23 février 2019

Le Coin des Graphiques du 23 février

Plus d’entrées et plus de sorties du territoire national

Au 1ᵉʳ janvier 2016, selon les derniers résultats du recensement de la population, 66,6 millions de personnes demeuraient en France. Hors Mayotte, entre début 2006 et début 2016, la population a augmenté de 3,2 millions de personnes. Sur l’ensemble de cette période, le solde migratoire a été positif de +587 000. Le solde migratoire des non-immigrés est négatif (-1 034 000), alors que celui des immigrés est positif (+1 621 000). Le premier prend en compte le solde migratoire des Français (solde des migrations de résidents français). Au total, en tenant compte des décès survenus sur le territoire, la population immigrée a augmenté de 1 096 000 personnes entre 2006 et 2016, contribuant pour un tiers à la hausse de l’ensemble de la population.

Ces dernières années le nombre d’arrivées en France progresse. Il est passé de 300 000 à 370 000 de 2006 à 2017. Cette progression s’explique principalement par celle des entrées d’immigrés (de 193 000 à 262 000 en onze ans). Comparativement, les arrivées de non-immigrés sont plus stables sur la période (108 000 en 2006 comme en 2017). Parmi les immigrés arrivés en France en 2017, 36 % sont nés en Afrique, 35 % en Europe, 18 % en Asie et 11 % en Amérique ou en Océanie. Parmi les personnes non-immigrées arrivées en France en 2017, quatre sur cinq sont nées en France et une sur cinq est née française à l’étranger

Les flux de sorties d’immigrés sont relativement stables et modestes au regard de leurs entrées. En moyenne, entre 2006 et 2015, quatre immigrés entrent sur le territoire lorsqu’un en sort. Ce sont essentiellement des étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, des actifs en fin de période d’emploi et de personnes étrangères retournant dans leur pays au moment de leur retraite.

Le solde migratoire des immigrés a baissé légèrement entre 2006 (+164 000) et 2009 (+133 000) avant de croître pour atteindre +188 000 personnes en 2015. Le solde migratoire des non-immigrés a diminué entre 2006 (-52 000) et 2011 (-131 000), puis augmenté jusqu’en 2013 (-87 000) ; en 2014 et en 2015, il chute (-165 000 et -147 000 personnes, respectivement) sous l’effet d’une hausse des sorties.

Les sorties de personnes non immigrées sont ainsi passées de 160 000 à 257 000 entre 2006 et 2015 du fait de l’expatriation d’un nombre croissant de Français et de départs de jeunes poursuivant leurs études à l’étranger.