4 avril 2025

Le coin des graphiques – immigration – coût du travail

Forte baisse de l’immigration en 2023

En 2023, 4,3 millions de personnes ont immigré vers l’Union européenne (UE) en provenance de pays tiers. Ce chiffre n’inclut pas les demandeurs d’asile et/ou les réfugiés ukrainiens bénéficiant d’une protection temporaire dans certains pays. De plus, 1,5 million de personnes ont migré entre les pays de l’UE. Par rapport à 2022, le nombre de personnes ayant immigré vers l’UE a diminué de 17,9 %,les migrations internes restant stables. Au total, on estimait à 10 le nombre d’immigrants en provenance de pays tiers pour 1 000 habitants dans l’UE en 2023.

Par rapport à la taille de la population résidente, Malte a enregistré le taux d’immigration le plus élevé en provenance de pays de l’UE et de pays tiers en 2023 (76 immigrants pour 1 000 habitants), suivie de Chypre (43) et du Luxembourg (40). En revanche, la Slovaquie a enregistré le taux d’immigration le plus faible, avec 1 immigrant pour 1 000 habitants, suivie de la France (6) et de l’Italie (7).

Dans la quasi-totalité des pays de l’UE, le nombre total d’immigrants originaires de pays tiers en 2023 était supérieur à celui des autres pays de l’UE. Les seules exceptions étaient le Luxembourg (avec 85,7 % d’immigrants originaires d’autres pays de l’UE) et la Slovaquie (57,5 %). Les proportions les plus élevées d’immigrants originaires de pays tiers ont été enregistrées en Tchéquie (89,2 %), en Lituanie (88,9 %) et en Irlande (87,2 %).

Coûts salariaux : un rapport d’un à cinq au sein de l’Union européenne

En 2024, le coût horaire moyen du travail était selon Eurostat, estimé à 33,5 euro au sein de l’Union européenne (UE) et à 37,3 euros dans la zone euro, contre respectivement 31,9 et 35,7 euros en 2023.

Les coûts horaires moyens du travail présentent des écarts importants entre les pays de l’UE : les plus bas sont enregistrés en Bulgarie (10,6 euros), en Roumanie (12,5 euros) et en Hongrie (14,1 euros), tandis que les plus élevés sont enregistrés au Luxembourg (55,2 euros), au Danemark (50,1 euros) et en Belgique (48,2 euros).

Les coûts horaires moyens du travail dans l’industrie s’élevaient à 33,9 euros dans l’UE et à 39,8 euros dans la zone euro. Dans la construction, ils s’élevaient respectivement à 30,0 et 33,4 euros. Dans les services, les coûts horaires de la main-d’œuvre variaient entre 33,3 euros dans l’UE et 36,4 euros dans la zone euro. Dans l’économie principalement non marchande (hors administration publique), ils s’élevaient respectivement à 34,2 euros et 37,5 euros.

Les deux principales composantes des coûts de la main-d’œuvre sont les salaires et traitements et les coûts non salariaux (par exemple, les cotisations sociales patronales). La part des coûts non salariaux dans le total des coûts de la main-d’œuvre pour l’ensemble de l’économie était de 24,7 % dans l’UE et de 25,5 % dans la zone euro. Les parts les plus faibles de coûts non salariaux dans l’UE ont été enregistrées en Roumanie (4,8 %), en Lituanie (5,4 %) et à Malte (5,8 %), et les plus élevées en France (32,2 %) et en Suède (31,6 %).

Eurostat