16 mai 2020

Le Coin des Graphiques

Les dépôts à vue, la valeur refuge par défaut

En France, l’encours des dépôts à vue a atteint au mois de mars 2020, 423 milliards d’euros, en hausse de près de 12 milliards d’euros sur un mois. Depuis 2008, le montant de cet encours a augmenté de 228 milliards d’euros, soit juste un peu moins que le montant du PIB du Portugal.

Les dépôts à vue sont-ils amenés à se dégonfler avec la fin du confinement ? Que ce soit après la crise de 2008 ou celle de 2011, les ménages n’ont pas réduit le montant des sommes laissées sur leurs comptes courants. La succession de crises pourrait inciter les ménages à se constituer des réserves de liquidités plus importantes. La baisse des taux d’intérêt n’explique pas ce comportement comme le prouve les collectes recors que l’épargne réglementée (Livret A ou LDDS) enregistre depuis une dizaine d’années.

Le cumul emploi retraite : 3,4 % des retraités concernés

En 2018, 3,4 % des retraités de 55 ans ou plus résidant en France, soit 482 000 personnes, occupaient, selon l’INSEE, un emploi tout en bénéficiant d’une pension de retraite.

Cercle de l’Epargne – données INSEE

La part des personnes en situation de cumul emploi-retraite parmi les retraités de 62 à 64 ans diminue depuis 2015, alors qu’elle augmente parmi les autres tranches d’âge. Cette baisse s’explique par les effets des différentes réformes concernant les retraites (report de l’âge légal et durée de cotisation). Par ailleurs, depuis 2014, le cumul emploi-retraite n’est plus générateur de nouveaux droits pour la retraite, ce qui a pu conduire certains assurés à prolonger leur carrière dans le cadre de la surcote plutôt que du dispositif de cumul.

Cercle de l’Epargne – données INSEE Près du quart des jeunes retraités de 55/59 ans (24,7 %) continuaient, en 2018 de travailler quand ce taux était de 6,7 % chez les 60/64 ans et de 4,6 % chez les 65/69 ans