C’est déjà hier (22 avril 2017)
Le PIB chinois fait de la résistance
Au 1er trimestre de cette année, la croissance économique de la Chine a été de 6,9 %, en progrès par rapport à celle de la fin d’année dernière. Elle a été légèrement supérieure aux prévisions des experts qui tablaient sur 6,8 %. Ce résultat est imputable à l’augmentation des investissements dans l’immobilier et dans les infrastructures. Certains pourront considérer que cette croissance est en partie artificielle et qu’elle accroît la menace de l’endettement. Les investissements en capital fixe ont augmenté de 9,2 % sur un an au premier trimestre, contre seulement 8,1 % sur l’ensemble de 2016. Les investissements dans les infrastructures, eux, se sont envolés de 23,5 % sur un an en janvier-mars.
Un risque de bulle immobilière est craint. Les investissements dans l’immobilier ont ainsi grimpé de 9,1 % au premier trimestre, contre 6,9 % sur l’année 2016. Le secteur du bâtiment bénéficie d’aides importantes depuis l’an dernier et d’un crédit toujours bon marché, attirant épargnants et spéculateurs qui ont fait s’envoler les prix de la pierre. Par répercussion, l’activité manufacturière est dopée.
Il faut souligner que la production industrielle chinoise s’est accrue de 7,6 % sur un an en mars, une accélération très marquée après une hausse de 6,3 % pour janvier-février et de 6 % en 2016. Ce résultat est supérieur aux prévisions.
Les ventes de détail, baromètre de la consommation des ménages, ont progressé en mars de 10,9 %, contre une hausse de 9,5 % en janvier-février.
La dette chinoise, qui dépasse déjà 260 % du PIB, continue de progresser à rythme rapide. Si les prêts bancaires ont nettement reculé en mars, les crédits associés à la «finance de l’ombre» non régulée (ensemble de mécanismes de prêts entre entreprises et particuliers) ont atteint un niveau record.
Pour les spécialistes de l’économie chinoise, la croissance devrait se maintenir durant le deuxième trimestre mais un ralentissement pourrait intervenir au 3e du fait de l’importance des déséquilibres financiers.
Il ne faut pas enterrer trop vite la voiture
Le marché automobile européen connait une forte progression permettant d’effacer les stigmates de la grande récession. En 2016, une hausse de 6,8 % avait été enregistrée permettant la vente de 14,64 millions de voitures neuves, soit presque le niveau de 2008, À son plus bas niveau en 2013, le marché était tombé à 11,8 millions.
Cette progression se poursuit en 2017. Ainsi, au mois de mars, les ventes ont augmenté de 11,2 %. L’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) relativise cette forte hausse en soulignant qu’elle est imputable aux fêtes de Pâques, tombées en avril cette année et non en mars comme en 2016. Néanmoins, tous les marchés sont bien orientés avec des augmentations à deux chiffres pour l’Italie (+18,2 %), l’Espagne (+12,6 %) et l’Allemagne (+11,4 %). Le Royaume-Uni et la France enregistrent des croissances de, respectivement, 8,4 % et 7 %. La baisse du chômage et le retour d’une certaine confiance au sein des ménages expliquent ce retour en force de l’automobile. Les faibles taux d’intérêt facilitent également l’achat des véhicules neufs. En France, le marché de l’occasion avait fortement progressé durant la crise au point de représenter trois ventes sur quatre. Les ménages avec la stagnation de leur pouvoir d’achat et l’augmentation des dépenses pré-engagées ainsi que des prélèvements obligatoires se tournent de plus en plus vers le marché de seconde main. La fiabilité croissante des véhicules contribue également à cette évolution du marché automobile. Mais, contrairement à quelques idées reçues, l’engouement en faveur de l’automobile et en faveur du neuf reste fort. Ainsi, selon plusieurs études qualitatives, les ménages n’optent pour l’achat d’une voiture d’occasion que parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acquérir une voiture neuve. De même, le renoncement à l’achat d’une voiture n’est pas un choix de vie, de société, mais un choix contraint lié à une absence de moyens financiers. Malgré sa banalisation, la voiture reste incontournable tant comme symbole social que comme outil de mobilité.
L’inflation européenne indexée au cours du pétrole
Avec la décrue au mois de mars du cours du baril de pétrole, l’inflation est en recul au sein de la zone euro comme l’indiquent les chiffres publiés par Eurostat (’office statistique de l’Union européenne). Ainsi l’indice des prix est passé de 2 à 1,5 % de février à mars. Mais, ce taux était nul il y a un an. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux s’est établi à 1,6 % en mars contre 2,0 % en février. Un an auparavant, il était également de 0,0 %. En mars 2017, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Roumanie (0,4 %) ainsi qu’en Irlande et aux Pays-Bas (0,6 % chacun). Les taux annuels les plus élevés ont été enregistrés en Lettonie (3,3 %), en Lituanie (3,2 %) et en Estonie (3,0 %). La France se situe légèrement en deçà de la moyenne communautaire avec un taux de 1,4 %.
Source : Eurostat