17 septembre 2016

Le coin des tendances du 17 septembre 2016

La France, championne du collaboratif

 D’ici 2025, le chiffre d’affaires de l’économie collaborative pourrait, selon une enquête de PwC, en Europe, atteindre 570 milliards d’euros dont 83 milliards d’euros pour les plateformes et 487 pour les particuliers contre respectivement 4 et 28 milliards d’euros en 2015. La France, selon cette enquête, est désormais en pointe sur ce créneau aux côtés du Royaume-Uni.

Sur les cinq secteurs clés de l’économie collaborative, l’hébergement et les transports collaboratifs représentent plus de la moitié des revenus générés. Ces derniers mois, les plateformes de services à la personne enregistrent de fortes croissances. D’ici à 2025, une hausse de 50 % par an est attendue. Cela concerne la restauration livrée à domicile, les services de bricolage, les services de baby-sitting, les services de locations de matériels, etc.. Le secteur du service aux entreprises reste en retrait du fait de la complexité des marchés visés et des modalités d’accès.

La France est avec le Royaume-Uni le pays membre de l’Union européenne où le taux de création de start-up est le plus élevé. Il y a deux fois plus de créations dans notre pays qu’en Allemagne, en Espagne ou aux Pays-Bas. Notre bonne position s’explique par l’adoption de mesures réglementaires plutôt favorables au développement des plateformes collaboratives. Par exemple, la création du statut d’« auto-entrepreneur » ou la vérification du cadre légal de l’activité et du respect de la concurrence ainsi que les dispositions en faveur du crowdfunding ont permis aux plateformes collaboratives de prospérer. Malgré les débats autour d’Uber et d’Airbnb, la réglementation française France apparaît, par rapport à de nombreux autres Etats européens, peu contraignante. Dans le secteur de l’hébergement, les acteurs de l’hébergement collaboratif ont ainsi salué une nouvelle loi nationale qui accorde à chaque propriétaire le droit de louer sa résidence sans avoir à demander l’accord de sa municipalité.

 Le luxe est-il soluble dans le net ?

Vendre un produit de luxe, c’est vendre une image, une ambiance. Les grandes marques du luxe se sont battues, durant des années, pour éviter de figurer sur les rayons de la grande distribution. Celles qui ont franchi le pas ont perdu leur âme et leur statut. Ce raisonnement aurait pu s’appliquer au e-commerce. Or, le luxe n’a pas dédaigné ce nouveau canal de distribution. Les grandes marques ont utilisé le net non seulement pour se faire connaître mais également pour accroître leur zone de chalandise.

Près de 7% des ventes mondiales de produits de luxe se font en ligne. Et cette part devrait atteindre 20% dans 10 ans selon les experts de Precepta. C’est que le digital a ouvert de nouvelles perspectives dans le luxe. En 2015, les ventes des sites multimarques appartenant au leader mondial du e-commerce de luxe, Yoox Net-a-Porter Group, ont augmenté de 37 % pour représenter un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros.

Les marques de luxe ont développé un écosystème avec des sites appropriés renvoyant à leur univers. Elles sont également des acteurs de la blogosphère avec des politiques de placement et de recommandation des produits. Elles acceptent, pour certaines d’entre-elles, le jeu de la consommation collaborative. Elles participent même au marché des produits de luxe de seconde main qui connaît un fort développement.

Le e-commerce permet de s’affranchir du réseau de distribution dont la taille est, en règle générale, réduite. Avec l’augmentation du prix du foncier et des salaires, la rentabilité des boutiques a tendance à stagner voire à décroitre.

Les marques de luxe doivent néanmoins faire attention à leur image. Les réseaux sociaux permettent d’accéder à un nombre impressionnant de clients mais au risque d’une banalisation. Il y a aussi un risque de perte de contrôle avec des médias qui sont tout à la fois des éditeurs et des distributeurs de produits. Les médias sociaux sont ainsi des annonceurs mais aussi des intermédiaires commerciaux avec l’intégration de boutons « acheter » comme le font Twitter et Pinterest.

 Paris, la ville lumière en demi-teinte

Paris n’arrive qu’en 12ème position dans le classement concernant le jugement des habitants des capitales européennes sur la qualité de leurs équipements culturels. Avec un taux de satisfaction de 85 %, Paris est dépassée par les capitales d’Europe du Nord et d’Europe de l’Est. Berlin se classe en 8ème position ; en revanche, Londres n’arrive qu’en 19ème position.

Vienne arrive en tête de ce classement en étant plébiscitée par ses habitants en ce qui concerne l’offre culturel (97 % des habitants se déclarant satisfaits). La capitale autrichienne devance Helsinki (94 %) et Prague (90 %).

C’est dans les villes du Sud que les habitants se déclarent les moins satisfaits. A La Valette (Malte), seulement 34 % des habitants trouvent l’offre culturelle correcte. Elle est suivie de loin par Nicosie (58 %), Lisbonne (59 %), Athènes (62 %) et Rome (65 %).

Par rapport à 2012, le niveau de satisfaction concernant les équipements culturels a évolué différemment d’une capitale à une autre. Les plus fortes hausses du taux de satisfaction entre 2012 et 2015 ont été observées à Athènes (où il est passé de 54 % en 2012 à 62 % en 2015, soit +8 points de pourcentage – pp), à Sofia (+7 pp), à Bruxelles et à Zagreb (+5 pp chacune).

À l’inverse, les baisses les plus importantes du taux de satisfaction en matière d’équipements culturels ont été enregistrées à Nicosie (-9 pp), suivie par Madrid et Ljubljana (-6 pp chacune), Amsterdam et Londres (-4 pp chacune). Le degré de satisfaction a baissé d’un point pour Paris.