22 septembre 2023

Le Coin des graphiques – Santé – emplois vacants – création d’entreprise

La France au 3e rang de l’OCDE pour les dépenses de santé

Les dépenses de santé représentaient, en 2021, en France, 11,9 % du PIB, ce qui place le pays au 3e rang des pays membres de l’OCDE, derrière les États-Unis et l’Allemagne. En moyenne, les États membres de l’Union européenne consacrent 11,0 % de leur PIB aux dépenses de santé.

Les dépenses de santé se sont ainsi élevées, en France, en 2022, à 313,6 milliards d’euros, soit 4 600 euros par habitant. La santé est le deuxième poste de dépenses sociales après la retraite.

Cercle de l’Épargne – données DREES

En parité de pouvoir d’achat, les Américains dépensent environ 50 % de plus par habitant que la France. Au sein de l’Union européenne, les dépenses de santé par tête demeurent les plus élevées en Allemagne (5 714 euros en 2022). Elle devance la République Tchèque, la Norvège et la France (4651 euros).

Cercle de l’Épargne – données DREES

Un reste à charge faible en France

Le reste à charge des ménages en santé (dépenses directement prises en charge par les ménages ne donnant pas lieu à remboursement de la part de la Sécurité sociale ou des régimes complémentaires) toujours, au sein de l’OCDE, est le plus faible en France

En 2021, en retenant le mode de calcul de l’OCDE, le reste à charge était de 8,7 % en France.

Cercle de l’Épargne – données OCDE

Près des quatre cinquième des dépenses de santé sont prises en charge par la Sécurité sociale. La progression du nombre de personnes en affection de longue durée, en lien avec le vieillissement de la population et l’épidémie de covid, a conduit à une augmentation de la prise en charge par la Sécurité sociale ces dernières années. Le développement du 100 % optique et dentaire a, par ailleurs, contribué à diminuer le reste à charge des ménages.

Cercle de l’Épargne – données DREES

Le nombre d’emplois vacants en légère baisse

Entre le 1er et 2e trimestre 2023, le taux d’emplois vacants baisse, en France, de 0,1 point dans l’industrie et le tertiaire non-marchand ; il reste stable dans la construction et le tertiaire marchand.

Sur un an, le taux d’emplois vacants s’accroît dans la construction (+0,4 point) mais baisse dans les autres secteurs : -0,2 point dans l’industrie et -0,1 point dans le tertiaire marchand comme le non-marchand.

Au total, on compte 367 500 emplois vacants au 2e trimestre 2023 dans les entreprises de 10 salariés ou plus du champ de l’enquête Acemo, en baisse par rapport au trimestre précédent (-2 %). Le nombre d’emplois vacants recule dans l’industrie et dans le tertiaire non-marchand (-4 % dans les deux cas) et dans une moindre mesure dans le tertiaire marchand (-2 %). Dans la construction, il reste stable.

Par rapport à la situation d’avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants est nettement plus élevé (+69 % par rapport au 4e trimestre 2019). C’est le cas dans tous les grands secteurs d’activité : +86 % dans la construction, +85 % dans l’industrie, +77 % dans le tertiaire non-marchand et +61 % dans le tertiaire marchand.

Au 2e trimestre 2023, 48 % des emplois déclarés vacants correspondent à des emplois inoccupés (c’est-à-dire qui ont été occupés et ne le sont plus), 27 % à des emplois nouvellement créés et 22 % à des emplois encore occupés et sur le point de se libérer. Pour le reste des emplois vacants, le type n’est pas renseigné. Par rapport au 1er trimestre 2023, la part des emplois vacants inoccupés baisse (-2 points) au profit notamment de la part des emplois occupés sur le point se libérer (+1 point).

Cercle de l’Épargne – données DARES

La création d’entreprises, toujours dynamique en France

La création d’entreprise se porte toujours bien en France. Les secteurs du commerce, du soutien aux entreprises et de l’information sont toujours ceux qui sont les plus dynamiques. La persistance de ce mouvement de création témoigne tout à la fois d’une volonté d’indépendance économique des Français et de la restructuration de l’économie française, de plus en plus tertiaire et constituée de petites entreprises. Les créateurs recourent essentiellement au régime du micro-entrepreneuriat. Cette formule simple au niveau juridique et comptable est adaptée pour la gestion d’activités générant un chiffre d’affaires réduit. L’entreprise ainsi créée génère des revenus complémentaires à ceux issus d’un emploi salarié classique.

En août, le nombre total de créations d’entreprises, tous types d’entreprises confondus, a, selon l’INSEE, augmenté de 4,2 % sur un mois, après +4,7 % en juillet, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables. Cette hausse est due à un nouvel accroissement marqué des immatriculations de micro-entrepreneurs (+5,6 % après +6,0 %) et à une hausse plus modérée des créations d’entreprises classiques (+1,7 % après +2,6 %). En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (septembre 2022 à août 2023) est de 1,056 million en hause de 1,7 % par rapport à celui des mêmes mois un an plus tôt (septembre 2021 à août 2022).

Au mois d’août, les secteurs qui ont connu la plus forte progression du nombre de création d’entreprises sont le commerce et la réparation d’automobiles (+10,6 % après +5,4 %), le soutien aux entreprises (+3,5 % après +1,8 %) et l’information et communication (+8,8 % après +3,9 %). À l’inverse, les créations se replient dans l’enseignement, santé, action sociale (-1,3 % après +1,8 %) et dans les activités immobilières (-3,0 % après +0,9 %).

En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées entre juin 2023 et août 2023 est en augmentation de 3,2 % par rapport aux mêmes mois un an auparavant (+3,2 %). Cette hausse est due aux créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur qui augmentent fortement (+9,7 %). En revanche, les créations de sociétés (‑6,2 %) et d’entreprises individuelles classiques (‑6,1 %) baissent de façon marquée. Les micro-entrepreneurs représentent 62,7 % des créations des trois derniers mois, une proportion plus élevée que le mois précédent (61,7 %).  Sur cette période, les secteurs les plus porteurs pour la création d’entreprises sont les transports et l’entreposage.

En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois a augmenté de 1,7 % en glissement annuel). Cette hausse est imputable aux créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (+4,9 %). À l’inverse, les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent fortement (‑5,1 %) et celles de sociétés plus modérément (‑2,4 %). 62,7 % des créations d’entreprises relèvent du régime du micro-entrepreneur.

INSEE