28 novembre 2020

Le Coin des Graphiques

Poursuite de la décrue du nombre des inscrits à Pôle Emploi en octobre

Dernier mois avant le reconfinement, octobre a connu une baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A pour le septième mois consécutif. Depuis le mois d’avril, ce nombre a diminué de 782 000 sur l’ensemble du territoire français. Il s’élève désormais, à 3,794 millions.

Cercle de l’Epargne – données DARES

Au mois d’octobre, le recul du nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégorie A est de 60 100 en France (hors Mayotte), contre -18.000 en septembre. Le nombre à fin octobre reste 10 % au-dessus à celui de février. Toutes les tranches d’âge ont bénéficié de cette amélioration. L’ensemble des régions, Corse comprise qui est la plus touchée par la crise, ont enregistré en octobre une baisse des inscrits. Une partie de l’amélioration est imputable à un transfert de demandeurs d’emploi de la catégorie A vers les catégories B ou C qui rassemblent ceux qui sont à la recherche d’emploi tout en ayant une activité réduite.

Pour le moment, les annonces de plans sociaux ne se sont pas traduites par une augmentation du nombre d’inscriptions à Pôle emploi. Entre le 1er mars, 619 plans ont été enregistrés entre le 1er mars et le 10 novembre concernant 66 000 emplois, contre 346 et 26 000 emplois sur la même période en 2019.

Au total, le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A, B ou C a reculé, pour le quatrième mois de suite, de près de 41 000, pour se situer très légèrement au-dessus de 6 millions, soit 326 700 de plus qu’en février.

En retenant toutes les personnes inscrites à Pôle Emploi, immédiatement employables ou pas, le nombre est de 6,669 millions à fin octobre, pour l’ensemble de la France, contre 6,712 millions fin septembre.

Immobilier, hausse des prix post premier confinement

Au troisième trimestre, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) augmente de +0,5 % par rapport au deuxième trimestre, contre +1,4 % et +1,9 % aux trimestres précédents. Sur un an, la hausse des prix demeure extrêmement dynamique malgré le confinement. Elle atteint +5,2 %, après +5,6 % et +4,9 %. Comme observé depuis fin 2016, la hausse est plus marquée pour les appartements (+6,5 % en un an) que pour les maisons (+4,2 %).

Cercle de l’Epargne – données : Insee, ADSN – BIEN – Notaires du Grand Paris, Notaires de France – Perval.

Les prix des logements anciens en Île-de-France ont augmenté en Île de France mais un net ralentissement est constaté, +0,5 % par rapport au deuxième trimestre 2020, après +1,8 % et +2,0 % aux deux trimestres précédents. Sur un an, les prix ont gagné  +6,0 % entre le troisième trimestre 2019 et le troisième trimestre 2020, après +6,6 % au deuxième trimestre et +5,4 % au premier. Cette hausse continue d’être davantage marquée pour les prix des appartements qui augmentent de +6,6 % sur un an contre +4,8 % pour les maisons. À Paris, les prix des appartements ont augmenté de +6,9 % sur un an au troisième trimestre 2020, après +7,8 % au deuxième trimestre et +8,0 % au premier. Hors Paris, la hausse annuelle des prix des logements anciens se poursuit : +5,5 %, après +6,0 % au deuxième trimestre et +4,2 % au premier trimestre.

Dans les autres régions, au troisième trimestre 2020, les prix des logements anciens en province ralentissent également, +0,5 %, après +1,3 % et +1,8 %. Sur un an, la hausse des prix continue : +4,8 % entre le troisième trimestre 2019 et le troisième trimestre 2020, après +5,3 % et +4,7 %. Comme pour l’Île-de-France, la hausse des prix des appartements (+6,5 % sur l’année) est plus forte que celle des maisons (+4,1 %).

Si la crise sanitaire n’a pas eu d’effet sur les prix, un net ralentissement des transactions est en revanche constaté. A la fin du troisième trimestre, sur douze mois, le nombre de transactions réalisées s’élevait à 990 000, après 1 008 000 fin juin. En rapportant ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes est revenue à un niveau comparable au niveau élevé observé au début des années 2000, après avoir connu un pic à la fin de l’année 2019.

Selon certaines sources, les prix seraient orientés à la baisse dans certaines villes. Du fait du confinement, le marché est gelé. Son évolution est fonction de l’évolution de la pandémie et de l’économie. Un durcissement de l’accès au crédit devrait avoir des conséquences sur les prix tout comme la hausse du chômage. La mise en vente de logements qui étaient affectés à la location saisonnière pourrait avoir des incidences sur le cours de l’immobilier en particulier dans le cœur des grandes agglomérations.

Les entreprises françaises de plus en plus endettées

Au mois d’octobre, les crédits aux sociétés non financières ont progressé en rythme annuel de 12,3 %, contre +13 % en septembre. Toujours en raison des prêts garantis par l’Etat, les crédits de trésorerie ont connu une progression de 31,4 %, contre + 33,9 % en septembre. Les crédits à l’investissement poursuivent leur progression + 5,7 % en octobre, après + 5,8 % en septembre.

Au total, l’encours des crédits aux entreprises a atteint, en octobre 1 187 milliards d’euros dont 797 au titre de l’investissement et 320 au titre de la trésorerie.

Banque de France