C’est déjà hier (18 mars 2017)
La France mauvaise élève des énergies renouvelables
Si, de 2004 à 2015, la part de l’énergie provenant de sources renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie est passée de 8,5 à 16,7% au sein de l’Union européenne, la France figure parmi les mauvais élèves au regard des objectifs fixés par la Commission de Bruxelles.
Avec plus de la moitié de sa consommation finale brute d’énergie (53,9 %)provenant de sources renouvelables, la Suède affichait de loin la plus forte proportion en 2015, devant la Finlande (39,3 %), la Lettonie (37,6 %) l’Autriche (33,0 %), ainsi que le Danemark (30,8 %). À l’inverse, les plus faibles proportions d’énergies renouvelables ont été enregistrées au Luxembourg et à Malte (5,0 % chacun), aux Pays-Bas (5,8 %), en Belgique (7,9 %) ainsi qu’au Royaume-Uni (8,2 %). Chaque État membre de l’UE a son propre objectif Europe 2020. Les objectifs nationaux tiennent compte des différences dans les situations de départ ainsi que des potentiels d’énergies renouvelables et des performances économiques propres aux États membres. Parmi les 28 États membres de l’UE, onze ont déjà atteint le niveau requis pour réaliser leurs objectifs nationaux 2020 respectifs: la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Croatie, l’Italie, la Lituanie, la Hongrie, la Roumanie, la Finlande et la Suède. En outre, l’Autriche et la Slovaquie sont aux alentours de 1 point de pourcentage de leurs objectifs 2020. À l’autre extrémité de l’échelle, les Pays-Bas (à 8,2 points de pourcentage de son objectif national 2020), la France (à 7,8 pp), l’Irlande et le Royaume-Uni (à 6,8 pp chacun) ainsi que le Luxembourg (à 6,0 pp) sont les plus éloignés de leurs objectifs.
Les jeunes et le chômage, une situation bien plus contrastée qu’il n’y paraît
Parmi les 11,3 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans, 53,3 % étaient sur le marché du travail en 2015, selon la DARES, (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques). Le taux d’activité des jeunes est relativement stable depuis 2012. Son évolution dépend de la durée des études. Quand celle-ci s’allonge, le taux d’activité diminue mécaniquement. La crise de 2008 s’était traduite par une contraction du taux d’activité car les jeunes avaient retardé leur entrée sur le marché du travail en poursuivant notamment leurs études (hausse de 0,2 année de la durée moyenne entre la rentrée scolaire 2008 et celle de 2011). La réforme des cycles de formation (instauration des masters I et des masters II) a également abouti à un allongement des études supérieures.
Les femmes poursuivent des études plus longues que les hommes
À 15 ans, 96 % des jeunes sont en formation et ne sont pas sur le marché du travail. Ce ratio descend progressivement pour atteindre 2 % à 26 ans. Entre 15 et 19 ans, le taux d’activité est de 13,4 % ; il est de 62,3 % pour les 20-24 ans et de 84,7 % pour les 25-29 ans. Les jeunes femmes ont un taux d’activité inférieur à celui des hommes car leurs études sont, en moyenne, plus longues que celles des hommes. Les femmes obtiennent de meilleurs résultats que leurs collègues masculins. L’échec scolaire et le décrochage concernent avant tout les seconds. Par ailleurs, certaines ne se placent pas sur le marché du travail du fait qu’elles élèvent de jeunes enfants.
Le taux d’emploi des jeunes est stable depuis 2013
43,5 % des 15-29 ans étaient en emploi à la fin de l’année 2015. Ce taux est stable depuis 2013 après avoir connu une forte baisse de 2008 à 2013 en raison de la récession (-3,6 points entre la fin 2008 et la fin 2012) En ne retenant que les jeunes ayant achevé leur formation initiale, le taux d’emploi atteint 66,0 % à fin 2015 (en recul de 6 points par rapport à 2008).
En 2015, 10 % des jeunes étaient au chômage. Le taux de chômage, qui mesure la proportion de chômeurs parmi les jeunes actifs, était, de son côté de 18,9 %, supérieur de plus de 10 points à celui des 30-54 ans (8,3 %). Ce taux est à relativiser par le fait qu’il ne concerne qu’une partie des jeunes, ceux qui ont échoué dans leurs études supérieures ou ceux qui sont sortis précocement du système de formation. Dans la tranche d’âge des 15-25 ans, 54 % des jeunes poursuivent leur formation initiale sans travailler ou se trouver au chômage. Depuis 1975, le taux et la part de chômage des 15-29 ans ont toujours été supérieurs à ceux de l’ensemble de la population en âge de travailler. Par ailleurs, près de 5 % des jeunes de 15 à 29 ans seraient dans ce qui est appelé le halo du chômage. Il s’agit de toutes les personnes qui ne sont pas inscrites à Pôle Emploi tout en étant disponibles pour un emploi et qui ne sont pas en formation.
Fin 2015, 13 % des jeunes qui poursuivent leurs études initiales travaillent (apprentissage, alternance, emplois classiques en CDD, en CDI ou intérim). Cette proportion est stable depuis 2007. De 2000 à 2008, le nombre d’apprentis a connu une vive progression (+20 %) avant de se stabiliser.
La part des jeunes en emploi parmi ceux qui sont en cours de formation initiale hors apprentissage est restée proche de 8 % entre 2003 et 2015, sans évolution significative. Il s’agit d’étudiants travaillant en même temps soit à temps complet, soit à temps partiel.
De 2003 à 2015, le taux de sous-emploi des jeunes est passé de 7 % à 10 % Parmi les personnes occupant un emploi, certaines sont en situation de sous-emploi. Il s’agit de personnes qui travaillent à temps partiel mais qui souhaiteraient travailler davantage (temps partiel « subi ») ou plus marginalement de personnes qui sont en situation de chômage technique ou partiel.
Près de 15 % des jeunes ne sont ni en emploi, ni en formation
La part des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni étudiant, ni employé, ni stagiaire était, en 2015, de 14,7 %. Ce taux varie de 6 % chez les 15-19 ans (6 %) pour atteindre 20 % chez les 25-29 ans (20 %). Si pour les moins de 25 ans, la part de NEET est un peu inférieure pour les femmes que pour les hommes, elle est nettement plus élevée pour les femmes entre 25 et 29 ans (24 % contre 16 %).
Un taux d’activité relativement faible
En 2015, le taux d’activité des 15-29 ans est en France inférieur de 3,0 points à la moyenne de l’Union européenne à 28 pays. Le taux d’emploi est inférieur de 4 points et la part de chômage est supérieure d’1 point. Le taux de chômage est supérieur de 2,8 points à la moyenne européenne, mais la part des jeunes – ni étudiant, ni employé, ni stagiaire – est équivalente.