3 septembre 2022

Le Coin des Graphiques – crédits particuliers – construction

Croissance soutenue des crédits à l’habitat

Malgré des annonces concernant un nombre important de rejets de crédits immobiliers du fait de l’application du taux de l’usure, le taux de croissance annuel de l’encours des crédits à l’habitat a connu un croissance en juillet de +6,4 %, après +6,6 % en juin. élevé. Le flux résultant de la différence entre les prêts nouveaux et ceux qui sont remboursés – s’établit ainsi à 6,7 milliards d’euros, soit un niveau significativement supérieur à sa moyenne sur les cinq dernières années (5,3 milliards). La production de crédits à l’habitat atteint 21,8 milliards d’euros en juillet (22,6 milliards en juin), un niveau qui reste élevé après le pic à 26,8 milliards d’euros du mois de mai. Cette production se rapproche de la moyenne constatée sur 5 ans (20,3 milliards), reflétant le processus de normalisation en cours. La remontée très progressive des taux d’intérêt des nouveaux crédits se poursuit avec un taux effectif de 1,45 % en moyenne en juillet, après 1,35 % en juin, tout en restant nettement en deçà de celle du taux de l’OAT à 10 ans depuis le début de l’année. En prenant en compte l’assurance de prêt, le taux moyen effectif global reste inférieur au taux de l’usure.

Le taux de croissance des crédits à la consommation s’inscrit à +3,1 %, après +3,7 % en juin.

L’estimation avancée pour août indique une poursuite de la remontée progressive du taux d’intérêt moyen sur les nouveaux crédits qui atteindrait 1,57 %. La production mensuelle de crédits à l’habitat continuerait ainsi à se normaliser graduellement (20,6 milliards d’euros, niveau proche de la moyenne sur 5 ans mentionnée plus haut), et un quasi-maintien à +6,3 % du taux de croissance annuelle de l’encours de crédit.

BdF

Repli de la construction en juillet en France

De mai à juillet 2022, les logements autorisés sont en net repli (-11,8 %) par rapport aux trois mois précédents où ils avaient connu une très forte augmentation (+20,3 %), en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). Le nombre de logements autorisés au cours des trois derniers mois reste cependant bien supérieur (+9,4 %) à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). L’effet du nombre exceptionnel de demandes de permis déposées en décembre 2021 est dépassé depuis fin mars pour les logements individuels purs. Il s’estompe progressivement pour les logements individuels groupés mais reste très élevé pour les logements collectifs ou en résidence.

D’août 2021 à juillet 2022, 507 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 53 400 de plus qu’au cours des douze mois précédents (+11,8 %). Dans le même temps, on estime que 385 200 logements ont été mis en chantier, soit 1 400 de plus (+0,4 %) que lors des douze mois précédents (août 2020 à juillet 2021). Si on prend comme point de comparaison les douze  mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), les nombres de logements autorisés et commencés au cours des douze derniers mois sont supérieurs de respectivement 10,3 % et 0,5 %.

Au cours des trois derniers mois, on estime que les logements commencés ont diminué (-2,1 %), de manière similaire aux trois mois précédents (-1,9 %), en données CVS-CJO. Au cours de ces trois mois, on estime que les mises en chantier de logements ont été inférieures (-2,7 %) à leur moyenne des douze mois précédant le premier confinement.

Cercle de l’Épargne – donnée : SDES, Sit@del2, estimations à fin juillet 2022