Le Coin de la Conjoncture du 9 avril 2016
Les Etats-Unis, le train de la récession n’a pas encore sifflé
Avec un taux de chômage au plus bas, 5 % au mois de février, et surtout avec une baisse du profit des entreprises, certains sont tentés d’annoncer le début de la fin de l’actuel cycle de croissance dont la naissance date de 2010. Ils mettent en avant que l’économie américaine connaît des phases de ralentissement tous les 6 ans et que l’heure a donc sonné. D’autres soulignent que les gains de productivité sont trop faibles pour assurer la pérennité de la croissance. L’augmentation des gains de productivité par tête a, en effet, perdu un point depuis la crise de 2008 mais ces gains demeurent supérieurs de près d’un point à ceux enregistrés en zone euro.
Néanmoins, pour le moment, aucun gros nuage n’apparaît réellement dans le ciel économique américain. La croissance a été revue à la hausse lors de son estimation finale en ce qui concerne le 4ème trimestre 2015. Elle a atteint 1,4 % (contre 1 % initialement annoncée). La consommation des ménages reste très dynamique. Elle a progressé de 2,4 % au dernier trimestre 2015. Ce sont les achats de services qui poussent la consommation à la hausse. L’augmentation des salaires et le maintien d’un bon niveau de confiance des consommateurs laissent présager la poursuite de la hausse de la consommation même si les mauvais coucheurs feront remarquer que depuis 1998 le partage des revenus s’effectue toujours au détriment des salariés et que pour maintenir la progression de la consommation, les ménages devront désépargner et s’endetter. L’investissement des entreprises a été révisé à la baisse, mais cela n’est que la conséquence des problèmes rencontrés par le secteur minier et pétrolier.
Les pessimistes mettent également en avant que les profits des entreprises ont reculé au rythme annuel de 11,5 % lors du dernier trimestre de l’année 2015. Il s’agit de la chute la plus importante constatée depuis la crise de 2008. Les exigences des investisseurs américains vis-à-vis du capital provoquent une pression sur les salaires qui à terme devrait se faire ressentir sur la consommation. Les entreprises jouent également avec le feu en accroissant leur politique de rachats d’actions ce qui nuit à l’investissement.
Si au cours des premiers trimestres de l’année dernière, cette baisse des profits était imputable à la contraction de la part de ceux réalisés à l’étranger, au dernier trimestre, ce sont les profits domestiques qui ont diminué. L’appréciation du dollar semblerait ne pas être la seule cause de la diminution des profits. Dans les faits, la contraction des profits est très concentrée sur le secteur minier responsable de 90 % de la baisse. L’amende de 20,8 milliards de dollars infligée à BP par le BEA en raison des fuites de pétroles dans le Golf de Mexico en 2010 a provoqué, à elle seule, une baisse de 13 % des bénéfices des entreprises américaines au dernier trimestre de l’année dernière. Les profits sont certes en baisse pour le secteur manufacturier mais de manière faible. Par ailleurs, ils augmentent dans le secteur des services. Il n’en demeure pas moins que l’économie est fortement dépendante de son secteur pétrolier tant pour les profits que pour l’investissement.
Pour conclure, aux Etats-Unis, madame la Marquise, tout va bien et « pourvu que ça doure ».
La Russie, la hausse du cours du pétrole commence à devenir urgente
Jusqu’à maintenant, au regard de l’accumulation des mauvaises nouvelles économiques, l’économie russe a fait preuve d’une certaine forme de résilience. Certes, le PIB a reculé de 3,7 % en 2015, mais la chute du prix du pétrole et du rouble avec, à la clef, une remontée des taux au-delà de 10 % auxquelles il faut ajouter les embargos croisés avec les pays occidentaux aurait pu provoquer une véritable chute libre de l’économie. Le pouvoir a su utiliser de nombreux outils pour atténuer la série de chocs. Parmi ses outils figurent en bonne place les fonds souverains constitués durant la période du pétrole cher.
L’État russe reste très dépendant du cours du pétrole. Près de 50 % des recettes russes proviennent, en effet, des hydrocarbures. Entre 2000 et 2013, la hausse du prix du pétrole a généré 2100 milliards de dollars de revenus supplémentaires soit l’équivalent sur la période de 6,5 % du PIB. 85 % de cette cagnotte ont été redistribués sont forme d’augmentation des salaires dans la fonction publique et sous forme d’investissements. 15 % a servi à rembourser la dette publique qui est passée de 161 milliards de dollars en 2000 à 41 milliards de dollars fin 2008.
Malgré les difficultés, les autorités russes ont réussi à limiter, en 2015, le déficit public à 3,6 % du PIB et la dette publique à 18,3 % du PIB. Les autorités russes ont compensé la chute des cours en jouant sur la dépréciation du rouble. Mais cette stratégie a été provoqué une fuite des capitaux et une forte inflation. Elle a rendu difficile le financement des importations d’autant plus que les banques russes ne peuvent plus se refinancer au sein des banques occidentales. Il n’en demeure pas moins qu’en 2014, la baisse du rouble a plus que compensé la diminution du prix de pétrole. En revanche, en 2015, tel ne fut pas le cas. La baisse du pétrole a été de 46 % quand la dépréciation du rouble face au dollar a été de 37 %. Le prix du pétrole libellé en roubles a baissé de 15 %. En 2015, le gouvernement fédéral a, de son côté, perdu 5 % de ses recettes. L’augmentation des taxes a permis de limiter le manque à gagner, en particulier au niveau local. La chute des recettes a été ainsi moins forte qu’au moment de la grande récession en 2009.
D’ici 2018, toute chose étant égale par ailleurs, la situation pourrait être amenée à se dégrader. Les pouvoirs publics devraient être contraints de recapitaliser le secteur bancaire, de prendre des mesures pour venir en aide aux collectivités locales dont le niveau d’endettement commence à devenir problématique et de faire face à une vive progression des dépenses publiques. A partir de 2017, les fonds souverains n’auront plus suffisamment de liquidités pour couvrir les déficits publics et en premier lieu les dépenses des régimes de retraite.
Le maintien d’un baril bon marché contraint le gouvernement fédéral à revoir ses prévisions budgétaires. Il a retenu un baril à 40 dollars contre 53 initialement. De ce fait, les recettes publiques seraient amputées au minimum de 0,7 point de PIB pour l’exercice 2016. Dans ces conditions, le déficit budgétaire devrait dépasser 3 %. Le Gouvernement, pour limiter la dérive des comptes publics, a annoncé un programme de privatisation, une hausse des taxes sur les produits pétroliers, une augmentation des dividendes des entreprises publiques reversés à l’État et une diminution des dépenses publiques. Les retraites ne seraient revalorisées que de 4 % quand la hausse des prix devrait, cette année, dépasser 9 %. Avec un baril à 37 dollars et un dollar à 72 roubles, le déficit pourrait être bien plus important et atteindre 4,5 % du PIB. Or, la Russie, en raison des sanctions internationales, ne peut guère se financer à l’extérieur.
Tout le défi des autorités russes est donc de contenir les dépenses publiques qui avaient pris l’habitude de progresser de plus de 10 % par an. Elle doit en effet faire face à des dépenses incompressibles comme celles liées aux pensions de retraite. Elles représentent plus de 12 % du PIB. Compte tenu de la forte dénatalité de ces dernières années, le ratio de dépendance des inactifs sur les actifs est passé de 17,7 % en 2010 à 19,1 % en 2015. Il atteindra 22,8 % en 2020 et 34,1 % en 2050 (sources ONU). Le déficit du fond de retraite devrait, dans ces conditions, s’élever à 9 % du PIB d’ici 2050 contre 4,7 % en 2015 (source Banque Mondiale citée par BNPPARIBAS).
Pour venir en aide au fonds de retraite, aux banques, aux gouvernements locaux, les autorités russes sont contraintes de puiser dans les fonds souverains. Le fonds de réserve permet jusqu’à maintenant de financer le déficit budgétaire. Cela devrait être également le cas en 2016. En revanche, ce fonds pourrait être épuisé à la fin de l’année. Pour 2017, le gouvernement fédéral pourra encore se refinancer sur le fonds de richesse qui est doté de 71 milliards de dollars d’actifs. Ce montant devrait être suffisant pour couvrir près de deux années de déficit à la limite près que l’intégralité du fonds n’est pas liquide et qu’il y a d’autres besoins à financer. Selon la banque centrale russe, de 27 à 30 milliards de dollars seraient mobilisables.
Dans ces conditions, en 2017, le gouvernement russe devra recourir à l’endettement pour couvrir les dépenses publiques. En fonction du prix du baril, la dette publique russe pourrait augmenter d’ici 2020 de 11 à 32 points de PIB (la hausse de 11 points est obtenue avec un baril à 60 dollars quand celle de 32 points repose sur un baril restant, en 2020, en-dessous de 50 dollars – sources FMI-BNPPARIBAS). La Banque Mondiale est plus pessimiste en tablant sur un accroissement de la dette publique qui pourrait dépasser 34 points de PIB d’ici quatre ans. Compte tenu des sanctions internationales, il y a un fort doute sur la capacité du marché domestique à absorber une telle augmentation de l’endettement. Si le taux d’épargne est suffisant pour absorber les émissions de titres de l’Etat, cela génèrera un effet d’éviction au détriment des entreprises et donc de l’investissement. Une monétisation de la dette est certainement incontournable pour passer le cap des prochaines années.
La levée des sanctions apparaît nécessaire d’ici 2018 pour la Russie. Le règlement du conflit ukrainien constituera une priorité d’ici la fin de l’année.
Le Japon ou comment sortir de la nasse
Depuis 2008, le Japon est en récession tous les deux ans. En 18 ans, la croissance annuelle a été inférieure à 0,8 %. Certes, cette stagnation devenue séculaire est supportable du fait que depuis 2004 le pays perd plus de 300 000 habitants par an. De ce fait, le PIB par habitant tend à augmenter plus vite que celui des pays de l’OCDE.
Malgré tout, en 18 ans, les salaires sont restés stables au Japon quand la productivité par tête a augmenté de 15 %. Le partage des revenus s’effectue donc au détriment des salariés ce qui conduit à une diminution de la demande intérieure, déjà entamée par la baisse de la population. Le Japon souffre également d’un affaiblissement de l’investissement et de l’effort de recherche. Il en résulte une diminution des gains de productivité. Pour 2016, les entreprises interrogées dans l’enquête Tankan prévoient une baisse de leurs programmes d’investissement de près de 5 % en 2016. Les responsables des PME s’attendent même à un recul de près de 20 %. Heureusement que la Japon part, en la matière de haut. Le Japon se classe au troisième rang parmi les pays de l’OCDE, derrière Israël et la Suède pour les sommes investies en recherche et développement rapportées au PIB (plus de 3 % en 2014, selon l’OCDE). Il est à souligner qu’au Japon, la recherche est avant tout réalisée par les entreprises privées (plus de 80 %). Cette surreprésentation du privé est imputable à la faiblesse de la défense.
La dette abyssale financée à 90 % en interne ponctionne une part croissante de la richesse nationale même avec des taux d’intérêt quasi-nuls. La dette publique est passée de 120 à plus de 225 % du PIB de 1998 à 2016. Le déficit public devrait être encore de 8 % du PIB cette année. Les banques portent une grande partie de la dette (encours d’obligations détenu par les banques : 230 % du PIB en 2016 contre 110 % en 1998). La Banque centrale est obligée de monétiser cette dette afin de favoriser l’investissement privé. 60 % de la dette publique est désormais possédée par la Banque centrale quand ce taux était de 15 % en 2012. En cas d’augmentation des taux d’intérêt, les banques et les compagnies d’assurances seraient confrontées à de réels problèmes de solvabilité.
L’archipel nippon doit faire face à un véritable cercle vicieux. L’arrêt des taux bas est devenu impossible comme la fin de la monétisation de la dette. La réduction du déficit budgétaire nécessaire pour mettre un terme à la politique monétaire non conventionnelle provoque une récession. À défaut de jouer sur la demande intérieure, un effort sur l’investissement afin de relancer les gains de productivité accompagné d’un partage plus favorable aux salariés constitue l’autre voie mais elle exige du temps…
La France, un pays maritime qui n’a pas la foi
La France possède la deuxième plus grande superficie d’espaces marins au monde, 11 millions de km² soit 20 fois la superficie de la métropole. Seuls les États-Unis font mieux avec 11,4 millions de km². En revanche, la France devance l’Australie (8,1) et la Russie (7,6). Les frontières maritimes françaises atteignent 8 450 km de longueur de trait de côte, dont 5 853 pour la métropole. Pour autant, la France s’est construite par l’intérieur. Le fait que la frontière à l’Est soit assez perméable et que le pays eut moins besoin que d’autres de trouver à l’extérieur des richesses ou des produits alimentaires a conduit à cette faible valorisation des façades maritimes. Le Royaume des Francs était avant tout un royaume de terriens entre Loire, Seine et Rhône. Les frontières naturelles se trouvaient au niveau du Rhin et non sous la forme d’une conquête du grand large. La situation des Français n’était en rien comparable avec celle des Anglais, des Vikings ou même des Espagnols ou des Portugais. Les colonies ont longtemps été pensées comme des comptoirs permettant au pouvoir d’obtenir les ressources au développement des armées et non comme le prolongement du pays.
A l’exception de Marseille, longtemps mal reliée au reste du pays, les principales agglomérations françaises sont à l’intérieur des terres, Paris, Lyon, Toulouse. La France n’a pas l’équivalent de New-York, de Rotterdam, d’Anvers, de Barcelone, de Venise. Les grandes villes françaises se sont constituées sur les bords des fleuves, Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg…. Nantes, Bordeaux ou Rouen jouent sur l’ambivalence mais n’étaient pas, jusqu’à une date récente, de très grandes agglomérations. Leur croissance, au cours de ces trente dernières années, s’explique par leur rôle de capitale administrative régionale.
La France dispose néanmoins d’une économie maritime ayant quelques pôles d’excellence. En France, le socle de l’économie maritime compte, selon l’INSEE, environ 450 000 emplois en 2012, soit 1,7 % de l’emploi total. En revanche, seulement 8 % des emplois maritimes de l’Union européenne sont français.
Les secteurs concernés sont variés. À côté des secteurs traditionnels comme avec la pêche, la conchyliculture (coquillages), la construction navale, les activités portuaires ou le tourisme les secteurs émergents se développent comme avec les énergies marines renouvelables, les biotechnologies….
Le tourisme littoral est la principale activité maritime. Il emploie 228 000 personnes soit la moitié des travailleurs de l’économie maritime dont les deux tiers travaillent dans l’hôtellerie et la restauration. Les autres se répartissent entre activités récréatives, culturelles ou commerciales.
Les administrations publiques constituent la deuxième force d’emplois avec 69 000 personnes occupées dans des fonctions de défense ou de sécurité, de protection de l’environnement, de recherche, de formation…
51 000 personnes travaillent dans la pêche en mer, l’aquaculture et plus largement dans l’exploitation et la transformation des produits marins (poissons, coquillages, algues, sel, oligoéléments…) entraînent des activités de transformation (alimentation humaine ou animale, cosmétiques, produits pharmaceutiques…).
Le transport maritime et fluvial, de passagers ou de marchandises, y compris les services portuaires emploie 45 000 personnes.
La construction de navires et de bateaux de plaisance demeure un secteur dynamique, la France étant le premier constructeur mondial de voiliers. Sur cette activité traditionnelle, se greffent la production d’équipements nautiques et de systèmes électroniques, les concessionnaires ainsi que les travaux de bureaux d’études spécialisés. L’ensemble de ce secteur emploie 39 000 personnes.
La production d’énergies marines renouvelables demeure marginale. La mer intervient dans la production énergétique comme source de refroidissement dans certaines centrales nucléaires. L’exploitation pétrolière et minière ainsi que les activités bancaires et assurantielles spécialisées dans le maritime génèrent respectivement un millier d’emplois.
L’économie maritime n’échappe pas à la mutation économique en cours. Les activités traditionnelles perdent des emplois à l’exception du tourisme qui en crée encore. Entre 2006 et 2012, la pêche en mer a perdu plus de 3 000 postes, soit 20 % de ses effectifs. La contraction des effectifs s’explique non seulement par la diminution des stocks de poissons en Atlantique nord-est et en mer Méditerranée, mais aussi par la politique de réduction du nombre de navires, divisé par plus de deux depuis 1983. Le commerce de poissons a subi une baisse équivalente avec la disparition de nombreuses poissonneries au profit des grandes surfaces. En revanche, les entreprises de transformation et de conservation de poissons ou crustacés ont créé 700 postes. L’aquaculture a réussi à maintenir ses effectifs autour de 9 000 emplois sur cette période, malgré des difficultés récentes dans le secteur de la conchyliculture. D’ailleurs, elle est considérée comme une des cinq pistes de croissance dans la stratégie européenne.
De 2006 à 2012, l’industrie de la construction navale a perdu 6 700 emplois en raison de la forte diminution de la demande. Toutefois, la réparation navale a créé 2 300 emplois. Enfin, dans un contexte de forte compétition entre les grands ports européens, surtout en mer du Nord et en mer Méditerranée, les activités de transport maritime et fluvial ont également subi 4 000 pertes d’emplois, malgré une augmentation de 3 000 postes dans les transports maritimes et côtiers de fret.
À contre-courant par rapport à l’ensemble de ces activités, le tourisme littoral a gagné 16 000 emplois entre 2006 et 2012, principalement dans la restauration.
Les emplois maritimes se concentrent naturellement dans les régions côtières, qui rassemblent 94 % des effectifs. En Île-de-France, 21 000 emplois sont directement liés au secteur maritime : sièges de grandes entreprises et marché de Rungis. Deux régions littorales, la Provence – Alpes – Côte d’Azur et la Bretagne, concentrent près de la moitié des emplois de l’économie maritime française : respectivement 126 000 et 80 000 emplois. Cela représente plus de 6 % de l’emploi local, soit 3 points de plus que la moyenne des régions littorales. L’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes et la Normandie regroupent chacune plus de 45 000 postes de l’économie maritime, mais ces derniers représentent moins de 4 % de l’emploi régional. En Guadeloupe, en Martinique ou en Corse, les emplois maritimes pèsent entre 6 et 10 % de l’emploi régional, malgré des effectifs limités (respectivement 9 000, 8000 et 12 000 emplois).
Sans surprise, le tourisme littoral est le principal générateur d’emplois maritimes en Corse, Guadeloupe, Martinique et Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées ; il y représente plus de 70 % des effectifs. A contrario, dans d’autres régions plus au Nord, des activités non touristiques sont prépondérantes. La Bretagne est spécialisée dans la défense maritime, la recherche, les produits de la mer et la construction-réparation navale. Dans la région les Hauts de France (Nord – Pas-de-Calais Picardie), l’économie maritime est davantage axée sur la production d’énergie (centrales nucléaires littorales), le transport maritime (compagnies transmanche) et les produits de la mer (port de Boulogne-sur-Mer). En Normandie, la production d’énergie et le transport maritime (ports du Havre et de Rouen) sont prépondérants. Dans les Pays de la Loire, l’économie maritime est particulièrement tournée vers la construction et la réparation navales.
Le secteur de la construction de bateaux de plaisance est, aujourd’hui, une source de recettes à l’exportation. La montée en gamme de la production a permis de gagner des parts de marché. Les constructeurs vendéens ont réussi à mettre en place un écosystème reposant sur des coopérations inter-entreprises.