C’est déjà hier du 25 novembre 2017
Derniers chiffres pour le chômage
A compter du 1er janvier 2018, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi ne sera plus communiqué mensuellement mais trimestriellement. Ce choix vise à lisser les variations qui peuvent être fortes d’un mois sur l’autre. Il répond à la décision de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, de ne pas commenter cet indicateur, trop volatil à ses yeux.
Pour le mois d’octobre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A a augmenté de 0,2 %. Sur trois mois, il baisse de 1 %. En revanche, sur un an, une progression de 0,2 % est constatée. En France métropolitaine, 2 132 400 personnes étaient inscrites en catégorie A. Ce chiffre atteignait 5 616 000 personnes pour les catégories A, B et C. Il est stable sur un mois, en baisse de 0,1 % sur trois mois et en hausse de 2,8 % sur un an.
En prenant en compte les départements et régions d’outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi s’élevait respectivement à 3,742 millions et 5,923 millions pour la catégorie A et pour les catégories A, B et C.
En octobre, ce sont les jeunes et les seniors qui sont à l’origine de l’augmentation. Le nombre des moins de 25 ans inscrits à Pôle Emploi a augmenté de 0,4 % quand celui des plus de 50 ans a progressé de 0,5 %.
L’ancienneté des personnes inscrites à Pôle Emploi s’accroit. En effet, à fin octobre, 44,6 % de demandeurs d’emploi le sont depuis plus d’un contre 44,3 % un an auparavant. Sur cette période, l’ancienneté moyenne est passée de 579 à 592 jours.
Après la forte baisse du mois de septembre qui avait enregistré une progression des CDD et de l’intérim après les vacances d’été, le mois d’octobre apparaît calme. La dégradation constatée chez les jeunes est liée à la diminution des contrats aidés et à la fin du programme de formation mis en place par la précédente majorité. La progression soutenue du nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans est plus inquiétante car cette catégorie d’actifs est la plus touchée, par nature, par le chômage de longue durée.
Les PME françaises ne font pas le poids en matière d’exportation
Les petites et moyennes entreprises (PME – jusqu’à 249 personnes occupées) sont considérées comme des moteurs clefs de l’économie à l’origine des créations d’emplois et de la croissance. Elles contribuent largement au commerce en Europe. 98 % des entreprises échangeant des biens au sein de l’Union Européenne sont des PME. Les PME sont responsables de la moitié de la valeur du commerce intra-européen de biens. Elles sont à l’origine de 51 % des importations intra-européens et de 45 % des exportations. Dans tous les États membres, plus de 90 % des entreprises exportatrices au sein de l’UE sont des PME, les proportions s’échelonnant entre 90 % en République tchèque et plus de 99 % en Slovénie.
Le poids des PME dans le commerce intra-européen diffère d’un pays à un autre. La France qui se caractérise par un nombre très important de très petites entreprises apparaît en retrait en ce qui concerne les performances à l’exportation.
Dans cinq États membres, les PME génèrent plus des deux tiers de la valeur totale des exportations de biens intra-européens. Figurent sur le podium Chypre (88 %), la Lettonie (81 %) et la Belgique (70 %). Suivent l’Estonie (68 %) et des Pays-Bas (67 %). À l’autre extrémité de l’échelle, les PME représentent moins du tiers de la valeur des exportations intra-européens en France (21 %), en Allemagne (26 %) et en Slovaquie (30 %)
Parmi les différentes classes de PME, les micro-entreprises constituent le principal contributeur aux exportations intra-européen dans six États membres : la Belgique (où les micro-entreprises représentent 46 % de la valeur totale des exportations), Malte (37 % en 2013), la Hongrie (26 %) et le Royaume-Uni (23). Inversement, dans dix États membres, elles génèrent moins de 10 % de la valeur totale : en France, en Allemagne, en Finlande (toutes aux alentours de 4 %) ainsi qu’en République tchèque et en Italie (environ 5 % chacune).
Les PME représentent moins de la moitié des importations uniquement en France (31 %), en Allemagne (34 %) et en République tchèque (47 %).
Comme pour les exportations, dans tous les États membres, plus de 90 % des entreprises importatrices au sein de l’UE sont des PME, les proportions variant de 91 % en République tchèque à près de 100 % en Belgique.
2016, une année à oublier pour l’agriculture française
Au sein de l’Union européenne, la valeur totale de la production agricole a atteint, en 2016, 405,0 milliards d’euros en baisse de 2,8 % par rapport à 2015.
Avec 70,3 milliards d’euros (soit 17 % du total de l’Union) en 2016, la France affichait la plus forte production agricole totale de l’ensemble des États membres. Elle était suivie de l’Italie (53,4 milliards d’euros, 13 %), de l’Allemagne (52,9 milliards, soit 13 %), de l’Espagne (46,8 milliards, soit 12 %) et du Royaume-Uni (27,9 milliards, soit 7 %).
La baisse de 2,8 % dans la production agricole de l’Union européenne en 2016 par rapport à 2015 est imputable, en grande partie, à la diminution (de 3,3 %) de la valeur de la production animale, dont la baisse des prix (-4,9 %) n’a été que partiellement compensée par une hausse des volumes (+1,7 %). Cette baisse globale de la valeur de la production animale s’explique principalement par des diminutions de 5,2 % pour le lait et de 3,6 % pour les bovins. La valeur de la production végétale a également reculé de 2,5 %, les prix affichant une baisse de 1,8 % et les volumes une baisse de 0,7 %. La chute de 13,5 % observée pour les céréales n’a été que partiellement compensée par des hausses de 23,5 % pour les pommes de terre, de 4,5 % pour les plantes fourragères et de 2,7 % pour les cultures industrielles. Le coût des intrants agricoles a diminué de 3,4 %. Cette situation s’explique en partie par un recul de 8,6 % pour les engrais et les amendements, de 7,8 % pour l’énergie et les lubrifiants, de 5,1 % pour la maintenance des bâtiments et de 2,7 % pour les aliments pour animaux.
La production française a reculé l’année dernière de 6,5 %. La baisse a été marquée pour la production végétale (-8,6 %). Cette contraction est liée à des conditions climatiques défavorables avec des inondations au printemps et au début de l’été. Par ailleurs, la production végétale a connu une contraction de 4,2 %.
Réchauffement climatique toujours en cours pour les affaires
Au mois de novembre, selon l’INSEE, le climat des affaires en France s’est amélioré. L’indice qui le mesure gagne deux points et atteint 111 retrouvant son niveau du mois de janvier 2008, bien au-dessus de sa moyenne de long terme (100). Le climat des affaires augmente dans chaque branche : il gagne un point dans l’industrie, deux points dans les services, le bâtiment et le commerce de gros, trois points dans le commerce de détail. Il est au plus haut depuis 2007 dans l’industrie, le commerce de détail et le commerce de gros, depuis 2008 dans le bâtiment.
Le climat de l’emploi continue de s’améliorer, essentiellement du fait de la hausse des soldes d’opinion sur les effectifs dans le commerce de détail et l’industrie. L’indicateur qui le synthétise gagne un point, à 109, bien au-dessus de sa moyenne de long terme (100), et au plus haut depuis l’été 2011.
L’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie demeure, depuis avril 2017, dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable.
La progression de l’indice sur le climat des affaires, au mois de novembre, est de bon augure pour la croissance de la fin de l’année. Ainsi, le PIB pourrait s’accroître de 2 % en 2017 ce qui serait une première depuis 2011 (2,1 %). Un tel résultat mettrait fin à une stagnation de 5 ans.
Le contexte économique reste donc porteur notamment avec la bonne tenue de l’investissement. Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie atteint un niveau record depuis début 2008 et se situe au-dessus de sa moyenne sur la période 1995-2007, ce qui devrait amener une augmentation des achats d’équipement. Paradoxalement, malgré le maintien d’un fort taux de chômage, 42 % des industriels interrogés par l’Insee le mois dernier, déclaraient connaître des problèmes de recrutement. Cette situation confirmerait l’inadéquation croissante entre offre et demande de travail ainsi que la progression du taux de chômage structurel. Pour certains experts, ce taux serait entre 7 et 8 %. Cela signifie que même avec une forte croissance, le chômage ne pourrait se réduire en-deçà de ce seuil sauf à mener des actions de formation ou à modifier le coût du travail.
La France bénéficie par ailleurs de la bonne tenue de ses partenaires et notamment de l’Allemagne. Jeudi 23 novembre, l’institut allemand « IFO » a, à ce titre, revu à la hausse sa prévision de croissance à 2,3 %. La possibilité d’atteindre les 2 % de croissance devrait faciliter l’exécution du budget 2018. Compte tenu des nombreuses réformes en cours, le Gouvernement ne pourra que se réjouir de disposer de quelques marges supplémentaires, toutes relatives par ailleurs. En effet, l’année prochaine, la France sera la seule à figurer au sein de la liste des pays de l’Union à déficits excessifs.