25 juin 2016

C’est déjà hier (25 juin 2016)

Les États-Unis peuvent mieux faire

Sept ans après la crise financière, l’économie des États-Unis a, selon l’OCDE, rebondi grâce à la politique monétaire et à une politique budgétaire bien modulée dans le temps. Le taux de croissance dépasse depuis plusieurs années les 2 % ce qui place largement en tête les États-Unis avec le Royaume-Uni au sein des pays avancés.

À la différence de l’Europe, les stigmates de la Grande Récession sont effacés. Le niveau de la production est supérieur de 10 % à celui d’avant la crise. Le taux de chômage est de 4,7 % et la viabilité des finances publiques a été en partie restaurée même si cela est la conséquence de coupes parfois aveugles. Le marché immobilier a retrouvé ses niveaux d’avant crise. En revanche, les écarts de revenus continuent à s’accroître et les gains de productivité demeurent faibles. En outre, la question de la pérennité de la reprise se pose de plus en plus sachant que les phases de croissance n’excèdent pas 8 ans, en règle générale, aux États-Unis.

L’OCDE dans son rapport annuel souligne néanmoins que la reprise est, pour les États-Unis, timide et qu’elle risque de s’essouffler. Un rééquilibrage des politiques publiques semble nécessaire avec comme objectifs une augmentation de la productivité, une réduction des inégalités et un développement plus durable de l’économie.

Comme pour l’ensemble des pays avancés, la faiblesse de la reprise tient à la nature financière de la crise de 2008.  Cette dernière a modifié la perception des risques. Par ailleurs, l’assainissement des comptes publics constitue un important frein à la montée en puissance de l’activité. Le remboursement des dettes provoque des transferts financiers de la part d’acteurs qui investissaient au profit d’agents qui ont une propension à épargner. À cela, il faut ajouter que les États-Unis doivent faire face à aux départs à la retraite des baby-boomers. Le pays ne peut pas compter sur d’autres locomotives au sein de l’économie mondiale, l’Europe connaissant un faible rythme d’expansion quand la Chine ralentit.

Les États-Unis ont tendance à s’européaniser. Il y a moins de créations d’entreprises et les marchés sont de plus en plus dominés par des oligopoles. L’OCDE réclame une réactivation de la politique antitrust afin d’éviter la constitution de méga-groupes dans le secteur du numérique.

La montée des inégalités freine la diffusion des innovations et pèse sur le niveau de la consommation. L’activité économique est en moyenne bien supérieure à ses niveaux d’avant la crise, mais la reprise n’est pas visible partout et apparaît de moins en moins bien partagée.

Les États-Unis, malgré les engagements pris par Barack Obama restent en retard dans la lutte contre le réchauffement climatique et les pollutions. L’OCDE réclame l’adoption d’une législation sur les émissions de dioxyde de carbone.

 

Le régime « Apples et Tomatoes »

La pomme est le premier fruit produit au sein de l’Union européenne quand la tomate occupe la première place pour les légumes sachant que ce produit peut être également considérer comme un fruit.

Au sein de l’Union européenne, avec le Royaume-Uni, un peu plus de 2,3 millions d’hectares étaient, en 2015, affectés à la production de fruits et de baies et 2,1 millions d’hectares à la production de légumes. Avec 636 000 hectares (soit 27,1 % du total de l’UE) dédiés à la production de fruits.

L’Espagne est en tête des États membres de l’UE pour la superficie de production destinée aux fruits quand l’Italie  est au premier rang pour les légumes.

Les pommes étaient, en 2015, le fruit le plus produit dans l’Union en termes de quantité, avec 12,7 millions de tonnes récoltées en 2015 (soit près de 25 kg par habitant de l’UE), tandis que les tomates (17,7 millions de tonnes, soit 35 kg par habitant de l’UE) étaient le principal légume produit.

La Pologne a récolté 1 pomme sur 4 produites dans l’Union en 2015 (avec 25,0 % du total de la production récoltée devançant l’Italie (19,2 %) et la France (15,5 %). Les pêches sont avant tout produites en Espagne (34,4 % de la production, en Italie (32,9 %) ainsi qu’en Grèce (23,2 %).

Les fraises sont la spécialité des Espagnoles (29.0 % de la production), des Polonais (15,6 %),  des Allemands et des Italiens.

Pour les cerises, la Pologne s’affichait comme le premier producteur de l’UE (25,8 %), devant l’Italie (12,6 %), l’Espagne (10,7 %) et la Grèce (10,0 %).

Pour les légumes, l’Italie est en pointe sur de nombreuses productions. Ainsi, elle produit plus du tiers de la production de tomates (36,3 % de la production totale de l’Union), devant l’Espagne (27,4 %).

Trois États membres ont également fourni environ deux tiers des concombres récoltés dans l’Union en 2015: l’Espagne (29,1 %), la Pologne (17,7 %) et les Pays-Bas (17,1 %).

La production de carottes dans l’UE était plus largement répartie entre les États membres, les principaux producteurs en 2015 ayant été le Royaume-Uni (14,2%), la Pologne (13,1 %), les Pays-Bas (10,9 %), la France (10,8 %) et l’Italie (10,3 %).

Pour les courgettes, elles ont été essentiellement récoltées dans deux États membres: en Espagne (37,6 %) et en Italie (37,1 %).

Petite fringale de consommation en France au premier trimestr

L’INSEE a publié les résultats détaillés de la croissance du premier trimestre. Il en ressort que le taux d’épargne est en recul. Il passe de 14,8 à 14,4 % du revenu disponible brut du dernier trimestre 2015 au premier trimestre 2016. Le taux d’épargne financière est en retrait à 5,6 % contre 5,8 % du revenu disponible brut. Ce repli intervient dans un contexte d’augmentation de pouvoir d’achat. En termes nominaux, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de +0,6 % au 1er trimestre après +0,4 % au dernier trimestre 2015. La masse salariale a progressé de 0,8 % après +0,7 % et les impôts sur le revenu et le patrimoine ralentissent nettement ce trimestre (+0,3 % après +2,5 %). Dans le même temps, les prestations sociales en espèces décélèrent (+0,4 % après +0,6 %) et les cotisations sociales versées accélèrent (+0,9 % après +0,6 %), en raison notamment de la hausse des taux de cotisation pour la retraite au 1er janvier 2016.

Après des reports de dépenses du fait des attentats, les ménages ont repris le chemin de la consommation et ont donc réduit leur effort d’épargne. Les dépenses de consommation des ménages se redressent en effet nettement (+1,1 % au 1er trimestre après +0,1 %). La reprise du crédit à la consommation porte également la consommation.