17 décembre 2022

Le Coin des Graphiques – endettement – emplois vacants – taux d’intérêt – santé Europe – création d’entreprises

Près de 70 % des Européens se déclarent en bonne santé

En 2021, au sein de l’Union européenne, près de sept personnes sur dix âgées de 16 ans ou plus évaluaient leur état de santé comme bon ou très bon (69 %). La perception positive de la santé était meilleure chez les hommes que chez les femmes (72 % des hommes contre 67 % des femmes).

Parmi les États membres de l’Union, les taux élevés de perception en bonne santé sont enregistrés en Irlande (81 %) qui devance la Grèce (78 %), Chypre et le Luxembourg (77 % chacun). À l’autre extrémité de l’échelle, les États membres de l’Union avec des faibles taux étaient la Lituanie (48 %), la Lettonie et le Portugal (50 % chacun). La France se situe juste au-dessous de la moyenne européenne.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

Hausse relative des taux d’intérêt pour les ménages

Après avoir atteint un point bas en mai 2020 à 2 %, le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits aux ménages a atteint 2,8 % au mois d’octobre 2022. Ce taux était de 6,35 % au mois de novembre 2008 en plein cœur de la crise des subprimes. Avec une inflation supérieure à 6 %, le taux d’intérêt réel est négatif de 3 points, ce qui est sans précédent depuis vingt ans.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Emplois vacants en légère baisse en Europe et en hausse en France

Au troisième trimestre, le taux d’emplois vacants s’est, selon Eurostat, établi à 3,1 % dans la zone euro, en baisse par rapport au taux de 3,2 % du trimestre précédent, et en hausse par rapport au taux de 2,6 % relevé au troisième trimestre 2021. Le taux d’emplois vacants dans l’UE était de 2,9 % au troisième trimestre 2022, en baisse par rapport au taux de 3,0 % du trimestre précédent, et en hausse par rapport au taux de 2,4 % relevé au troisième trimestre 2021. Cette baisse est en lien avec l’affaiblissement de la croissance constatée au cours du troisième trimestre. Le niveau des emplois vacants reste néanmoins à un haut niveau, le plus élevé constaté ces dix dernières années.

Parmi les États membres pour lesquels des données comparables sont disponibles, les taux d’emplois vacants les plus élevés au troisième trimestre ont été enregistrés en Autriche (5,0 %), en Belgique et aux Pays-Bas (4,9 % chacun). À l’inverse, les taux les plus faibles ont été observés en Bulgarie (0,8 %), en Espagne et en Roumanie (0,9 % dans les deux cas).

La France n’utilise pas les mêmes règles qu’Eurostat pour le calcul des emplois vacants, empêchant ainsi toute comparaison. Selon la DARES, Au 3e trimestre 2022, dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le taux d’emplois vacants en France s’élevait à 2,5 % en hausse de 0,1 point sur le trimestre et de 0,5 point sur l’année.

Entre le 2e et 3e trimestre 2022, le taux d’emplois vacants augmente dans la construction et le tertiaire marchand (+0,1 point). En revanche, il diminue dans l’industrie (-0,1 point) et reste stable dans le tertiaire non marchand.

Sur un an, le taux d’emplois vacants augmente dans tous les secteurs : +0,6 point dans la construction, +0,5 point dans l’industrie, +0,5 point dans le tertiaire marchand, +0,3 point dans le tertiaire non marchand.

En France, 372 100 emplois étaient vacants au 3e trimestre 2022, en progression par rapport au trimestre précédent (+3 %). Le nombre d’emplois vacants augmente notamment dans le tertiaire marchand (+6 %) et la construction (+4 %), mais recule dans l’industrie (-6 %) et le tertiaire non marchand (-1 %). Par rapport à la situation avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants augmentent très fortement (+76 % par rapport au 4e trimestre 2019) et de façon généralisée à tous les secteurs : +87 % dans l’industrie, +75 % dans le tertiaire marchand, +74 % dans le tertiaire non marchand et +65 % dans la construction.

Au 3e trimestre 2022, 50 % des emplois déclarés vacants correspondent à des emplois inoccupés, 25 % à des emplois nouvellement créés et 21 % à des emplois encore occupés et sur le point de se libérer.

Cercle de l’Épargne – données DARES

La création d’entreprises toujours dynamique en France

En novembre, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus continue, selon l’INSEE, d’augmenter sur un mois (+2,5 % après +1,7 % en octobre, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables). Cette hausse est la sixième consécutive. En rythme annuel, le nombre de créations dépasse un million et se situe à un niveau quasi-record. La hausse du mois de novembre est imputable aux immatriculations de micro-entrepreneurs, qui continuent de progresser (+2,8 % après +4,2 %) et au rebond des créations d’entreprises classiques (+1,9 % après -2,3 %).

Sur un an, les créations dans le secteur des transports et entreposage sont en forte baisse (-35,2 % en glissement annuel) après avoir connu une hausse importante durant la crise sanitaire.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Dette publique française, la barre des 3 000 milliards d’euros en ligne de mire

À la fin du troisième trimestre, la dette publique au sens de Maastricht s’établit, selon l’INSEE, à 2 956,8 milliards d’euros, soit une augmentation de 40,0 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent. Elle s’élève désormais à 113,7 % du PIB, après 113,3 % au trimestre précédent.

L’augmentation de la dette brute des administrations publiques résulte de celles de l’État et des administrations de sécurité sociale. Au troisième trimestre, la contribution de l’État à la dette publique augmente de plus de 36 milliards d’euros. L’État continuant de puiser dans sa trésorerie ce trimestre (‑23,6 milliards d’euros), sa dette nette est en forte augmentation : +60,6 milliards d’euros sur un trimestre. La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique s’accroît ce trimestre de 8,8 milliards d’euros. En revanche, la contribution des administrations publiques locales est en baisse (-6,2 milliards d’euros). Les collectivités locales se sont désendettées de 5,7 milliards d’euros dont 2,4 milliards d’euros pour les communes, 2,2 milliards d’euros pour les régions et 1,1 milliard d’euros pour les départements.

Cercle de l’Épargne – données INSEE