3 février 2018

C’était hier (3 février 2018)

 

L’emploi garde le cap aux Etats-Unis sur fond d’accélération des salaires

Au mois de janvier, le taux de chômage est resté stable à 4,1 % soit toujours son plus bas niveau depuis 17 ans. Selon les chiffres du département du Travail publiés vendredi, l’économie des Etats-Unis a créé 200 000 emplois nets en janvier (en données corrigées des variations saisonnières), dépassant les attentes des analystes qui étaient de 180 000. Les salaires ont progressé de 0,3 % sur un mois amenant la hausse annuelle à 2,9 %, le rythme le plus rapide depuis la récession en juin 2009, il y a presque neuf ans.

En janvier, le secteur des services est toujours de loin le premier créateur d’emplois (239 000) avec un rythme soutenu des embauches dans les cafés et restaurants notamment et les services de santé. Le secteur du bâtiment reste très actif malgré l’hiver et l’industrie manufacturière demeure dans le vert avec 15 000 embauches contre 21 000 en décembre

Pour l’ensemble de l’année 2017, selon les données révisées du ministère publiées vendredi, les créations d’emplois ont totalisé 2,173 millions, un rythme un peu ralenti par rapport à 2016 (2,344 millions).

Le taux de participation au marché du travail reste toujours au plus bas depuis quarante ans à 62,7 %. Il est particulièrement mauvais pour les femmes à 57,2 %.

 

Croissance du revenu et de la consommation en Europe

Dans la zone euro, en termes réels, le revenu des ménages par habitant a augmenté de 0,4 % au troisième trimestre 2017, après une hausse de 0,6 % au trimestre précédent. La consommation réelle des ménages par habitant a progressé de 0,4 % au troisième trimestre 2017, après une hausse de 0,5 % au deuxième trimestre 2017.

Dans l’Union, le revenu réel des ménages par habitant a augmenté de 0,7 % au troisième trimestre 2017, après une hausse de 0,7 % au trimestre précédent. La consommation réelle des ménages par habitant a progressé de 0,7 % au troisième trimestre 2017, après une hausse de 0,4 % au deuxième trimestre 2017

 

La création d’entreprises, une spécialité française

La France, en Europe, est le pays où la création d’entreprises rapportée au nombre d’habitants est la plus élevée. Les résultats de 2017 confirment ce dynamisme qui repose en partie mais pas exclusivement sur l’auto-entrepreneuriat.

En 2017, dans l’ensemble de l’économie marchande hors secteur agricole, 591 000 entreprises ont ainsi été créées, soit 37 000 de plus qu’en 2016. Le nombre total de créations d’entreprises augmente ainsi de 7 % et atteint son niveau le plus haut depuis 201

En 2017, le succès des sociétés par actions simplifiées (SAS) se poursuit pour des raisons juridiques et sociales. Les SAS représentent désormais 60 % des créations de sociétés en 2017, après 56 % en 2016 et 39 % en 2014. Au sein de cette catégorie juridique, la hausse est surtout due aux SAS à associé unique ou unipersonnelles (37 % des sociétés créées en 2017, après 33 % en 2016 et 27 % en 2015). Elles atteignent ainsi leur plus haut niveau depuis dix ans (72 500 créations en 2017). À l’opposé, la part des sociétés à responsabilité limitée (SARL) ne cesse de diminuer : encore majoritaires en 2014 (57 %), elles ne représentent plus que 36 % des sociétés créées en 2017, après 40 % en 2016 et 48 % en 2015.

Les immatriculations sous le régime du micro-entrepreneur ont augmenté de 9 % en 2017, après une légère baisse en 2016 (– 0,3 %) et un fort recul en 2015 (– 21 %).

Le nombre de créations d’entreprises classiques atteint 34 000 en 2017, soit le plus haut niveau depuis que l’INSEE mesure et publie les créations d’entreprises (1987). Il dépasse notamment son niveau de 2008, pour la première fois depuis la mise en place du régime de l’auto-entrepreneur en 2009. En effet, les créations d’entreprises individuelles classiques s’accroissent de 6 % (152 000 en 2017 contre 142 000 en 2016) et celles des sociétés de 5 % (198 000 contre 189 000).

Malgré tout, le statut de micro-entrepreneurs demeure attractif. Après plusieurs années de recul du fait de changements réglementaires, le poids des créations augmente légèrement (41 % après 40 % en 2016) et celui des sociétés diminue faiblement (33 % après 34 %). La part des entreprises individuelles classiques reste stable à 26 %.

Des créateurs plus jeunes

En 2017, l’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles est de 36 ans, contre 37 ans en 2016 et 38 ans en 2015. La part des moins de 30 ans parmi les créateurs d’entreprises individuelles augmente : elle est de 37 % en 2017, contre 35 % en 2016. Elle atteint 50 % dans les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. Elle est plus élevée chez les micro-entrepreneurs (51 %) que chez les créateurs d’entreprises individuelles classiques (23 %).

Le développement des plateformes collaboratives et la multiplication des emplois de service exercés en indépendants conduisent un nombre croissant de jeunes à se tourner vers la création d’entreprise. Depuis une dizaine d’années, les comportements évoluent assez rapidement. Les difficultés économiques et d’insertion expliquent cette évolution qui est également liée à une volonté plus affirmée d’indépendance économique de la part des jeunes générations nées dans les années 90.

Tous types d’entreprises confondus, le secteur des transports et de l’entreposage reste celui où les créateurs sont les plus jeunes (28 ans en moyenne). Cela est évidemment lié au succès des voitures avec chauffeurs (Uber, Chauffeurs Privés, etc.).

 

Dans l’information et la communication, les créateurs sont également assez jeunes (32 ans en moyenne). La formule de l’auto-entrepreneuriat entre en concurrence avec la formule des intermittents du spectacle.

À l’inverse, ils sont généralement plus âgés dans l’industrie, les activités immobilières, la construction et les activités administratives et de soutien (39 ans en moyenne). La nécessité de disposer de capitaux et de compétences plus élevés explique cette différence.

 40 % des créateurs sont des créatrices

 En 2017, les femmes ont créé quatre entreprises individuelles sur dix. Cette proportion est stable depuis 2015. En 2000, ce taux était de 33 %. Comme les années précédentes, la part des hommes est la plus élevée dans la construction (98 %), les transports et l’entreposage (94 %) ainsi que l’information et la communication (77 %). À l’opposé, les femmes sont majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (73 %) et les autres services aux ménages (69 %).

Les créations d’entreprises augmentent dans tous les autres secteurs d’activité sauf dans la construction. Les transports restent un secteur dynamique pour la création même si s’ils sont en léger repli dans le domaine des voitures avec chauffeur. Le secteur des activités immobilières, avec la hausse des prix, est également une source de créations d’entreprises (+ 3 400 créations par rapport à 2016). Cette hausse est la plus forte dans ce secteur depuis 2008. Plus de 2 000 agences immobilières indépendantes ou en franchise ont été créées en 2017. Les sociétés de location de terrain sont également en plein essor.

À l’opposé, la construction est le seul secteur d’activité dans lequel le nombre de créations d’entreprises décroît en 2017, avec 600 créations de moins qu’en 2016 (-1 %). Cette baisse résulte de la chute des immatriculations de micro-entrepreneurs (-22 %, soit -3 600) ; celle-ci n’est pas entièrement compensée par la hausse des créations d’entreprises individuelles classiques (+ 1 700) et de celles de sociétés (+ 1 300).

Une augmentation des créations dans presque toutes les régions

En 2017, le nombre de créations d’entreprises s’accroît dans toutes les régions sauf en Martinique et en Guyane. L’Île-de-France contribue pour près de la moitié à l’augmentation globale. Dans cette région, la hausse est due principalement à l’essor des créations dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+ 7 300), essentiellement dans les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (+ 6 200 créations, dont + 5 600 de micro-entrepreneurs). Les créations d’entreprises sont également en nette progression à Mayotte (+ 16 %), en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 8 %).

 

Le taux de chômage à 8,7 % fin 2017 en zone euro

Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé s’est établi à 8,7 % au mois de décembre. Il est resté stable par rapport au mois de novembre. Sur un an, la baisse a été d’un point. Le taux de la fin de l’année dernière est le plus faible enregistré dans la zone euro depuis janvier 2009. Pour l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 7,3 % en décembre également stable par rapport à novembre et en baisse par rapport au taux de 8,2 % de décembre. Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans l’Union depuis octobre 2008. Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en décembre 2017 ont été enregistrés en République tchèque (2,3 %), à Malte ainsi qu’en Allemagne (3,6 % chacun). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (20,7 % en octobre 2017) et en Espagne (16,4 %). La France avec un taux de 9,2 % se situe toujours au-dessus de la moyenne européenne.

Sur un an, le taux de chômage a baissé dans tous les États membres dont les données sont comparables dans le temps, sauf en Finlande où il est resté stable. Les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 23,3 % à 20,7 % entre octobre 2016 et octobre 2017), en Croatie (de 12,5 % à 10,0 %), au Portugal (de 10,2 % à 7,8 %) et en Espagne (de 18,5 % à 16,4 %). En France, la décrue est plus lente avec un gain de 0,7 point en un an. Pour mémoire, en décembre, le taux de chômage aux États-Unis était de 4,1 %, stable par rapport à novembre 2017 et en baisse de 0,6 point en un an

En décembre dernier, le taux de chômage des jeunes s’élevait à 16,1 % dans l’Union européenne et à 17,9 % au sein de la zone euro contre respectivement 18,0 % et 20,3 % en décembre 2016. Les taux les plus faibles en décembre 2017 ont été observés en République tchèque (4,9 %) et en Allemagne (6,6 %), tandis que les plus élevés ont été enregistrés en Grèce (40,8 % en octobre 2017), en Espagne (36,8 %) et en Italie (32,2 %). En France, le taux était de 22,3 % en décembre en baisse de 1,1 point en un an.