C’est déjà hier (3 décembre 2016)
La consommation française en mode « tôle ondulée »
Les ménages consomment en dent de scie. Depuis le début de l’année, les dépenses des ménages évoluent fortement de mois en mois en fonction des évènements, de la météo et du prix de l’énergie. Après avoir augmenté de 0,8 % en août, compensant les mauvais mois de juin et juillet, les dépenses de consommation s’étaient repliées de 0,4 % en septembre avant de rebondir en octobre de 0,9 %.
La hausse de la consommation en octobre a été portée par les dépenses en énergie, en équipement du logement et en habillement.
Sur un an, la hausse de la consommation est de 1,5 %. Pour les produits manufacturés, elle est de 2,2 %.
Le taux de chômage passe la barre des 10 % en zone euro
Au sein de l’Union européenne, le plein emploi concerne un nombre croissant d’États : l’Allemagne, le Royaume-Uni, la République tchèque, Malte, l’Autriche, la Pologne. Pour la zone euro, le taux de chômage était de 9,9 % contre 10,6 au mois d’octobre de l’année dernière. Il s’agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis la crise de 2009. Au sein de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 8,3 % en octobre contre 9,1 % en octobre 2015.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles sont donc enregistrés en République tchèque (3, 8%) ainsi qu’en Allemagne (4,1 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (23,4 % en août 2016) et en Espagne (19,2 %). Sur un an, le taux de chômage en octobre 2016 a baissé dans vingt-quatre États membres, est resté stable en Italie, tandis qu’il a augmenté en Estonie, au Danemark et en Autriche. Les baisses les plus marquées ont été observées en Croatie (de 16,1 % à 12,7 %), en Espagne (de 21,2 % à 19,2 %) et en Slovaquie (de 11,1 % à 9,1 %). En France, le taux de chômage est passé, en un an, de 10,3 à 9,6 %.
Pour mémoire, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 4,9 %, en octobre.
Les entrants et les sortants du marché du travail européen
Du premier au deuxième trimestre de cette année, 19,5 % des demandeurs d’emploi au sein de l’Union européenne avaient retrouvé un emploi et 17,3 % avaient évolué vers l’inactivité (abandon de recherche d’emploi, retraite, invalidité, formation). De ce fait, 63,2 % des personnes au chômage au premier trimestre l’étaient encore à la fin du deuxième.
Par ailleurs, au cours du deuxième trimestre, 97,3 % des actifs sont restés en emploi, 1,2 % ont basculés vers le chômage et 1,6 % sont devenus inactives (retraite, invalidité, mise à terme provisoire ou définitive de la carrière professionnelle).
Sur toutes les personnes d’âge actif initialement en situation d’inactivité économique, 93,3 % sont restées inactives, tandis que 6,7 % ont rejoint le marché du travail : 3,1 % de celles en situation d’inactivité au premier trimestre 2016 ont trouvé un emploi au deuxième 2016, et 3,6 % ont évolué vers une situation de chômage.
En France, 22,8 % des chômeurs ont retrouvé un emploi au cours du deuxième trimestre 2016. Ce taux est assez stable depuis 2012. Il était de 22,9 % pour le deuxième trimestre 2015 et de 21,8 % pour le deuxième trimestre 2012. Il était, en revanche, de plus de 24 % pour l’année 2011. Ce taux est un bon indicateur du dynamisme du marché de l’emploi. Ainsi, au Danemark, pays où le taux de chômage est de 4,2 %, 36,6 % des demandeurs d’emploi ont au cours du deuxième trimestre retrouvé un emploi.
Le logement, près du quart des dépenses de ménages
En 2015, les ménages de l’Union européenne (UE) ont consacré près d’un quart de leurs dépenses totales de consommation au logement et à l’approvisionnement en eau, électricité, gaz et autres combustibles.
Cette dépense totale de près de 2 000 milliards d’euros représente 23 % du PIB de l’UE. C’est le premier poste de dépenses des ménages Sur ces dix dernières années ce poste a considérablement augmenté au sein d’un grand nombre de pays de l’Union en passant de 2005 à 2015 de 22,5 % à 24,4 % des dépenses totales des ménages.
Avec 13 % des dépenses, les transports constituent le deuxième poste de consommation devant les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (12,3 %). Arrivent après les services financiers et d’assurance, les soins personnels, les loisirs ainsi que la restauration et l’hôtellerie.
En 2015, les plus grandes parts des dépenses totales des ménages consacrées au logement ont été enregistrées au Danemark (29,4 %) et en Finlande (28,2 %), suivis par la France (26,4%). À l’autre extrémité de l’échelle, la plus faible part de dépenses des ménages consacrées au logement a été enregistrée à Malte (10,1 %), devant la Lituanie (15,8 %) et Chypre (16,6 %).
La part des dépenses de logement a le plus augmenté en Espagne, en Irlande et au Portugal. En revanche, elle a baissé, entre 2005 et 2015, en Slovaquie, en Suède, à Malte, en Pologne et en Allemagne.
Les Français consacrent 307 milliards d’euros pour se loger et se chauffer. De 2005 à 2015, la part de ce poste est passée de 24,1 à 26,4 % des dépenses totales des ménages. L’augmentation des prix de l’immobilier et des charges y afférent explique cette évolution. La progression enregistrée en France correspond à la moyenne enregistrée au sein de la zone euro. La hausse a été plus forte en Espagne, au Portugal et en Italie quand elle été contenue au Royaume-Uni et en Belgique.