24 octobre 2020

Le Coin des Graphiques

Une Europe homogène pour les déplacements domicile / travail

En 2019, plus de la moitié (61,3 %) des personnes employées au sein de l’Union européenne passe moins de 30 minutes dans les transports pour se rendre de leur domicile à leur travail. Une personne sur quatre (26,3 %) met entre 30 et 59 minutes pour aller au travail, tandis que moins d’un employé sur dix (8,1 %) avait un temps de trajet de 60 minutes ou plus. Seuls 4,3 % des salariés n’ont pas du tout besoin de se déplacer pour se rendre à leur lieu de travail principal. Avec le développement du télétravail, cette proportion a augmenté fortement. Le taux se situerait actuellement autour de 15 %.

Au niveau des États membres, trois personnes employées sur quatre en Grèce (75,8 %) et à Chypre (75,5 %) avaient un trajet aller simple de moins de 30 minutes. En revanche, seule la moitié environ des salariés au Luxembourg (49,4 %) et en Lettonie (44,9 %) se trouve dans cette situation. Ces deux derniers pays affichaient les parts les plus élevées de personnes ayant un emploi avec un temps de trajet de 30 à 59 minutes parmi les États membres (36,3 % et 38,8 % respectivement). Les proportions les plus importantes des temps de trajet les plus longs ont été observées en Lettonie (13,5 %), en Irlande (11,2 %), en Belgique (10,7 %) et en Hongrie (10,6 %), où plus de 10 % des salariés ont dû se déplacer de leur domicile au travail pendant 60 minutes ou plus.

La France se situe dans la moyenne avec un temps moyen de transport de 26 minutes pour une moyenne européenne de 25 minutes.

Progression du taux d’emploi des 55/64 ans en France

Le taux d’emploi des seniors était depuis les années 1980 faible en France en raison de l’instauration de la retraite à 60 ans, d’une durée de cotisation fixée jusqu’en 1993 à 37,5 années et au recours important aux dispositifs de préretraite. Avec les réformes des retraités engagées depuis 1993, le taux d’emploi des 55/64 ans pour dépasser en 2016 50 %. Il était de 35 % au début du 21e siècle. En 2019, il était de 53 %. Le report de l’âge légal à 62 ans ainsi que la fin des mécanismes de préretraites expliquent en grande partie cette hausse. La Cour des Comptes a néanmoins souligné que près de la moitié des personnes liquident avant 62 ans. La France reste un des pays de l’Union européenne où le taux d’emploi des seniors est le plus faible. Le taux d’emploi au sein de la zone euro est ainsi de 60 % et de 59 % au sein de l’Union européenne.

Cercle de l’Epargne – données DARES

Le virage de la dette publique engagé au deuxième trimestre 2020

À la fin du deuxième trimestre marqué par les confinements ainsi par les réponses économiques apportées à ceux-ci, la dette publique a enregistré une forte progression au sein de l’Union européenne. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 95,1 % dans la zone euro, contre 86,3% à la fin du premier trimestre. Pour l’ensemble de l’Union, le ratio a augmenté, passant de 79,4 % à 87,8 %. Par rapport au deuxième trimestre 2019, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a augmenté tant dans la zone euro (de 86,2 % à 95,1 %) que dans l’UE (de 79,7 % à 87,8 %). Les augmentations importantes sont imputables à deux facteurs, soit la forte hausse de la dette publique et la diminution du PIB.

Cercle de l’Epargne – données Eurostat

Par rapport au deuxième trimestre 2019, tous les États membres à l’exception de l’Irlande (-0,3 pp) ont enregistré une hausse de leur ratio de la dette publique par rapport au PIB à la fin du deuxième trimestre 2020. Les hausses les plus fortes ont été observées en France (+14,9 pp), en Belgique (+12,9 pp), en Italie (+11,9 pp),

Cercle de l’Epargne – Eurostat