Le Coin des Tendances du 28 février
1,2 milliard de téléphones portables et moi et moi…
En 2014, 1,2 milliard de téléphones portable ont été achetés à l’échelle mondiale pour une population de 7 milliards d’habitants. Les ventes ont progressé de 23 % en un an selon le cabinet GfK. Ces ventes mondiales ont représenté un chiffre d’affaires total de 381 milliards de dollars soit une hausse de 15 % sur un an. Une part non négligeable des achats est réalisée durant le dernier trimestre (plus de 30 %).
Les ventes ont été portées en 2014 par l’Amérique Latine, l’Asie Pacifique, le Moyen-Orient puis par l’Afrique.
GfK prévoit que le marché du portable continuera à croître en 2015 avec néanmoins des progressions en retrait. Le cabinet attend une hausse de 14 % avec un marché assez étale en Europe et en Amérique du Nord du fait d’une saturation de la demande même en ce qui concerne les Smartphone. Ce sont les phablettes avec des écrans compris entre 5 et 5,6 pouces qui devraient connaître la plus forte progression cette année, autour de 150 %.
Ce n’est pas une illusion, la France qui innove existe…
En 2014, les entreprises françaises ont déposé 13.000 demandes de brevets soit une progression de 4 % par rapport à 2013. La France retrouve ainsi son niveau d’avant crise de 2008.
Au sein de l’Union européenne, la France arrive en troisième position derrière les Pays-Bas et le Royaume-Unis. Elle est sixième au niveau mondial… derrière les Etats-Unis, le Japon et la Chine.
Les secteurs qui déposent le plus de brevets sont la communication numérique, les transports et l’informatique, avant même les biotechnologies.
Parmi les entreprises françaises, Alcatel-Lucent arrive en tête des candidats aux brevets, devant Technicolor et le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique). Parmi les 20 premiers déposants de brevets, figurent les principaux groupes industriels français qui investissent dans la recherche, mais aussi trois organismes de recherche et deux entreprises étrangères.
Un des obstacles au dépôt de brevet est son coût. En Europe, pendant des années, un brevet européen a coûté jusqu’à 18 fois plus cher que chez les américains (36 000 euros chez nous contre… 2 000 outre-Atlantique). En Chine, le brevet coûte la modique somme de 600 euros. Depuis 2014, la nouvelle réglementation européenne a fortement réduit les coûts même si l’Espagne et l’Italie ne l’ont pas encore ratifiée car les brevets ne sont plus traduits qu’en trois langues : le Français, l’Anglais et l’Allemand.
Au-delà des brevets il faut souligner qu’entre 2010 et 2012, 53 % des sociétés marchandes française de 10 salariés ou plus ont innové. Les innovations technologiques, qui correspondent aux innovations ou à des activités d’innovation en produits ou en procédés, ont été entreprises par 37 % des sociétés. Une société sur six a introduit des produits nouveaux qui n’existaient pas sur le marché. 42 % des sociétés ont entrepris des innovations non technologiques, en organisation ou en marketing. Les innovations dans l’organisation, plus souvent dans les méthodes de travail et de prise de décision que dans les procédures ou les relations externes, concernent 34 % des sociétés. Les innovations de marketing, notamment sur les modes de promotion, l’apparence ou les stratégies de tarification, concernent 25 % des sociétés.
Selon l’INSEE et une étude européenne sur l’innovation, les deux secteurs les plus innovants sont l’information et la communication ainsi que les activités financières et d’assurance : respectivement 69 % et 67 % des sociétés de ces secteurs ont innové entre 2010 et 2012.
Les sociétés exportatrices innovent davantage que les autres (64 % contre 43 % des sociétés non exportatrices), en particulier pour créer de nouveaux produits.
La moitié des entreprises ayant au cours des années 2010 à 2012 innové, ont reçu un soutien financier public pour la conduire. La proportion de celles ayant bénéficié du crédit d’impôt recherche ou d’une autre exonération fiscale ou sociale s’établit à 40 % ; 24 % ont obtenu des subventions, prêts, avances remboursables ou garanties de prêt et 15 % ont bénéficié de ces deux types de soutien public. Une entreprise sur trois engagée dans un processus d’innovation a déposé un brevet, une marque, un modèle ou un dessin.