28 mai 2022

Le Coin des Graphiques du 28 mai 2022 : – décrocheurs, crédits aux entreprises, chômage

Baisse des décrocheurs au sein de l’Union européenne

La part des « décrocheurs scolaires », un terme qui fait référence aux jeunes quittant prématurément l’éducation et la formation (âgés de 18 à 24 ans), a diminué au sein de l’Union européenne au cours des 10 dernières années, passant de 13 % en 2011 à 10 % en 2021. Les hommes restent plus souvent décrocheurs que les femmes, 11 % contre 8 %. En 2021, la proportion d’abandons précoces de l’éducation et de la formation était plus faible pour les jeunes femmes que pour les jeunes hommes dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de la Bulgarie et de la Roumanie. Par rapport à 2020, la proportion d’hommes en décrochage scolaire et de femmes en décrochage scolaire a légèrement diminué (de 0,4 et 0,1 point de pourcentage, respectivement).

Par rapport à 2011, presque tous les États membres de l’Union ont fait état d’une plus faible proportion de sortants précoces en 2021, à l’exception du Luxembourg, de la Slovaquie, de la Suède, de la Tchéquie, de la Hongrie, de la Bulgarie, de la Pologne et de l’Allemagne, qui ont tous enregistré une légère augmentation (inférieure à 3 pp).

En 2021, les États membres qui ont signalé les proportions les plus faibles d’abandons précoces de l’éducation et de la formation étaient la Croatie (2 %), la Slovénie, la Grèce et l’Irlande (3 % chacun), ainsi que la Lituanie et les Pays-Bas (5 %).

En revanche, les parts les plus élevées ont été enregistrées en Roumanie (15 %), en Espagne et en Italie (chacun 13 %), ainsi qu’en Bulgarie, en Hongrie et en Allemagne (12 %).

La situation en France s’est améliorée sensiblement lors de ces dix dernières années, la proportion de décrocheurs passant de 12,7 à 7,8 %.

Les États membres de l’Union se sont fixé pour objectif de réduire le taux de décrochage scolaire à moins de 9 % d’ici 2030. Seize États membres ont déjà atteint l’objectif de l’Union pour 2030 pour cet indicateur : la Belgique, la Tchéquie, l’Irlande, la Grèce, la France, la Croatie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède.

Eurostat

Légère remontée du nombre de demandeurs d’emploi

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sans activité, classées dans la catégorie A, a augmenté, en avril de 9 300 pour atteindre 3,18 millions pour la France entière hors Mayotte, selon les chiffres publiés par le ministère du Travail. Si l’augmentation est limitée, elle marque la fin d’une période d’un an de forte contraction. Le nombre de demandeurs était passé de 3,834 millions à 3,169 millions d’avril 2021 à mars 2021.

Depuis le début de l’année, un essoufflement était constaté dans un contexte économique incertain. La vague omicron, la résurgence de l’inflation et la guerre en Ukraine pèsent sur l’activité.

Toutes catégories confondues (A, B et C), le nombre d’inscrits a diminué de 40 600, à 5,45 millions, par rapport à mars, ou encore de 546 700 en un an.

Mois après mois, le nombre d’inscrits pour fin de contrat de travail ou de mission d’intérim augmente légèrement et retrouve les niveaux d’avant crise. Les licenciements économiques ou autres licenciements restent faibles et comparables à la situation pré-Covid. Le nombre d’inscrits pour reprise d’emploi déclarée est en baisse passant de 122 000 en décembre à 100 000 en avril, 10 000 de moins que la moyenne constatée en 2019.

DARES

Les entreprises s’endettent toujours

Malgré le ralentissement de la croissance, au cours du premier trimestre, les entreprises françaises ont continué à recourir au crédit pour financer de nouveaux investissements.

Sur un an, la croissance des crédits à l’investissement atteint, en mars, +6,8 %, après 6,3 % en mars et +6,1 % en février. Elle est portée par sa composante équipement (+7,9 %, après +7,3 % en mars). Le taux de croissance annuel des crédits de trésorerie redevient positif (+2,5 %, après -0,7 % en mars et -1,2 % en février). Le taux croissance annuel de l’encours de crédit aux sociétés non financières gagne plus d’un point par rapport au mois précédent : +5,5 % en avril, après +4,2 % en mars.

L’encours de crédits des sociétés non financières s’élevait à 1271 milliards d’euros à fin mars 2022 dont 871 milliards au titre des crédits d’investissement et 332 au titre des crédits de trésorerie.

BdF