13 juillet 2019

Le Coin des Graphiques

Le déficit commercial de l’industrie française, un mal devenu chronique

En 2018, en valeur, le déficit du commerce extérieur de l’industrie manufacturière se maintient à 26,5 milliards d’euros, ce qui correspond au deuxième plus mauvais résultat de son histoire sur ces soixante-dix dernières années. Seule l’année 2011 a connu un déficit plus important. Malgré tout, quatre branches sont excédentaires : la construction de matériels de transport – grâce à l’industrie aéronautique et à l’industrie automobile –, l’industrie chimique, les industries agroalimentaires et l’industrie pharmaceutique. Toutefois, le solde commercial des industries agroalimentaires se dégrade légèrement. Le déficit commercial s’accentue dans deux branches : la cokéfaction et le raffinage en raison de la hausse du prix du pétrole (les volumes étant en légère baisse), et la fabrication de machines et équipements dont la demande est tirée par l’investissement des entreprises.

Petite hausse de l’emploi industriel après 16 ans de baisse

En 2018, 2,8 millions de salariés travaillent, selon l’INSEE, dans l’industrie manufacturière, soit 11 % de l’ensemble de l’économie. 6 700 emplois ont été créés en 2018 mettant un terme à 16 années de destruction. 

En 2018, les emplois ont été surtout créés dans la réparation et l’entretien de machines et équipements (+3 600), l’industrie agroalimentaire (+3 500) et l’industrie chimique (+1 400). La fabrication de textiles, les industries de l’habillement et l’industrie du cuir et de la chaussure recréent également des emplois. En revanche, les effectifs continuent de diminuer dans le travail du bois, le papier et l’imprimerie (-1 900) et, à un degré moindre, dans la fabrication d’équipements électriques (-900).

Les créations d’entreprise ont le vent en poupe

En juin, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus est en hausse (+3,0 % après +0,1 % en mai, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations d’entreprises classiques accélèrent (+3,4 % après +0,4 %) et les immatriculations de micro-entrepreneurs se redressent (+2,5 % après –0,3 %).

En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois augmente de nouveau fortement (+15,9 %). Tous les types de créations sont en hausse : les immatriculations de micro-entrepreneurs (+26,6 %), les créations d’entreprises individuelles classiques (+10,0 %) et, dans une moindre mesure, celles de sociétés (+6,0 %).