5 décembre 2020

Le Coin des Graphiques

Le défi de l’espérance de vie sans incapacité

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes. Elle est établie par le Ministère de la Santé à partir de données exhaustives de mortalité complétées d’une question posée à un échantillon de 14 000 ménages.

En 2019, une femme de 65 ans peut espérer vivre 11,5 ans sans incapacité et 18,5 ans sans incapacité sévère. Pour un homme, les espérances de vie respectives sont 10,4 ans et 15,7 ans. Depuis 2008, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 1 an et 6 mois pour les femmes et de 1 an et 8 mois pour les hommes. La France se situe un peu au-dessus de la moyenne européenne (5 mois au-dessus) pour l’espérance de vie sans incapacité.

Cercle de l’Epargne – INSEE

L’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie a, elle, stagné entre 2008 et 2019 pour les femmes (64,6 ans). Pour les hommes, elle a augmenté de 1 an sur la même période pour s’établir à 63,7 ans.

La R&D, une affaire suédoise et germanique

La recherche et développement (R&D) est un moteur majeur de l’innovation, et les dépenses et l’intensité de R&D sont deux des principaux indicateurs utilisés pour suivre les ressources consacrées à la science et à la technologie dans le monde.

En 2019, les États membres de l’Union européenne (UE) ont dépensé plus de 306 milliards d’euros en R&D. L’intensité de R&D, c’est-à-dire les dépenses de R&D en pourcentage du PIB, était de 2,19% en 2019, contre 2,18% en 2018. Dix ans plus tôt (2009), l’intensité de R&D était de 1,97%.

Par rapport aux autres grandes économies, l’intensité de la R&D dans l’UE était bien inférieure à celle de la Corée du Sud (4,52 % en 2018), du Japon (3,28 % en 2018) et des États-Unis (2,82 % en 2018), alors qu’elle était d’environ le même niveau qu’en Chine (2,06 % en 2018), plus élevé qu’au Royaume-Uni (1,76 %) et beaucoup plus élevé qu’en Russie (1,03 %) et qu’en Turquie (1,03 % en 2018).

En 2019, au sein de l’Union européenne, l’intensité de R&D la plus élevée a été enregistrée en Suède (3,39 % du PIB), suivie de l’Autriche (3,19 %) et de l’Allemagne (3,17 %). Ces pays devancent le Danemark (2,96 %), la Belgique (2,89 %) et la Finlande (2,79 %). La France est dans la moyenne européenne avec un intensité de 2,19 % du PIB. À l’autre extrémité de l’échelle, huit États membres ont enregistré une intensité de R&D inférieure à 1 % du PIB : Roumanie (0,48 %), Malte (0,61 %), Chypre (0,63 %), Lettonie (0,64 %), Irlande (0,78 %) , Slovaquie (0,83 %), Bulgarie (0,84 %) et Lituanie (0,99 %).

Eurostat