Le Coin des Epargnants du 27 juin 2015
Le tableau financier de la semaine
Résultats
26 juin 2015 |
Evolution
Sur 5 jours |
Résultats 31 déc. 2014
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CAC 40 | 5 059 | +5,06 % | 4 272 |
Dow Jones | 17 946 | -0,38 % | 17 823 |
Nasdaq
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5 080° | -0,71 % | 4 777 |
Dax Allemand
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11 492 | +4,10 % | 9 805 |
Footsie
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6 753 | +0,64 % | 6 566 |
Stoxx 50 | 3 423 | +2,98 % | 3 146 |
Nikkei
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20 706 | +2,64 % | 17 450 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (taux BDF 24 juin) | 1,2210 % | 1,2380 % | 0,8370 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | 0,927 % | 0,756 % | 0,541 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | 2,467 % | 2,274 % | 2,17 % |
Cours de l’euro / dollars
(vendredi 26 juin 17 H 30) |
1,1150 | -1,78 % | 1,2106 |
Cours de l’once d’or en dollars premier fixing Londres (vendredi 26 juin) | 1 174 | -1,98 % | 1199 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (vendredi 26 juin) | 63,27 | +0,68 % | 57,54 |
En attendant la Grèce, tout allait bien…
Après plusieurs semaines de consolidation, les marchés ont voulu croire qu’un accord serait rapidement trouvé avec la Grèce et cela quoi qu’il arrive. Il y avait la volonté de croire que la zone euro est assez forte pour surmonter l’épreuve. Samedi, les marchés sont fermés et n’ont pas vu venir le référendum de Tsipras.
Cuba s’ouvre, la Grèce s’enferme
L’échéance du 30 juin avec le supposé versement de 1,6 milliard d’euros par la Grèce au FMI arrive à toute vitesse mais cela n’interdit pas au Gouvernement d’Alexis Tsipras de jouer la montre et de tenter un pari, celui de mettre de son côté l’opinion publique contre les créanciers en recourant à un référendum prévu le 5 juillet prochain. Le populisme comme dernière arme risque de mener dans le mur la Grèce.
Logiquement, un accord était prévu samedi 27 juin. L’offre grecque prévoyait une augmentation des recettes de l’Etat équivalant à 0,93 % du produit intérieur brut (PIB), grâce entre autres à une réforme de la TVA quand les créanciers auraient demandé des recettes de 1 % du PIB. La Grèce refuse d’appliquer le taux de 23 % aux hôtels et aux îles.
Pour augmenter les recettes de l’Etat, la Grèce propose d’appliquer un taux d’imposition des bénéfices de 12% au-delà de 500.000 euros. Le gouvernement d’Alexis Tsipras prévoit également de taxer à 30% le produit des jeux électroniques. Il espère également récupérer des recettes par la vente de licences de téléphonie 4G et 5G.
Les créanciers ont demandé une augmentation de la taxe sur le tonnage dans le transport maritime. Ils souhaitent également la suppression des avantages fiscaux dont bénéficie ce secteur.
Sur les dépenses militaires les créanciers demandaient 400 millions d’euros quand le gouvernement grec propose 200 millions.
Sur le dossier des retraites, la Grèce, serait prête à remplacer l’allocation de solidarité sociale (EKAS) mais pas de la supprimer comme le souhaitaient les créanciers. De même des divergences existent sur le taux de cotisation d’assurance-maladie pour les retraités.
Durant les négociations, la Grèce s’est opposé au sujet du programme de privatisation.
Cette longue négociation n’est pas sans conséquence sur la situation économique et financière de la Grèce. En effet, depuis le début de l’année 2015, les dépôts dans les banques grecques ont diminué d’au moins 30 milliards d’euros portant le total à 100 milliards d’euros depuis 2009. Pour maintenir la liquidité, la Banque centrale européenne est forcée de maintenir certaines facilités exceptionnelles au profit des banques grecques. En l’absence de ces lignes de refinancement d’urgence auprès de la Banque de Grèce (dispositif dénommé Emergency Liquidity Assistance ou ELA), le Gouvernement grec serait contraint très rapidement d’imposer un contrôle des capitaux avec un blocage partiel des comptes courants. La décision de se lancer dans un référendum afin de soumettre aux voix le plan des créanciers risque d’accélérer le processus de sortie des capitaux. En cas de vote contre ce qui est probable, la Grèce pourrait être rapidement dans une impasse avec une sortie de la zone euro et de l’Union européenne. La banqueroute serait alors inévitable avec à la clef un contrôle des changes et des capitaux rendant les importations très difficiles. Or, la Grèce est dépendante de l’extérieur pour son énergie, une partie de son alimentation et pour les biens industriels. Certes, le pays pourrait se tourner vers la Russie mais compte tenu de la situation économique de cette dernière, les facilités de paiement qu’elle pourra octroyer ne seront pas infinies. Au moment où Cuba décide de s’ouvrir à l’économie de marché, la Grèce pourrait se lancer dans une dangereuse aventure à moins qu’un nouveau coup de théâtre se produise d’ici là ce qui n’est pas impossible.
Même en Chine, les arbres ne montent pas au ciel
Les Bourses de Shanghai et Shenzhen ont connu un vendredi noir avec des baisses de plus de 8 %. Sur deux semaines, la correction atteint 20 %. Nous assistons à l’éclatement d’une bulle, les marchés chinois avaient gagné plus de 100 % en un an. Par ailleurs, le ralentissement de l’économie chinoise mine le moral des investisseurs. En cette fin de semaine, les investisseurs ont sur-réagit au refus du gouvernement chinois de ne pas baisser les réserves obligatoires des banques ce qui aurait pu favoriser le crédit.
Les Chinois se sont mis à placer une part non négligeable de leur épargne qui est très élevée en bourse du fait de la baisse de l’immobilier. En outre, en Chine, il est assez habituel de financer l’achat de ses actions à crédit ce qui favorise évidemment la spéculation. A priori, le Gouvernement devrait rapidement prendre des mesures pour endiguer ce mouvement à la baisse.