L’emploi toujours en indélicatesse
La France a battu un nouveau record en ce qui concerne le nombre de demandeurs d’emploi au mois de décembre dernier quand le taux de chômage continue de diminuer en Allemagne. Avec une baisse du nombre de chômeurs de 9000, le taux de chômage s’établit désormais, en Allemagne, à 6,5 %.
La faible croissance française, autour de 0,4 % en 2014 ainsi que l’augmentation de la population active ont contribué à la progression du nombre de demandeurs d’emplois. A la fin du mois de décembre 2014, la France comptait 5,218 millions de demandeurs d’emplois dont 3,496 millions en catégorie A. En un an, la progression du nombre de chômeurs (catégorie A) atteint 189 400 soit une hausse de 5,7 %. En 2013, il y avait eu 174 800 demandeurs d’emploi en plus.
La hausse est particulièrement forte pour les plus de 50 ans, + 10 % en un an. La progression est plus faible pour les moins de 25 ans, +0,7 % qui bénéficient de la montée en puissance des emplois d’avenir.
Au niveau régional, des disparités importantes apparaissent. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) progresse de 12,3 % en Corse ce qui constitue un record. La Corse est confrontée à une chute assez forte de l’activité dans le bâtiment et aux résultats en demi-teinte de la saison touristique. Les Pays de la Loire, le Poitou Charente et l’Aquitaine connaissent une augmentation rapide. Ce sont des régions qui comme la Corse bénéficient d’une forte immigration. La progression est, en revanche, plus faible en Picardie et en Haute Normandie qui ont connu des fortes pertes d’emploi lors des précédentes crises. La région Ile de France se situe dans la moyenne avec une progression du nombre de demandeurs d’emploi de 5,8 %.
La situation de l’emploi est d’autant plus préoccupante que l’ancienneté moyenne augmente et est, désormais, de 539 jours pour les demandeurs d’emploi (catégories A, B et C). Cette durée s’est accrue de 28 jours en un an. 43 % des demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un.
L’INSEE ne prévoit pas de baisse du chômage sur 2015. Néanmoins, les effets cumulés de la baisse du cours du pétrole, de la dépréciation de l’euro, du pacte de responsabilité et du CICE devraient à compter du second semestre commencer à porter leurs fruits.