11 octobre 2014

LE COIN DES EPARGNANTS – SEMAINE DU 13 OCTOBRE

Mauvaise semaine pour les épargnants, la Bourse de Paris s’est rapprochée dangereusement du seuil des 4000 points. En un mois, le recul atteint 9 %. Les décisions de la BCE et les déclarations du FMI n’ont pas rassuré. L’annonce des résultats des entreprises pour le troisième trimestre incite, de plus, les investisseurs à la prudence voire au désengagement. Un CAC entre 3700 et 3900 points dans les prochaines semaines est à craindre au regard du contexte assez lourd et en l’absence d’initiative européenne en faveur d’une relance.

  10 oct. A 18h00 3 octobre 26 septembre 1er janvier
CAC 40 4073 pts 4 281 pts 4 394 pts 4 295 pts
Taux de l’OAT 1,255 % 1,2740 % 1,3190 % 2,56 %
Taux du Bund allemand 0,890 % 0,926 % 0,972 % 1,94 %
Cours de l’euro / dollars 1,2634 1,2506 1,2684 1,3765
Cours de l’once d’or en dollars(Londres) 1 222 1 195 1 213 1 227
Cours du baril de pétrole Brent en dollars 89,50 91,79 96,52 107

 Marchés Actions : la malédiction du mois d’octobre

Le mois d’octobre ne réussit toujours pas aux bourses de 1929 à 2014 en passant par 1987 ou 2008. Cette année, l’accumulation de mauvaises nouvelles a créé un véritable climat anxiogène qui s’est traduit par un repli des bourses et notamment du CAC 40 qui a perdu en cinq jours 4,86 % soit un record depuis 2011. Depuis le début de l’année, le CAC 40 perd 5,17 %. Après deux années de forte croissance, une
rupture semble être intervenue sur les marchés financiers.

Paris n’est pas la seule place à connaître les affres du mois d’octobre. A Londres, le Footsie a, en fin de semaine, nettement reculé toute comme le Dax à Francfort. Du virus Ebola qui risque de freiner le tourisme et les échanges internationaux, aux signes de ralentissement de l’économie allemande, un climat de défiance s’est propagé dans toute la zone euro, climat qui commence à contaminer également Wall Street vendredi.

L’or, petite reprise

Les mauvaises annonces économiques et la chute des bourses ont conduit à un ressaisissement du cours de l’or.

Le pétrole, toujours orienté à la baisse

Les mauvais résultats économiques de la Chine, du Japon et de l’Europe continuent de peser sur le cours du pétrole qui est passé en-dessous de la barre des 90 dollars au plus bas depuis 2010. Des experts considèrent qu’un cours à 80 dollars pour le baril de Brent ne serait pas aberrant surtout si le dollar reste fort. Il n’en demeure pas moins que les producteurs vont commencer à intervenir pour maintenir le cours
autour de 90 dollars qui a toujours été un seuil symbolique important.

L’euro se stabilise

Après plusieurs semaines de baisse marquée, l’euro s’est stabilisé. Une dépréciation de l’euro améliore la compétitivité des exportations hors zone euro. Elle renchérit, en revanche, le coût des importations hors zone euro, en provenance, en particulier, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine ou du Japon. Cette dépréciation dans un contexte économique déprimé peut avoir néanmoins un impact récessif. Comme
au temps des dévaluations, il faut pour compenser la dégradation des termes de l’échange, vendre plus à l’étranger pour obtenir le même niveau de revenus et importer moins. Au départ, par application de la fameuse courbe en J, il y une dégradation de la balance commerciale. Du fait que les prix de l’énergie et des
matières premières diminuent, les surcoûts liés aux importations sont en grande partie effacés. La question est de savoir si la demande étrangère peut absorber plus de produits de la zone euro.