10 janvier 2015

Le retour de l’aigle !

L’économie américaine, avec les résultats du 3ème trimestre, semble être entrée dans un cycle de croissance vertueux. Le taux de croissance de 5 % est le plus fort de ces  neuf dernières années. La demande intérieure finale a augmenté de 4,2 %. Les exportations ont contribué positivement à la croissance (0,7 point sur 5). L’amélioration de la balance commerciale s’explique par la baisse des cours des prix de l’énergie et des matières premières mais aussi par l’évolution positive des exportations.

Si la forte réduction du déficit public qui est passée sous la barre des 3 % en 2014 a pesé sur la croissance en début d’année dernière, en revanche, la rigueur s’est atténuée durant le second semestre. Les dépenses militaires qui sont traditionnellement très fortes au troisième trimestre, en fin d’exercice budgétaire, ont contribué à hauteur de 0,7 point à la croissance. Pour 2015 et 2016, la rigueur budgétaire devrait être moins importante.

L’investissement s’est bien comporté durant l’été mais devrait fléchir au quatrième trimestre, en particulier dans le secteur pétrolier et gazier.

La reprise de la consommation des ménages constitue une bonne nouvelle pour l’économie américaine. Les dépenses des ménages ont contribué à croissance au cours des deuxième et troisième trimestres de 2014, respectivement 1,7 point puis 2,2 points, contre une moyenne de 1,4 point entre 2010 et 2013.

Pour le quatrième trimestre, les dépenses de consommation pourraient progresser toujours en rythme annuel entre 3 et 4 %. Cet accroissement sensible de la consommation repose sur une amélioration du pouvoir d’achat des ménages. La diminution du chômage a joué un rôle positif en la matière. En 2014, plus de 2,5 millions d’emplois ont été créés. De ce fait, les revenus d’activité des ménages ont augmenté de 4,5 % en glissement annuel, en novembre, même si les salaires continuent de stagner. La baisse des cours du pétrole a également participé à l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

Pour le dernier trimestre, la croissance devrait se situer autour de 3 % permettant d’atteindre sur l’année 2,5 %. Pour l’année 2015, le taux de croissance pourrait se rapprocher de 3 % sous réserve que la baisse des cours du pétrole ne pèse pas trop fortement sur l’investissement et que le relèvement des taux par la FED n’intervienne pas trop tôt.