Le Coin des Epargnants du 12 août 2017
Le tableau économique et financier
Résultats
11 août 2017 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 décembre 2016 |
|
CAC 40 | 5 060,92 | -2,74 % | 4 862,31 |
Dow Jones | 21 858,32 | -1,06 % | 19 762,60 |
Nasdaq | 6 256,56 | -1,50 % | 5 383,12 |
Dax Allemand | 12 014,06 | -2,31 % | 11 481,06 |
Footsie | 7 309,96 | -2,69 % | 7 142,83 |
Euro Stoxx 50 | 3 406,34 | -2,88 % | 3 290,52 |
Nikkei 225 | 19 729,74 | -1,12 % | 19 114,37 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,678 % | -0,066 pt | 0,687 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,381 % | -0,089 pt | 0,208 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,189 % | -0,073 pt | 2,454 % |
Cours de l’euro / dollars
(19 heures) |
1,1825 | +0,46 % | 1,0540 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 290,800 | +2,57 % | 1 154,570 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 51,985 | -0,75 % | 56,620 |
Les marchés prennent peur
Les places financières sont, à quelques jours du 15 août, sorties de leur torpeur estivale avec la montée des tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, deux Etats opposés en tout ou presque. Les étés ont tendance à être, ces dernières années, assez agités. La grande crise financière avait commencé dès l’été 2007. Celle des dettes souveraines s’était amorcée durant la période estivale de 2011. Il y a trois ans, la crise ukrainienne avait occupé les esprits. Durant l’été 2015, c’était la bourse chinoise qui avait fait des siennes.
Le lancement répété de missiles balistiques pouvant porter une tête nucléaire a conduit Donald Trump à réagir, la démonstration de force nord-coréenne constituant une menace pour l’ensemble de la zone asiatique, voire au-delà.
Dans son tweet, du 11 août, le Président américain a indiqué, « les solutions militaires sont maintenant pleinement en place, verrouillées et opérationnelles, au cas où la Corée du Nord agirait de manière imprudente. Espérons-le, Kim Jong choisira une autre voie ! ». Ce tweet a inquiété les investisseurs même s’il ne fait que reprendre des déclarations précédentes. Les autorités américaines ont, à plusieurs reprises, mentionné qu’elles étaient prêtes avec les alliés japonais et sud-coréens à frapper la Corée du Nord.
La crise avec Pyongyang touche en premier lieu les places asiatiques. En revanche, pour le moment, elle n’a aucun effet sur le cours du pétrole qui est toujours orienté à la baisse. Les tweets rageurs de Donald Trump s’inscrivent dans une volonté de fixer des limites à Pyongyang et de rassurer les alliés traditionnels des Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon. Par ailleurs, au-delà des bases dans le pacifique et au Japon, 30 000 militaires américains sont stationnés en Corée du Sud et qu’un accord militaire lie les deux pays. Les services américains considèrent que la Corée du Nord a réussi à miniaturiser les têtes nucléaires et qu’elle avance dans la maîtrise des lanceurs. La montée verbale aux extrêmes vise, sans nul doute, à imposer à Pyongyang des négociations. Les Etats-Unis souhaitent rester maître du jeu dans une région dont ils assurent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la Guerre de Corée la sécurité.
La Chine qui est un soutien traditionnel de la Corée du Nord souhaite ne pas être écartée d’autant plus qu’elle considère que son rang de grande puissance économique et militaire se doit d’être respecté surtout en Asie. Elle appelle les parties prenantes à la crise au calme. Elle essaie également de tempérer le régime de Pyongyang afin d’éviter une escalade et une disparition de la Corée du Nord. La fin de cet Etat renforcerait les Etats-Unis et la Corée du Sud. Les autorités chinoises si elles éprouvent quelques difficultés à comprendre le nouveau Président américain, préfèrent néanmoins les administrations républicaines aux administrations démocrates. De Richard Nixon à Georges Bush en passant par Donald Reagan, les Chinois ont toujours souhaité des Etats-Unis forts notamment quand il s’agissait de limiter l’influence soviétique. Il n’est donc pas complètement impossible que les Chinois ne soient pas en sous-main fâché que les américains s’occupent de rabrouer leur indélicat allié. Dans cette affaire, la Russie essaie de se replacer dans le jeu international en proposant sa médiation.
La crise a eu peu d’influence sur le cours de l’or qui a certes progressé mais faiblement. L’euro, de son côté, continue de s’apprécier au détriment du dollar. La crise nord-coréenne implique quatre grandes puissances économiques, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Corée du Sud sur fond de risque nucléaire. De ce fait, les investisseurs pourraient être tentés par des valeurs refuges, l’or et les obligations d’Etat.