3 novembre 2018

LE COIN DES GRAPHIQUES DU 3 NOVEMBRE 2018

L’industrie de la viande en France dans tous ses états

L’industrie de la viande est le premier secteur de l’agroalimentaire devant les produits laitiers mais sa croissance est faible. En 17 ans, son chiffre d’affaires a progressé de 27 % quand celui de l’ensemble de l’industrie agroalimentaire a progressé de 51 %.

Depuis une vingtaine d’années, l’industrie de la viande a dû faire face à une série de crises sanitaires : l’encéphalopathie spongiforme bovine en 2000, la fièvre aphteuse du mouton en 2001, la grippe aviaire en 2005 et 2016 et le scandale de la viande de cheval en 2013. Chacune de ces crises a amené un repli de la consommation. Par ailleurs, au nom de la santé publique mais aussi pour des raisons financières, les Français ont tendance à réduire leur consommation de viande. Selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), du mois de septembre 2018, la consommation de viande a baissé de 12 % en France au cours de la décennie écoulée. En 2007, les Français mangeaient en moyenne 153 grammes de produits carnés par jour, contre 135 grammes en 2016, soit 18 grammes de moins en dix ans. Seule la consommation de volaille résiste.

La France comptait, en 2016, 2 600 entreprises qui employaient 99 000 salariés en équivalent temps plein. Le chiffre d’affaires de ce secteur s’élevait à 33 milliards d’euros, soit le quart du chiffre d’affaires total du secteur de l’agroalimentaire.

Agro-alim

L’industrie de la viande crée moins de valeur ajoutée que l’ensemble des industries alimentaires. En effet, son taux de valeur ajoutée (rapport de celle-ci sur le chiffre d’affaires) est de 17,6 % en 2016, soit 1,7 point de moins que celui de l’ensemble des industries alimentaires. Le taux de marge, soit la part qui reste à disposition de l’entreprise après rémunération des salariés, est de 21 % dans l’industrie de la viande contre 32 % dans l’ensemble de l’agroalimentaire. Le taux d’investissement y est, par ailleurs, assez faible (14 %).