23 novembre 2019

Le Coin des Graphiques

La France, toujours en tête pour les dépenses de protection sociale

En 2017, les dépenses de protection sociale dans l’Union européenne se sont établies à 27,9 % du PIB, légèrement en baisse par rapport à 28,7 % en 2012, selon les données d’Eurostat. Cette baisse s’explique par l’amélioration de la conjoncture avec en particulier la diminution du taux de chômage au sein de nombreux pays européens. La France reste le pays qui consacre la part la plus élevée de sa richesse nationale à la protection sociale (plus de 34 %). Elle devance en la matière le Danemark (32 %) et la Finlande (31 %). En revanche, les dépenses de protection sociale étaient inférieures à 20 % du PIB en Roumanie (14 %), en Lettonie, en Irlande et en Lituanie (15 % chacune).

Exprimées en standards de pouvoir d’achat (SPA) qui permet d’éliminer les différences de niveaux de prix entre les pays, les dépenses de protection sociale par habitant en 2017 ont révélé de grandes différences entre États membres de l’Union. Excepté le Luxembourg, les dépenses par habitant les plus élevées ont été enregistrées au Danemark (près de 12 000 euros en SPA, en Allemagne, au Pays-Bas, en Autriche et en France (environ 11 000 euros SPA). À l’opposé, les dépenses par habitant les plus faibles ont été relevées en Bulgarie, en Roumanie et en Lettonie (3 000 SPA ou moins).

Les prestations vieillesse représentent au sein de l’Union européenne le principal poste de dépenses de protection sociales. En moyenne, elles représentaient 46 % des prestations sociales totales en 2017. La part des prestations vieillesse et survie dans le total des prestations sociales était la plus élevée en Grèce (63 %), au Portugal et en Italie (58 % chacun), en Roumanie et à Chypre (56 % chacun). En France, elles représentent 45, 5 % des dépenses de prestations sociales. Les pays où elles sont les plus faibles sont Irlande (34 %), l’Allemagne et le Danemark (39 %).

Les prestations de maladie, de soins de santé et d’invalidité constituaient, en 2017, le deuxième poste de dépenses sociales. Elles représentaient, en moyenne, 37 % des prestations sociales totales. Parmi les États membres, la part de ces dépenses variait de 23 % à Chypre et 26 % en Grèce à plus de 45 % en Irlande, 44 % en Croatie et en Allemagne, 43 % aux Pays-Bas et 42 % en Estonie. En France, elles captent 35,1 % des dépenses de protection sociale.

En moyenne dans l’UE en 2016, les prestations familiales représentaient un peu moins de 9 % des prestations sociales totales, les prestations de chômage quasiment 4 % et les prestations liées au logement et à l’exclusion sociale 4 %.

La part des prestations familiales s’échelonnait de 4 % aux Pays-Bas et 5 % au Portugal et en Espagne jusqu’à plus de 15 % au Luxembourg et 13 % en Pologne et en Estonie. En France, leur poids est de 7,6 %.

La part des prestations de chômage variait de moins de 1 % du total en Roumanie et 1 % au Royaume-Uni à 9 % en Irlande. En France, ce taux est de 6,1 %. La part des prestations liées au logement et à l’exclusion sociale s’échelonnait de moins de 1 % en Pologne, au Portugal et en Estonie jusqu’à 9 % à Chypre et 7 % au Danemark ainsi qu’au Pays-Bas et Royaume-Uni. En France, ce ratio est de 5,7 %.