1 septembre 2018

Quand les données valent de l’or….

Quand les données valent de l’or

 

En 2006, 100 millions de recherches étaient effectuées sur le site Google chaque jour. 12 ans plus tard, 4,5 milliards de recherches par jour sont réalisées, soit 45 fois plus. Plus les internautes cherchent, plus ils créent des informations, c’est à dire des données pour Google, Microsoft, Facebook, Tweeter. 2,5 quintillions d’octets de données sont ainsi créés chaque jour. 90 % de toutes les données qui existent aujourd’hui dans le monde ont été créées au cours des deux dernières années seulement. Chaque année, de plus en plus de photos, de vidéos, de données sur la vie des terriens sont captées, numérisées, archivées et retraitées.

Le développement de l’intelligence artificielle suppose le recueil d’un nombre croissant de données mais aussi en amont la mise en place de logiciels d’intégration et de traitement. Les données doivent être triées, nettoyées, préparées pour être utiles. Le marché des solutions d’Intelligence Artificielle est en forte croissance.

L’Internet des objets est directement lié à l’intelligence artificielle. En effet, l’implantation de capteurs se généralise justement pour récupérer des données. Ils permettent de mesurer et de quantifier les choses 24 heures sur 24.  Plus de 15 milliards de dispositifs connectés sont installés à travers le monde dans le monde, et ce nombre devrait atteindre plus de 30 milliards d’ici 2020 et 75 milliards d’ici 2025. Le montant des investissements dans les objets connectés devrait atteindre 1,3 milliard de dollars américains d’ici 2020 (cinq fois les dépenses combinées sur l’intelligence artificielle et le big data).

 

Les armes digitales sont de plus en plus utilisées, que ce soit par les États, les groupes criminels ou les terroristes. Les élections politiques, les évènements comme les Jeux Olympiques, les entreprises, les administrations peuvent être sujets à des cyber-attaques. Ce phénomène ne peut que se développer compte tenu du poids des enjeux économiques et stratégiques qui sous-tendent le digital. Selon le Center of Strategic and International Studies, à l’échelle mondiale, l’impact économique de la cybercriminalité atteindrait 600 milliards de dollars, soit près de 1 % du PIB mondial. Ce montant est en hausse de 26 % par rapport à une étude de 2015.

Le cybercrime est aujourd’hui moins risqué, plus rentable et plus facile que la criminalité classique. En matière de ransomwares, les cybercriminels peuvent externaliser une grande partie de leur travail à des tiers compétents. Les cryptomonnaies offrent un moyen de monétisation rapide et discret.

Les cybercriminels visent en premier lieu les banques mais aussi les grandes entreprises disposant d’importantes plateformes comme Google. Plusieurs pays se sont spécialisés dans le piratage des institutions financières et des administrations. Le cyber-espionnage est aujourd’hui pratiqué par un nombre croissant d’États. Les hackers sont de plus en plus recherchés et interviennent soit en tant que corsaires au profit d’États ou à leur compte personnel. Les cybercriminels visent avant tout les États intermédiaires et les entreprises moyennes. En effet, ce sont ceux qui sont le moins bien protégés et donc le plus facilement attaquables.

La sphère digitale devrait poursuivre sa progression dans les cinq prochaines années pour représenter sans nul doute plus de 10 % du PIB. Dans la distribution, le canal Internet devrait accaparer 15 % des parts de marché. La problématique de la distribution physique des biens, celle du conseil et celle de l’accessibilité constituent les limites au développement de la distribution par Internet.