9 août 2014

L’Italie, retour en case récession !

L’Italie n’aura guère pu profiter de la reprise. Avec deux reculs successifs de son PIB, notre voisin est officiellement entré, à nouveau, en récession. Selon les estimations de l’institut statistique italien, l’ISTAT, le PIB s’est contracté de 0,2% au deuxième trimestre après une baisse de 0,1 % au premier trimestre.

Néanmoins, malgré ce très mauvais résultat, les autorités italiennes pensent qu’une reprise pourrait s’amorcer au cours des trimestres à venir. Le PIB pourrait croître de 0,2 à 0,3 %, cette année, selon le Gouvernement.

Au-delà de ces espoirs, force est de constater que l’Italie n’arrive pas à sortir de la récession. Depuis la fin de l’année 2011, le pays n’a connu qu’un trimestre positif. En 2013, le PIB a reculé de 1,9 %.

L’économie italienne doit faire face à une série de problèmes qui entrave fortement sa croissance. La demande interne est freinée par le vieillissement accéléré de la population. Elle l’est également par l’assainissement budgétaire qui a certes permis de dégager, en 2013, un excédent primaire (hors prise en compte des intérêts de la dette). Mais, le poids de la dette publique demeure excessif. La dette italienne représente plus de 132,5 % du PIB. Le service de la dette prive l’Etat de toute marge de manœuvre.

Les taux d’intérêt des emprunts publics sont élevés du fait de la prime de risque demandée par les investisseurs. Avec une inflation nulle ou quasi-nulle, les taux demandés sont d’autant plus élevés que la croissance est inexistante.

L’économie est pénalisée également par un coût du travail élevé et par de faibles gains de productivité.

Les gouvernements italiens, depuis trois ans, ont décidé d’engager des réformes, en particulier, pour assouplir le marché du travail et pour réduire les dépenses publiques mais leur mise en œuvre est lente. Le taux de chômage reste très élevé à 12,3 % de la population active. Il a certes baissé depuis le début de l’année de 0,3 point.

Ce retour de la récession souligne que la deuxième économie européenne, la France, ainsi que la troisième, l’Italie, sont confrontées à de graves problèmes structurels.