27 février 2021

Le Coin des graphiques : dettes, immobilier

Japon, États-Unis, France : le podium de l’endettement  

2020 a été marquée par une forte hausse de l’endettement public. Sur dix ans, tous les grands pays de l’OCDE ont connu une forte progression de la dette de leur État. La France et les États-Unis connaissent la plus forte hausse en la matière. L’Allemagne se distingue avec une dette publique en recul. À l’exception de la France, l’endettement des ménages a diminué ou est resté relativement stable ces dix dernières années. Il en est de même pour les entreprises. La France est donc le seul grand pays de l’OCDE où les acteurs non financiers se sont fortement endettés.

Snf : sociétés non financières

APU : administrations publiques

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

L’immobilier en mode résistance

Même si le marché connaît quelques vicissitudes, les prix de l’immobilier ont continué à augmenter en 2020. Certes, des inflexions sont à noter, les périphéries augmentant désormais plus vite que le cœur des agglomérations.

Au quatrième trimestre 2020, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) s’est accélérée à 2,4% par rapport au troisième trimestre (données provisoires corrigées des variations saisonnières), contre +0,6% et +1,4% aux trimestres précédents. Sur un an, la hausse des prix a atteint +6,5 %. Pour la première fois depuis fin 2016, la hausse est ce trimestre plus marquée pour les maisons (+6,6% en un an) que pour les appartements (+6,3 %).

Source : INSEE

Au quatrième trimestre 2020, les prix des logements anciens en Île-de-France ont augmenté de +1,7 % par rapport au troisième trimestre 2020, après +0,5% et +1,8 %. Sur un an, les prix sont toujours en nette hausse avec un gain de +6,4 %. Pour la première fois depuis 2016, cette hausse est davantage marquée pour les prix des maisons qui augmentent de +7,0 % sur un an, contre +6,1 % pour les appartements. À Paris, les prix des appartements ralentissent, soit +5,4 % sur un an au quatrième trimestre, contre +7,0 % au troisième trimestre. En revanche, hors Paris, la hausse annuelle des prix des logements anciens franciliens s’accentue : +6,9 %, après +5,7% au troisième trimestre.

En province, au quatrième trimestre 2020, les prix des logements anciens ont augmenté de +2,7 %, soit un rythme nettement plus soutenu qu’au troisième trimestre (+0,5 %), mais également plus dynamique qu’au deuxième trimestre (+1,3 %). Sur un an, la hausse des prix devient plus marquée ,+6,5 %. Contrairement à ce qui est observé en Île-de-France, la hausse des prix des appartements (+6,6 % sur l’année) reste légèrement plus forte que celle des maisons (+6,4 %).

Au quatrième trimestre 2020, le volume annuel de transactions repart à la hausse, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. En décembre, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois a été évalué à 1 024 000, après 989 000 fin septembre. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1% par an, la proportion de ventes est comparable au niveau élevé observé au début des années 2000, après avoir connu un pic à la fin de l’année 2019.