Grèce, rififi derrière le rideau
Dans les prochains jours, les choses sérieuses commencent pour le nouveau gouvernement grec. Mercredi 11 février, il doit indiquer aux ministres des finances de la zone euro, comment le pays entend devenir financièrement indépendant. Cette annonce est attendue car le 16 février constitue la date butoir pour conclure un accord sur le nouveau plan d’aide.
Le nouveau gouvernement a répété que la Grèce ne voulait plus d’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) et que le pays devait être autorisé à émettre davantage de titres de dette à court terme. Mais, en l’état actuel, la majorité des experts doutent de la capacité de la Grèce à trouver les capitaux nécessaires pour faire face à ses besoins courants d’ici la fin de l’année, environ une quinzaine de milliards d’euros.
En l’état actuel des choses, le programme d’aide à la Grèce expire le 28 février. Sans ce dispositif, le pays ne bénéficiera plus d’assistance financière du FMI et de la zone euro.
La BCE a usé du bâton et de la carotte en privant les banques grecques de leur canal de financement tout en indiquant qu’elles pourront avoir accès à des prêts d’urgence à hauteur de 60 milliards d’euros. La BCE demande, par ce moyen, aux pays de la zone euro de trouver, dans les meilleurs délais, une solution. Par ailleurs, elle rappelle aux Grecs qu’ils ne peuvent pas ignorer la Troïka.
Face à ces derniers évènements, la population grecque reste vigilante comme le prouvent les sorties de fonds des banques, 5 milliards d’euros en décembre et, a priori, 13 milliards d’euros au mois de janvier.