Les équations de la santé
Les délicates équations des dépenses de santé
Nicole Questiaux, Ministre de la Solidarité nationale, mentionnait le 28 juillet 1981, « je ne serai pas le ministre des comptes ». Jacques Chirac, le 24 mars 1995, déclarait « la dépense médicale augmentera en France. Je m’opposerai à toute forme de rationnement des soins et je refuse l’idée de plafonner les dépenses de santé ». en 2005, le Ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy affirmait « le marché de la santé n’est pas celui de l’automobile ».
En 2015, La dépense publique de santé en France dépassait 8 % du PIB, soit 3 000 euros par habitant. Près des quatre cinquièmes des dépenses de santé sont prises en charge par l’assurance-maladie, par l’Etat ou les collectivités territoriales. Près de la moitié de ces dépenses concernent l’hospitalisation (47 %). Les soins extrahospitaliers médicaux, dentaires et paramédicaux représentent 16 % des dépenses. Les médicaments hors hôpital sont responsables de 18 % des dépenses et les autres prestations de soins de 9 %.
Le reste à charge (RAC) des ménages a été évalué par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, (DREES) à 16,4 milliards d’euros pour l’année 2015, soit, en moyenne, moins de 250 euros par habitant. La part du reste à charge tend à diminuer avec, en contrepartie, une augmentation des dépenses assurées par les complémentaires. Il représente 8,4 % de la consommation de soins et de biens médicaux. Les ménages consacrent en moyenne 1,21 % de leur revenu à leur reste à charge. Le poids des restes à charge est le plus faible pour les transports sanitaires (2,2 %) et l’hôpital (2,3 %). Il est plus important pour les autres biens médicaux (17,3 %), les médicaments (17,0 %) et les soins de ville (11,7 %). Le reste à charge sur les médicaments a augmenté de 15,7 % en 2010 à 16,8 % en 2013. Cela découle notamment du passage, en 2011, de 35 % à 30 % du taux de remboursement des médicaments.
L’assurance-maladie a toujours été un dossier explosif car elle concerne la santé de chacun d’entre nous, et qu’elle constitue la principale source de revenus pour plusieurs professions et secteurs d’activité.
Source : Eurostat