23 décembre 2023

Le Coin des Graphiques – dette publique – espérance de vie en bonne santé – minimum vieillesse – open space

Espérance de vie en bonne santé, petite progression en France depuis 2008

Selon les dernières données calculées pour 2022 par le service des statistiques du Ministère de la Santé (DREES), à 65 ans, les femmes peuvent espérer vivre 11,8 ans sans incapacité et les hommes, 10,2 ans. L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans progresse tendanciellement depuis 2008, pour les femmes (+1 an et 9 mois) comme pour les hommes (+1 an et 6 mois). Sur cette période, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a crû plus vite que l’espérance de vie à 65 ans. Aussi, parmi les années restant à vivre à 65 ans, la part de celles qui seront vécues sans incapacité croît depuis 2008. Elle est passée de 44,7 % en 2008 à 51,0 % en 2022 pour les femmes, et de 47,7 % en 2008 à 53,0 % en 2022 pour les hommes.

À la naissance, les femmes peuvent espérer vivre 65,3 ans sans incapacité et les hommes 63,8 ans en 2022. Les espérances de vie sans incapacité à la naissance augmentent depuis 2008 : +9 mois pour les femmes, +1 an et 1 mois pour les hommes.

Cercle de l’Épargne – Données DREES

Près de 700 000 bénéficiaires du minimum vieillesse

Fin 2022, en France, 691 210 personnes percevaient l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) ou l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) soit 4,1 % de plus qu’en 2021. Pendant une dizaine d’années (jusqu’en 2017), le nombre de bénéficiaires était resté stable, entre 550 000 et 575 000, après avoir fortement diminué entre la fin des années 1960 et le début des années 2000 en raison de l’amélioration du niveau des pensions. La revalorisation du montant du minimum vieillesse entre 2018 et 2020 a conduit à une augmentation sensible du nombre de bénéficiaires. En trois ans, le minimum vieillesse a, en effet, augmenté de 100 euros En 2023, ce minimum est au maximum de 916,78 euros pour une personne seule et de 1 423,31 euros pour un couple. Le minimum vieillesse a été revalorisé de 0,4 % en janvier 2021 (comme les pensions de retraite), puis de 5,1 % en 2022 (+1,1 % en janvier et +4,0 % en juillet).

Fin 2022, les allocataires recevaient en moyenne 440 euros mensuels pour l’ASV et 490 euros pour l’Aspa (l’ASV étant l’ancienne prestation, encore servie à 131 860 bénéficiaires, et l’Aspa la nouvelle, entrée en vigueur en 2007). Plus d’un titulaire sur deux (51 %) est une femme seule (célibataire, veuve ou divorcée). Les personnes isolées représentent 76 % des allocataires.

Fin 2022, 66 690 nouveaux allocataires ont reçu l’Aspa (flux d’entrée dans le dispositif), soit 11 % de plus qu’en 2021. Cette augmentation a lieu pour toutes les tranches d’âge et de montant (bien qu’un peu plus prononcée pour les personnes entre 70 et 80 ans). Parmi les nouveaux allocataires, 36 % ont moins de 65 ans et sont donc dans une situation particulière : inaptitude au travail, ex-invalidité, handicap, ancien combattant, etc.

Cercle de l’Épargne – données DREES

3,2 millions de salariés en « espace de travail collectif »  en France

En 2019, avant la crise sanitaire, selon la DARES un tiers des salariés, soit 8,1 millions de personnes, occupent un emploi de bureau. 40 % travaillent en espace collectif de travail (open space), soit 3,2 millions de personnes. Les salariés exerçant dans ces espaces sont relativement plus jeunes que les travailleurs de bureau classique: 21 % d’entre eux ont moins de 30 ans (contre 13 %). 59 % résident dans une aire urbaine d’au moins 500 000 habitants (contre 45 %). Depuis 2019, avec le développement du « flex office », et du télétravail, le nombre de salariés concernés a dû augmenter.

Les espaces collectifs de travail concernent presque tous les métiers de bureau. Trois quarts des salariés travaillant dans ce type d’espace se regroupent sur 20 métiers. Le métier d’« ingénieur, cadre d’étude, recherche et développement en informatique ou chef de projets informatiques » est celui qui en détient le plus grand nombre (262 000). Les télévendeurs travaillant en espace collectif représentent 90 % de l’ensemble de la profession . Ce métier est celui où la pratique ce mode de travail est la plus fréquente. À l’opposé, cette pratique reste peu répandue parmi les cadres de la fonction publique (hors spécialités juridiques) : seuls 14 % d’entre eux sont concernés. Une pratique plus répandue dans les grands établissements et dans le secteur privé

Les salariés en  espace collectif travaillent davantage que les salariés en bureau classique dans de grands établissements comptant 500 salariés et plus (27 % contre 20 %) et moins souvent dans de très petits et petits établissements employant moins de 50 salariés (36 % contre 46 %). Dans la fonction publique, 12 % des salariés travaillent dans des espaces collectifs.

Cercle de l’Épargne – données DARES

La dette publique : 112 % du PIB au troisième trimestre 2023

À la fin du troisième trimestre 2023, la dette publique au sens de Maastricht s’établit, selon l’INSEE, à 3 088,2 milliards d’euros en augmentation de 41,3 milliards d’euros par rapport au deuxième trimestre. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle s’établit à 111,7 %, comme au deuxième trimestre 2023.

INSEE