30 août 2014

Saison 2014 : premier bilan touristique

Les hôteliers et les restaurateurs sont les agriculteurs des temps modernes. Ils se plaignent tout le temps surtout quand ce dernier s’affiche en gris. Néanmoins, ils ont quelques bonnes raisons d’avoir la mine maussade. Les Français recourent de moins en moins à l’hôtel et privilégient le partage de logement, les chambres d’hôtes, le camping, l’hébergement en famille ou chez des amis. Seule la clientèle internationale continue à s’orienter vers les hôtels. De ce fait, si les hôtels haut de gamme résistent assez bien, il n’en est pas de même pour les hôtels de classe moyenne qui se situent dans des zones géographiques offrant d’autres formes d’hébergement. Ainsi, avec la crise, de plus en plus de Français louent tout ou partie de leur résidence secondaire mais aussi principale durant l’été. Même si la croissance des résidences secondaires est au point mort, les Français en demeurent pas moins les champions absolus au niveau mondial ce qui permet de générer une large offre en matière de location saisonnière.

La France comptait, en 2012, trois millions de résidences secondaires, soit 10 % du parc total de logements et une pour dix ménages. Depuis 2007, une érosion est constatée, les mises en vente étant plus nombreuses que la demande. Depuis 10 ans, il faut souligner que 10 régions ont perdu des résidences secondaires. La concentration du parc de résidences secondaires s’est accrue depuis l’an 2000. Près de 60 % du parc est situé dans six régions. Elles représentent 22 % du parc de logement en Languedoc-Roussillon et 17 % en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En Corse, ce taux est de 34 % mais de nombreuses résidences secondaires sont des maisons de famille situées dans les villages de montagne et possédées par des Corses. Les locations saisonnières et le partage de logement via Internet concurrencent les formes traditionnelles de tourisme qui doivent revoir leur modèle économique en montant en gamme, en développant des services spécifiques ou en jouant sur la catégorie low cost. L’autre voie est le développement de la clientèle internationale.