30 avril 2016

Le Coin des tendances du 30 avril 2016

Qui sont les bons élèves et les décrocheurs en Europe ?

La lutte contre le chômage passe par l’élévation du niveau de formation de la population. Dans l’Union européenne (UE), la part des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur est passée de 23,6 % en 2002 à 38,7 % en 2015. Pour les jeunes femmes, la progression est plus nette avec un taux de 43,4 % en 2015 contre 24,5 % en 2002. Les hommes avec un taux de 34 % (contre 22,6 % en 2002) sont désormais distancés, ce qui n’est pas sans poser des problèmes sociaux dans plusieurs pays.

L’Europe s’est fixé un objectif d’au moins 40 % de diplômés chez les 30-34 ans d’ici 2020. Ce taux est atteint dans 17 États membres. Le plus fort taux est constaté en Lituanie (57,6 %) suivie de Chypre (54,6 %), de l’Irlande et du Luxembourg (52,3 % chacun). Le taux français est de 45,1 %. Il était de 31,5 % en 2002. L’objectif spécifique qui est assigné à la France est l’obtention d’un taux de 50 % d’ici 2020. Les taux les plus faibles sont enregistrés en Italie (25,3 %), en Roumanie (25,6 %), à Malte (27,8 %) et en Slovaquie (28,4 %). Il est à souligner que l’Allemagne dont le taux de chômage est un des plus faibles de l’Union se caractérise par un taux de diplômés relativement faible (32,3 %). Le système allemand de l’apprentissage réduit le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur.

Les décrocheurs

Le nombre de jeunes âgés de 18 à 24 ans ayant quitté prématurément l’éducation et la formation, rebaptisés décrocheurs, a régulièrement diminué au sein de l’Union européenne, passant de 17,0 % en 2002 à 11,0 % en 2015. Les jeunes femmes (9,5 % en 2015) sont moins affectées par ce phénomène que les jeunes hommes (12,4 %). L’objectif Europe 2020 est de réduire les taux de décrochage scolaire dans l’UE à moins de 10 %. Le plus faible taux de « décrochage scolaire » est constaté en Croatie quand le  plus élevé est enregistré en Espagne. En Croatie, le taux est de 2,8 % quand il est de 20 % en Espagne. Il est de 9,3 % en France soit un taux inférieur à celui de l’Allemagne (10,1 %) ou du Royaume-Uni (10,8 %).

Ce sont, sans surprise, les pays de l’Europe du Nord où la pratique sportive est de longue date pratiquée que le nombre d’emplois est le plus élevé.