15 février 2020

Le Coin des Graphiques

La montée en puissance des énergies renouvelables

En 2018, les énergies renouvelables représentaient 21 % de l’énergie totale utilisée pour le chauffage et le refroidissement dans l’Union européenne (UE). Cette part a augmenté régulièrement depuis le début de la collecte des données par Eurostat en 2004, lorsque leur part était de 12 %.

La Suède se démarque parmi les États membres de l’UE avec près des deux tiers (65 %) de l’énergie utilisée pour le chauffage et le refroidissement en 2018 provenant de sources renouvelables. Plus de la moitié de l’énergie utilisée pour le chauffage et le refroidissement provenait également de sources d’énergie renouvelables en Lettonie (56 %), en Finlande (55 %) et en Estonie (54 %). En revanche, les sources renouvelables ont le moins contribué au chauffage et au refroidissement en Irlande et aux Pays-Bas (6 % chacun), en Belgique (8 %) et au Luxembourg (9 %). La France se situe dans la moyenne communautaire avec un taux de 21 %.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

La retraite et le handicap

Selon l’INSEE, les personnes handicapées liquident leur retraite à 62,4 ans contre 62,1 ans en moyenne, sachant qu’elles peuvent logiquement le faire dès 60 ans (pour celles qui sont reconnues officiellement handicapées). Elles sont après 50 ans nettement moins longtemps en emploi que l’ensemble de la population active, 3,9 ans contre 10,2 ans.

Les personnes qui déclarent des limitations modérées sont dans une situation intermédiaire, en moyenne, elles passent 7,7 années en emploi après 50 ans et liquident leur retraite à 62,3 ans.

Vers 60 ans, environ une personne sur dix déclare être fortement limitée dans les activités de la vie quotidienne, et est donc considérée selon l’INSEE comme handicapée. Environ une personne sur six se dit limitée mais pas fortement. Le reste de la population, soit trois personnes sur quatre, ne déclare aucune incapacité.

Quel que soit l’âge après 50 ans, moins de 40 % des personnes fortement limitées sont en emploi. En conséquence, elles passent un temps assez long sans emploi ni retraite : 8,5 années en 2018, soit nettement plus que les personnes qui ne déclarent aucune incapacité (1,8 année). Durant cette période, elles peuvent éventuellement bénéficier de revenus de remplacement (allocations chômage, pensions d’invalidité, etc.), de minima sociaux ou n’avoir aucun revenu personnel et vivre des revenus de leur conjoint.

Liquider ses droits à la retraite survient un peu plus tardivement en moyenne parmi les personnes handicapées que parmi les personnes sans incapacité. Ce constat s’explique notamment par le fait que ces dernières bénéficient plus souvent des possibilités de départ anticipé à la retraite. À 61 ans, soit dans l’année qui précède l’âge d’ouverture des droits à la retraite de droit commun, 42 % des personnes sans incapacité sont déjà retraitées, contre 30 % de celles qui sont limitées mais pas fortement, et seulement 19 % des personnes handicapées

À 62 ans, la situation s’inverse et les personnes handicapées sont un peu plus nombreuses à être retraitées (68 %) que celles sans incapacité (61 %) grâce, notamment, aux possibilités de liquider ses droits à taux plein au titre de l’inaptitude au travail ou de l’invalidité.

Hors départs anticipés à la retraite, l’âge conjoncturel de départ serait ainsi un peu plus bas pour les personnes fortement limitées (62,9 ans) et pour celles qui sont limitées mais pas fortement (63 ans) que pour les personnes sans incapacité (63,1 ans en 2018).

Les professions intermédiaires, par exemple, sont plus longtemps en emploi après 50 ans que les ouvriers (9,5 années en moyenne contre 7,5 années) et moins souvent handicapées au moment de la liquidation des droits à la retraite (5 % contre 14 %), mais elles partent un peu plus tôt à la retraite (à 61,4 ans contre 61,9 ans).

Les situations d’emploi et de retraite autour de 60 ans ont fortement évolué depuis 2010, du fait de la réforme des retraites portant l’âge légal de 60 à 62 ans. Pour les personnes sans incapacité, la durée moyenne passée en emploi s’est allongée d’autant que l’âge effectif de départ à la retraite s’est décalé (+0,9 an entre 2013 et 2018). Leur durée moyenne passée sans emploi ni retraite n’a pas augmenté durant cette période (1,9 an en 2013 et 1,8 an en 2018). Pour les personnes limitées dans les activités de la vie quotidienne, en revanche, la durée moyenne sans emploi après 50 ans a augmenté modérément. Le décalage de l’âge de départ à la retraite, de même ampleur que celui pour les personnes sans incapacité, s’est donc traduit par un allongement de la durée sans emploi ni retraite de 0,5 an et de 1,2 an pour celles fortement limitées.

77 % des retraités sont sans incapacité au cours de leur première année de retraite, 15 % sont limités mais pas fortement et 8 % sont fortement limités.

Une personne peut espérer passer 58 % de la durée de cette période sans incapacité, 24 % avec des incapacités modérées, et 19 % en étant fortement limité dans les activités de la vie quotidienne. Cette dernière proportion est plus élevée pour les femmes (20 %) que pour les hommes (17 %), compte tenu de leur espérance de vie plus élevée : celle-ci se traduit par une durée de vie plus longue aux grands âges, où les limitations d’activité sont nettement plus fréquentes. En nombre d’années, la durée espérée de retraite sans incapacité reste malgré tout plus longue pour les femmes que pour les hommes.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat