes préoccupés mais pas paniqués ». Il a ajouté « nous n’observons pas tant de changements dans les fondamentaux. Le recul est de 28%, c’est un peu trop ». Il a également indiqué que « je pense que le cours rebondira d’ici le deuxième semestre de l’année prochaine. Mais je ne sais pas de combien. Cette situation de prix bas ne peut pas durer ». Interrogé sur les conséquences d’un cours faible sur la longue durée, Abdallah el Badri a souligné que cela pouvait remettre en cause les investissements engagés par les Etats membres de l’OPEP dans le secteur énergétique et provoquer à terme une hausse brutale des cours. L’OPEP se réunira le 27 novembre pour débattre, entre pays membres, de l’évolution des cours.

L’Etat fait des affaires

La France a emprunté, jeudi 6 novembre, sur les marchés à un nouveau plancher historique pour des obligations de référence à échéance de 10 ans. La France a réussi à lever 5,315 milliards d’euros à échéance novembre 2024 au taux de 1,18%. Le précédent record datait du 2 octobre dernier à 1,23 %. Les dettes françaises et allemandes continuent d’être des valeurs refuges. Ce taux historiquement bas est intervenu malgré le fait que la Commission européenne ait signalé que la France ne respectera pas son objectif de déficit public en 2015 et 2016.

La France représente un des plus importants émetteurs de dettes publiques. De ce fait, il y a une très fongibilité des titres. Les lignes d’obligations sont larges et étalées dans le temps. Par ailleurs, l’idée que la France, du fait de son poids et de la taille de son économie, ne puisse pas faire faillite est amplement partagée. Au rythme actuel, la barre des 100 % de PIB pour la dette publique sera atteinte entre 2016 et 2017. Parmi les grands pays ayant plus de 100 % de PIB de dettes publiques figurent le Japon, l’Italie, les Etats-Unis et la Belgique. Au sein de la zone euro, le record est toujours tenu par les Grecs avec une dette de 175 % du PIB.