19 décembre 2020

Le Coin des Graphiques

Crédit à la consommation en France, une situation sous contrôle

L’association de défense des consommateurs UFC a, mercredi 16 décembre, rendu publique une étude selon laquelle un nombre croissant de Français serait dans l’incapacité de faire face à leurs échéances de crédits à la consommation. Ces derniers seraient en très forte hausse selon cette association. Les statistiques de la Banque de France ne confirment pas totalement le pessimisme de l’UFC. Si depuis la fin du premier confinement, une hausse est constatée, l’encours de crédits a tout juste retrouvé au mois d’octobre son niveau du mois de février. Avec 190 milliards d’euros d’encours de crédits à la consommation, la France est en-dessous de la moyenne européenne.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Depuis le mois de mai, l’encours a progressé de 6,2 milliards d’euros quand il avait baissé de 7,3 milliards d’euros durant le premier confinement.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Le surendettement est en baisse constante depuis huit ans. Cette évolution est la conséquence de la loi Châtel qui a renforcé les conditions d’accès au crédit et le pouvoir de contrôle. 143 000 dossiers de surendettement, en 2019, ont été adressés à la Banque de France dont 81 000 nouveaux et 23 000 re-dépôts. En cinq ans, le nombre de dossiers déposés a baissé de 38 %. Près d’un ménage surendetté sur quatre n’a aucun crédit à la consommation.

Le surendettement concerne essentiellement les familles monoparentales et les personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté. 20,9 % des ménages surendettés sont des familles monoparentales, tandis que celles-ci représentent 9,3 % des ménages résidant en France. Les femmes représentent 55 % des personnes surendettées. Près de 56 % des personnes surendettées vivent dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (ce qui est le cas de 14,1 % des résidents français). Concernant les crédits à la consommation, l’endettement médian s’élève à 12 684 euros. La part des dettes à la consommation dans la dette globale des ménages surendettés a baissé de plus de 21 points depuis 2011, passant de plus de 58 % à moins de 37 % du total.

Création d’entreprise, de plus en plus de micro-entrepreneurs

Au mois de novembre, 84 300 entreprises ont été créées en France, en hausse de +0,9 % par rapport à octobre. En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois est en hausse (+4,5 %). Les créations d’entreprises individuelles augmentent fortement (+7,4 %) tandis que les créations de sociétés sont en recul (- 3,2 %).

En novembre, les hausses les plus fortes concernent les activités de construction (+16,5 %, particulièrement pour les travaux d’installation électrique dans tous locaux) et les activités d’information et de communication (+7,6 %). Pour ces dernières, la hausse est principalement portée par les créations d’entreprises individuelles dans les activités de programmation informatique et de conseil en systèmes et logiciels informatiques. Sur ces trois derniers mois, c’est le secteur « transports et entreposage » qui arrive en tête pour l’augmentation du nombre de créations. Le développement du e-commerce explique cet essor.

En novembre, en données brutes, la part des entreprises individuelles dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois augmente légèrement pour s’établir à 74,7 %. Cet essor contribue à l’augmentation de la population des indépendants. Depuis la création du statut d’autoentrepreneur en 2009, La population de ces indépendants assujettis à un régime social et fiscal simplifié a progressé de 18,5 % par an pendant dix ans, et même de 26,5 % en 2019. En revanche, les indépendants classiques continuent de diminuer, -1,9 % par an en moyenne sur dix ans. Néanmoins, en 2019, une hausse de 0,5 % a été enregistrée. La France compte désormais 1,7 million d’autoentrepreneurs, presque autant que le 1,9 million d’indépendants classiques.

Cercle de l’Epargne – INSEE