9 mai 2020

Le Coin des tendances

Les Français auraient-ils pris goût au confinement

Les Français achèvent une période de huit semaines de confinement durant lesquelles ils ont été appelés à réduire leurs contacts et leurs déplacements. Pour un grand nombre, ce confinement s’est accompagné d’une mise en chômage partiel ou en arrêt maladie (pour 12 millions de personnes) ou par le recours au télétravail à domicile.

Le CRÉDOC a réalisé une étude sur l’évolution de l’état d’esprit de l’opinion depuis le début de la crise du coronavirus. Pour leur enquête, les chercheurs de cet institut ont exploité le contenu des messages des Internautes en particulier sur Twitter, ainsi que les requêtes réalisées sur Google. Ils ont également mis en parallèle les messages sur les réseaux et les publications de la presse traditionnelle.

Une prise de conscience relativement tardive chez les Français de l’ampleur de la crise

Le quotidien « Le Monde » aborde la question du coronavirus pour la première fois dans son édition du 9 janvier 2020. L’opinion publique se saisit réellement de ce sujet à compter de la fin du mois de janvier quand les premiers cas de contamination sont signalés. 9 % des articles évoquent alors le virus. Du fait de la réactivité de ce média, en quelques jours, le coronavirus disparaît des messages. À ce moment-là, les Français considèrent que ce problème est avant tout celui de la Chine. Les grands sujets traités sur le réseau sont alors la réforme des retraites ainsi que les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Le coronavirus revient au cœur de l’actualité sur Internet à partir du 23 février, au moment où la progression de l’épidémie en Corée du Sud, en Iran et en Italie est de plus en plus relatée. Le mot « confinement » revient alors peu dans les messages. Entre le 3 et le 11 mars, même si l’Italie met en place un confinement dans les régions du Nord, les Internautes réagissent peu. Il en est de même lors de l’interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes. Une rupture intervient à partir du 11 mars, le coronavirus devient un des sujets prépondérants sur Twitter. Le 16 mars, l’allocution télévisée du Président de la République au cours de laquelle il annonce le renforcement des mesures d’endiguement, provoque une progression des messages sur Twitter et des discussions relatives au coronavirus. Le sujet devient ensuite moins en moins fréquent. Cette diminution peut même sembler étonnante eu égard à l’ampleur des changements induits par le virus. Au 30 avril, le coronavirus ne mobilisait, selon le CRÉDOC, plus que 2 % des échanges sur Twitter.

Sur Google, l’évolution est identique, l’intérêt des recherches sur le coronavirus a atteint un pic les 15 et 16 mars et, depuis, la tendance est clairement à la baisse. À noter que si sur Twitter le mot « confinement » était plus mentionné que le mot « coronavirus », il en était différemment sur Google où les Internautes ont avant tout recherché des éléments d’informations sur les caractéristiques de la maladie.

Une humeur stable sur Twitter

L’humeur des Internautes sur Twitter depuis le début du confinement serait restée assez étale. Les membres de ce réseau appartiennent plutôt aux catégories sociales supérieures avec une surreprésentation des personnes travaillant dans les métiers intellectuels (information, finances, éducation). Les membres de Twitter sont plus citadins que la moyenne de la population. Si des prises de position tranchées sont exprimées sur ce réseau, elles ne reflètent qu’imparfaitement les tendances de fond. Ainsi, selon le CRÉDOC, 42 % des messages associés au confinement véhiculent une humeur positive. Seulement 27 % d’entre eux sont associés à une humeur négative. Le choc provoqué sur l’état de l’opinion par la vague terroriste de 2015 apparaît rétrospectivement plus important que le confinement de 2020. Dans 83 % des cas, le terrorisme a donné lieu à l’expression de sentiments négatifs.

Des messages de soutien importants

Les messages positifs sont liés aux soutiens apportés notamment aux professionnels de santé. Par ailleurs, Les initiatives d’entraide et de soutien sont relayées au niveau local comme au niveau national. Des groupes de soutien se sont créés sur WhatsApp ou sur Facebook. Des initiatives d’apéritifs ou de concerts virtuels ont été lancées. De nombreux messages comportaient des plaisanteries relatives à la situation. Les Internautes ont utilisé les réseaux pour partager leurs lectures, leurs films, etc. Des jeux à distance se sont multipliés comme celui consistant à publier des photos de son enfance. Les parents ont utilisé les réseaux pour trouver des solutions éducatives pour leurs enfants. La période a été également propice aux bonnes résolutions. De nombreux messages indiquaient, selon le CRÉDOC, la volonté d’arrêter l’alcool, la cigarette voire la drogue.

Humeur des Français sur Twitter

Source : CRÉDOC

Parmi les 27 % de tweets négatifs, les Français font référence à la fatigue ou à l’exaspération que provoque la situation. Ils sont de plus en plus nombreux à mentionner des manifestations dépressives au fil des semaines. Des Internautes avouent des problèmes de nervosité, de troubles liés à l’inactivité et d’insomnie. Selon une autre enquête, 75 % des Français auraient, durant ces huit semaines, souffert à un moment ou un autre d’insomnie. Le manque de contact revient fréquemment. Inversement, la promiscuité est parfois compliquée. Les problèmes relationnels entre enfants et parents sont mentionnés par de nombreux Internautes. Les craintes liées à la perte d’emploi et le rejet des élites sont régulièrement exprimés par les Français sur Twitter.

Une presse traditionnelle anxiogène

Pour le CRÉDOC, la couverture médiatique du coronavirus ou du confinement ne semble pas être en phase avec les dynamiques constatées sur Twitter ou sur Google. La presse écrite et les chaînes d’information ont surréagi et ont opté pour une approche sombre des évènements. L’édition du quotidien du Monde du 17 mars contient 111 articles sur le virus contre 11 articles traitant d’un autre sujet. Le journal évoque alors la possibilité de 500 000 morts, information qui a été peu relayée sur les réseaux sociaux. Le 26 avril, 75 % des articles du « Monde » sont encore consacrés au sujet, alors que, sur Twitter, moins de 10 % des discussions mentionnent le COVID-19. Les articles du Monde consacrés au coronavirus ont une connotation négative dans 68 % des cas, contre 38 % des messages liés au coronavirus sur Twitter. Selon une étude de l’Institut Méditerranéen des Sciences de l’Information et de la Communication, réalisée par Didier Courbet et son équipe, une part croissante des Français aurait décidé de se déconnecter des vecteurs d’informations jugés anxiogènes.

Tonalité des messages sur Twitter et des articles du Monde

sur la crise sanitaire

Le COVID-19 n’a pas rendu les Français malheureux sur le plan individuel

Entre l’enquête de janvier et celle du mois d’avril, la proportion de personnes se déclarant heureuses est passée de 64 à 62 %. Ni l’apparition du coronavirus, ni le confinement ne n’ont, a priori, modifié en profondeur l’humeur générale des Français.



Cercle de l’Épargne – données CRÉDOC

Ce bonheur affiché ne signifie pas que les Français ne soient pas inquiets pour l’avenir. De nombreuses enquêtes et notamment celles de l’INSEE soulignent que les Français anticipent des difficultés importantes tant sur le plan personnel que sur celui du pays ou de leur entreprise. Fin avril 2020, 70 % craignent un très fort taux de chômage pour de nombreuses années ainsi que des baisses de revenus. La défiance à l’encontre du pouvoir et des élites demeure élevée. À la différence des précédentes crise, l’exécutif ne bénéficie pas d’un appui large de l’opinion publique. Une contradiction peut être soulevée. Si les problèmes liés aux revenus n’interfèrent pas avec le concept de bonheur individuel, cela est en grande partie du fait de la prise en charge du chômage partiel par l’État dont l’action est fortement critiquée par ailleurs.

Les Français favorables au ralentissement de leur vie

Avec cette crise, les Français auraient pris goût à un rythme de vie plus lent. Après 5 semaines de confinement, selon le CRÉDOC, 80 % de la population français considère qu’il convient de ralentir. Les Français n’auraient pas envie de reprendre leur vie d’avant. Ils estiment qu’il est possible de vivre autrement.

La déconnexion du monde professionnel, le télétravail, le confinement au sein des résidences secondaires sont autant d’explications possible de ce souhait. Les Français sont, parmi les Européens, ceux qui expriment une forte défiance vis-à-vis de la mondialisation et de l’économie de marché. La demande d’une transition écologique rapide trouve dans notre pays le soutien d’une part non négligeable dans l’opinion. Derrière cette tendance, se cache également d’une remise en cause des équilibres économiques passés.

Les Français auscultés par le CEVIPOF

Le Centre d’Etudes de la Vie Politique Française (CEVIPOF) a réalisé une enquête sur les « Attitudes des citoyens sur le Covid-19 ». Par rapport à l’étude du Crédoc, le CEVIPOF a procédé par entretiens durant toutes les semaines du confinement afin d’apprécier les réactions et les attentes des Français.

Les Français et le syndrome de Stockholm

Fin avril, près de 50 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la vie qu’elles mènent durant le confinement. Interrogés sur leur situation matérielle et financière, 78 % indiquent que leurs revenus sont globalement restés les mêmes en mars par rapport à février, et 55,5 % disent s’en sortir avec leurs revenus actuels. Dans la majorité des cas, ces personnes vivent à deux dans une maison, avec 3 chambres et un jardin (97 % n’ont pas changé de résidence du fait de l’épidémie). Près des deux tiers des personnes interrogées disent avoir une santé bonne, voire très bonne (moins de 7 % déclarent avoir eu le coronavirus ou ses symptômes). Ils indiquent ne pas avoir consommé plus de médicaments ni d’alcool en réaction à l’épidémie et au confinement. Plus des deux tiers indiquent avoir rarement ou jamais manqué de compagnie, ni s’être sentis laissés de côté ou isolés des autres.

Avec le temps, le confinement lasse

Si, dans l’ensemble, le confinement n’a pas d’impact majeur sur leur santé et leur équilibre, ils sont néanmoins plus nombreux à déclarer une diminution du plaisir dans leurs activités, une sensation de fatigue et des difficultés à dormir. Quand 58 % étaient favorables au confinement général à la fin mars, ils ne sont plus que 41 % à la fin avril, laissant poindre une certaine lassitude. Paradoxalement, près de 30 % estiment que le confinement aurait dû s’appliquer à l’ensemble du mois de mai.

Des Français en proie à un doute croissant

Les Français ont tendance à remettre en cause le bienfondé des mesures prises par le Gouvernement ou les élus locaux pour lutter contre le covid-19. Plébiscités à 80 % à la fin mars, le couvre-feu et le contrôle des déplacements n’obtiennent plus que 56 % d’avis favorables à la fin avril. De même pour la réduction des transports publics (50 % d’avis favorables contre 63 % fin mars) et celle des commerces et entreprises non indispensables (60 % contre 88 % fin mars). Paradoxalement, le dépistage systématique par les tests longtemps attendu et jamais mis en œuvre, connaît la même érosion (79 % d’avis favorables contre 86% à la mi-avril).

L’application d’une quarantaine obligatoire pour les nouveaux entrants sur le territoire ou pour les personnes suspectées d’avoir été contaminées reçoit l’assentiment d’une part croissante de l’opinion (73 % à la fin avril, soit + 11 points en 15 jours). Ce regain de confiance chez les personnes interrogées s’explique probablement par l’efficacité constatée de la quarantaine généralisée notamment en Allemagne et en Corée du Sud, et évoquée dans le cadre du déconfinement. De même, le port du masque obligatoire bénéficie d’un large soutien (75 % d’avis favorable). Le Gouvernement a perdu la bataille des maques et a dû se ranger à l’avis de l’opinion publique concernant leur éventuelle utilité et le caractère obligatoire de leur port notamment dans les transports.

La démocratie en question

Avant même la crise du covid-19, de plus en plus de personnes remettaient en cause la capacité du système démocratique à régler les problèmes des Français. Cette crise a renforcé cette tendance de fond. 30 % seulement des personnes interrogées par le CEVIPOF se disent satisfaites de la manière dont la démocratie fonctionne en France. La défiance à l’encontre des institutions et, plus largement, des élites s’enracine de plus en plus. Ainsi, un tiers seulement fait confiance au Président de la République (7 % tout à fait confiance) et au gouvernement (5 % tout à fait confiance). Les maires s’en sortent mieux (21 % font tout à fait confiance et 54 % un peu confiance), tout comme les scientifiques (18 % font tout à fait confiance et 62 % un peu confiance aux scientifiques).

Fin avril, 62 % des personnes interrogées se disent insatisfaites de la manière dont le Gouvernement gère le coronavirus (contre 46 % à la mi-mars). Leur niveau d’insatisfaction qui était de 37 % fin mars est passé à 53 % un mois plus tard. 50 % des personnes interrogées pensent que le gouvernement cache des informations aux Français sur l’épidémie, et 34% pensent de même à propos des scientifiques. Cette défiance n’est pas sans conséquence au niveau des moyens visant à contrôler l’évolution de l’épidémie. Le recours éventuel des smartphones avec des applications de suivi des déplacements ne reçoit plus l’assentiment que de 35 % des Français fin avril contre 41 % au milieu du mois. 

Durant cette crise exceptionnelle, les Français comptent plutôt sur leurs proches. 99 % font confiance à leur famille, 94 % aux personnes qu’elles connaissent personnellement, et 74 % à leurs voisins. 64 % estiment que face aux autres la prudence s’impose.

L’avenir en mode pause

Sur une échelle de 0 à 10, c’est le sentiment de colère qui l’emporte pour l’instant (5,7) devant la peur (5,6) et l’espoir (5,3). Dans l’ensemble, les personnes interrogées fin avril sont moins pessimistes pour l’avenir de leur commune (16 %) que pour celui de la France (43 %).

Entre crise sanitaire et crise économique, la perception des personnes interrogés sur la situation actuelle et de l’avenir est nuancée. Fin avril, 85 % estiment que les conséquences de l’épidémie pour la santé sont graves (contre 91 % à la fin mars) et 51 % pensent que les mesures prises en la matière par le Président de la République et son Gouvernement sont insuffisantes (contre 43 % à la mi-mars). 93 % des Français sont conscients des menaces qui pèsent sur l’économie (contre 92 % à la fin mars). 36 % jugent insuffisantes les mesures prises par l’exécutif dans ce domaine (contre 29 % à la mi-mars).

Des paradoxes à prendre en compte

La défiance à l’encontre des pouvoirs publics n’empêchent pas les Français de réclamer une augmentation des dépenses publiques que ce soit pour la santé (85 %), l’éducation (60 %), les retraites (59 %), l’environnement (58 %) ou la sécurité (55 %). Seulement 39 % des sondés estiment nécessaire de réduire le déficit budgétaire contre 76 % en 2017.

Si 81,5 % des sondés sont favorable à une coopération accrue avec des Etats étrangers, seulement 22% se disent rassurées par l’attitude de l’Union européenne (55% ni inquiets ni rassurés). De même, si  73 % des sondés considèrent appartenir à l’Union européenne, 10 % seulement estiment que l’Union est un « ensemble » influent dans le monde, loin  derrière les États-Unis (54 %) et la Chine (30 %).

Les médicaments, un terrain de chasse pour les réseaux mafieux

La crise du COVID-19 a révélé la dépendance de la France et plus largement de l’Union européenne aux importations de médicaments provenant notamment de l’Asie. Cette crise a également souligné que les contrefaçons de médicaments étaient légions et constituaient un véritable fléau pour la santé publique.

Les statistiques des saisies en douane réalisées de 2014 à 2016 montrent que les ventes de médicaments contrefaits se sont élevées à 4 milliards d’euros. Ce chiffre ne tient pas compte des faux médicaments produits et consommés sur le même territoire, ni des médicaments volés pendant leur transport et acheminés vers un autre marché ou pays.

Selon le rapport de l’OCDE et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), la plupart des faux médicaments saisis de 2014 à 2016 étaient des contrefaçons d’antibiotiques, de traitements contre les troubles de l’érection, d’antidouleurs, d’antipaludéens, et de médicaments contre le diabète, l’épilepsie, les cardiopathies, le VIH/sida, le cancer, l’hypertension et les allergies. Ils contenaient pour la grande majorité d’entre eux des proportions incorrectes d’ingrédients actifs, de sorte qu’ils étaient peu susceptibles de faire effet. Beaucoup comportaient des substances non déclarées pouvant présenter des risques graves pour la santé. Les analyses réalisées sur des échantillons suspects ont montré que 90 % des médicaments contrefaits pouvaient porter préjudice aux patients.

L’importance de la demande mondiale, les marges bénéficiaires élevées et le faible risque pour les contrefacteurs d’être repérés expliquent la vulnérabilité particulière des produits pharmaceutiques face à la contrefaçon. Les groupes criminels peuvent commercialiser des médicaments fabriqués à partir d’ingrédients non conformes ou voler des médicaments destinés aux hôpitaux pour les revendre dans la rue à prix réduit, en les entreposant souvent dans de mauvaises conditions qui en réduisent l’efficacité.

Les médicaments comptent parmi les produits les plus contrefaits. Les entreprises pharmaceutiques des États‑Unis, de l’Union européenne et de Suisse sont les plus durement touchées par la contrefaçon. Les faux médicaments peuvent à un moment ou un autre se retrouver dans les circuits légaux. Plus de la moitié des faux médicaments saisis ces dernières années provenaient d’Inde et près d’un tiers de Chine, les principales destinations étant l’Afrique, l’Europe et les États‑Unis. Singapour et Hong Kong sont les principaux points de transit de la chaîne d’approvisionnement qui peut aussi emprunter d’autres itinéraires à travers les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, le Cameroun et la Turquie.

Selon l’OCDE, 96 % des sites web qui proposent des produits pharmaceutiques sont illégaux. Les réseaux recourent à des bannières pour publicitaires alléchantes tout à la fois pour vendre des produits illégaux ou pour récupérer des données bancaires.

Avec la crise du COVID-19, les réseaux mafieux ont exploité les pénuries pour développer leurs activités. Selon Interpol, des contrefaçons de masques de protection respiratoire, des solutions hydroalcooliques de qualité inférieure et des médicaments antiviraux non autorisés ont été saisis en grand nombre par les services de police et de douane et les autorités de contrôle sanitaire de 90 pays. Les services de police ont recensé plus de 2 000 bannières publicitaires concernant des articles en lien avec la COVID-19 proposant de faux médicaments ou des masques sortis des filières illégales. Plus de 600 affaires de concernant des contrefaçons de masques chirurgicaux ont été instruites. Interpol a saisi plus de 34 000 masques contrefaits et de qualité inférieure ainsi que des vaporisateurs anticoronavirus n’ayant aucun effet. Les services de police ont constaté un essor de trafic d’antiviraux et de chloroquine dont l’offre sur les circuits parallèle aurait augmenté de 100 % en un an.