22 mai 2021

Le Coin des Graphiques

L’ascension du travail à domicile

Depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020, de nombreux gouvernements de l’Union européenne ont dans le cadre des mesures de distanciation sociale incité ou obligé les actifs qui le pouvaient à travailler à domicile. L’année dernière, 12,3 % des personnes ayant un emploi, âgées de 15 à 64 ans,  ont travaillé régulièrement à domicile, quand ce taux n’était que de 5 % en moyenne de 2010 à 2019.

Jusqu’à la crise sanitaire, les personnes travaillant à domicile étaient majoritairement des travailleurs indépendants et des professions libérales. 20 % des personnes relevant de ces deux catégories travaillaient chez elles. Avec la pandémie, ce taux a faiblement varié, passant à 22 %. En revanche, les salariés travaillant à domicile sont passées de 3 à 11 % de 2019 à 2020.

En 2020, une proportion plus élevée de femmes (13,2 %) que les hommes (11,5 %) a déclaré travailler habituellement à domicile. Les plus jeunes étaient moins susceptibles de travailler à domicile (6,3 % des 15-24 ans) que les générations plus âgées (13,0 % des 25-49 ans et 12,4 % des ceux âgés de 50 à 64 ans).

Les pays où la proportion de travailleurs à domicile était la plus élevée étaient la Finlande (25,1 %) suivis par le Luxembourg (23,1 %) et l’Irlande (21,5 %). En revanche, les proportions les plus faibles de travailleurs à domicile ont été signalées en Bulgarie (1,2 %), en Roumanie (2,5 %), en Croatie (3,1 %) et en Hongrie (3,6 %).

La France, avec un taux de 15,7 %, se situait au-dessus de la moyenne. Entre 2010 et 2019, le travail à domicile avait eu tendance à diminuer en France passant de 10 à 7 %. Les travailleurs indépendants et les professions libérales ont, ces dernières années, opté pour des bureaux. Un nombre important de micro-entrepreneurs travaillent en extérieur (livreurs, VTC, etc.).

Eurostat

La retraite supplémentaire, un poids faible et constant

En 2019, selon le service statistique du Ministère des Solidarités et de la Santé, 13,6 milliards d’euros de cotisations ont été collectés dans le cadre de contrats de retraite supplémentaire. La progression sur un an de près de 6 % par rapport à 2018 tient au fait que l’année 2018 avait constitué une année blanche en raison de l’instauration de la retenue à la source en ce qui concerne l’impôt sur le revenu. En 2019, le montant des prestations versées au titre de contrats de retraite supplémentaire a légèrement augmenté en s’établissant à 6,9 milliards d’euros.

Le poids de la retraite supplémentaire dans l’ensemble des régimes de retraite demeure modeste. La part des cotisations versées à ce titre par rapport à l’ensemble des cotisations acquittées est ainsi de 4,2 % en 2019, et les prestations servies ne représentent que 2,1 % de l’ensemble des prestations de retraite versées. Ce dernier ratio est stable depuis au moins dix ans du fait de la progression des pensions des régimes obligatoires.

DREES