15 août 2020

Le Coin des Graphiques

Forte progression de l’endettement des entreprises françaises

Les entreprises françaises se financent majoritairement par crédits bancaires. À fin juin, ces derniers assurent 63 % du financement des entreprises (1 170 milliards d’euros sur un total de 1 866 milliards d’euros). Le financement par le marché représente 696 milliards d’euros. Cette dépendance aux crédits est une source inquiétude en période de ralentissement économique. Quand les échéances des prêts garantis par l’État devront être honorées, un nombre non négligeable d’entreprises pourraient se retrouver en difficulté. Avec la Covid-19, l’endettement des sociétés non financières continue, en effet, de progresser rapidement en juin (+13 % sur un an après +12 % en mai). La croissance annuelle des crédits bancaires s’élève à 12,1 %. L’accélération récente de l’endettement s’accompagne d’une progression des dépôts des entreprises auprès des banques. Les entreprises renforcent leur trésorerie en profitant des Prêts Garantis pour l’État.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Où se trouvent les « Tanguy »

En 2019, la part des jeunes âgés de 25 à 34 ans vivant avec leurs parents s’élevait à 30 % au sein de l’Union européenne. Les écarts entre les États membres sont importants. Les États d’Europe du Nord se caractérisent par une faible proportion de jeunes de plus de 18 ans restant chez leurs parents. Elle est de 4 % au Danemark, de 4,8 % en Finlande et de 5,7 %. en Suède. En revanche, au sein des pays latins, une majorité d’enfants demeurent tardivement chez leurs parents. C’est également le cas de 56,4 % des Slovaques et de  57,8 % des jeunes grecques, et 62 % des jeunes Croates. La France avec un taux de 15 % se situe parmi les pays où les jeunes vivent peu chez les parents. Les facteurs expliquant ces forts écarts sont multiples. Ils peuvent être liés à la culture, aux traditions mais aussi à la localisation des établissements d’enseignement supérieur ou à celle des emplois. Dans le Sud de l’Europe, il n’est pas rare que plusieurs générations cohabitent sous le même toit, ce qui ne se retrouve que très rarement dans le Nord de l’Europe.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

En moyenne, les jeunes de l’UE ont quitté le ménage parental à l’âge de 26,2 ans en 2019. En 2019, les jeunes ont quitté le domicile familial le plus tôt dans les trois États membres, la Suède (17,8 ans), le Danemark (21,1 ans) et la Finlande (21,8 ans), ainsi que le Luxembourg (20,1 ans). Les jeunes ont également quitté le domicile familial avant l’âge de 25 ans en Estonie (22,2 ans), en France (23,6 ans), en Allemagne et aux Pays-Bas (tous deux avec 23,7 ans). En revanche, en Italie, à Maltes, en Slovaquie et en Croatie, les enfants partent du domicile familial après 30 ans.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

Dans presque tous les États membres de l’Union, les jeunes femmes avaient tendance à quitter le foyer parental plus tôt que les hommes. La seule exception était le Luxembourg (20,3 ans pour les femmes, contre 20,0 ans pour les hommes). Les différences les plus importantes entre les sexes ont été enregistrées en Roumanie (25,7 ans pour les femmes, contre 30,3 pour les hommes), en Bulgarie (27,6 contre 32,1), en Croatie (29,9 contre 33,6), en Lettonie (24,8 contre 28,1), en Hongrie (25,8 contre 28,5) et la Slovaquie (29,6 contre 32,1).