C’était hier (10 mars 2018)
L’emploi américain « never stop »
L’économie américaine a créé 313 000 emplois au mois de février, ce qui constitue un record depuis juillet 2016. Le résultat est, en outre, très supérieur aux 200 000 attendues. Le taux de chômage est stable à 4,1 % pour le cinquième mois consécutif. Presque tous les secteurs ont embauché. Le secteur du bâtiment a enregistré ses plus fortes créations d’emplois (61 000) depuis près de 11 ans, tandis que la distribution, l’industrie, les services et la finance ont également créé de nombreux emplois. Le taux de participation, qui mesure la proportion d’Américains en âge de travailler occupant un emploi ou en recherchant un, a légèrement progressé pour atteindre 63 %. Sur un an, la progression des salaires s’est légèrement assagie, ce qui devrait rassurer les investisseurs. Ils ont augmenté de 2,6 % en février.
Au regard de ces résultats, l’économie américaine demeure dans une phase d’accroissement de l’activité. Les allègements fiscaux décidés par Donald Trump devaient porter la croissance durant toute l’année 2018. Leur effet sur la croissance du PIB est évalué à au moins 0,5 point.
Croissance, la France enfin dans la moyenne européenne
Depuis plus de deux ans, la France avait un taux de croissance trimestrielle inférieur à la moyenne européenne. Avec le 4e trimestre de l’année dernière, le PIB de la France a augmenté au même rythme que celui de la zone euro et de l’Union européenne. Le taux de croissance de 0,6 % est également identique à celui de l’Allemagne.
En rythme annuel, la France est juste en-dessous de la moyenne de la zone euro et de l’Union européenne (respectivement 2,5 %, 2,7 % et 2,6 %).
Par ailleurs, la France, tout comme l’Europe, fait désormais jeu égal avec les Etats-Unis. En effet, au cours du quatrième trimestre 2017, le PIB des États-Unis a progressé de 0,6 % par rapport au trimestre précédent (contre +0,8 % au troisième trimestre 2017). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a progressé de 2,5 %
Sur l’ensemble de l’année 2017, le PIB a augmenté de 2,3 % dans la zone euro et de 2,4 % dans l’UE28, contre 1,8 % et 2,0 % en 2016. La France est encore un peu en retrait avec un taux de 2 %.
En Europe, au cours du 4e trimestre 2017, sur une base annuelle, les plus forts taux de croissance sont enregistrés en Roumanie (7 %), en Slovénie (6,2 %), en Estonie (5,3 %) et en République tchèque (5,2 %). Les plus faibles taux de croissance ont été remarqués au Danemark (1,2 %), au Royaume-Uni (1,4 %) et en Grèce (1,9 %).
Comme pour la France, la dépense de consommation finale des ménages a moins progressé au cours du 4e trimestre au sein de la zone euro (+0,2 %) et de l’Union européenne (+0,3 %) que lors du trimestre précédent (+0,3 % et +0,4 %). Les conditions climatiques clémentes ont freiné les dépenses d’énergie. En revanche, l’investissement a fortement contribué à la croissance. En effet, la formation brute de capital fixe a progressé de 0,9 % dans les deux zones (contre -0,2 % dans la zone euro et +0,2 % au sein de l’Union au 3e trimestre). Les faibles taux d’intérêt et le climat de confiance élevé contribuent à cette progression de l’investissement. Les exportations ont également augmenté de 1,9 % dans la zone euro et de 1,7 % pour l’ensemble de l’Union (contre +1,6 % et +1,3 %). Les importations ont, par ailleurs, augmenté de 1,1 % dans la zone euro et de 1,3 % pour l’Union européenne.
Production industrielle française, retour de la baisse
Au mois de janvier, selon l’INSEE, la production diminue dans l’industrie manufacturière de 1,1 % et 2 % pour l’ensemble de l’industrie. Ces résultats font suite à ceux déjà décevant de décembre (respectivement −0,1 % et +0,2 %). En revanche, sur trois mois, la production industrielle reste légèrement orientée à la hausse (+0,3 %). Sur un an, le gain est bien plus net (+2,5 %). Elle est toujours portée sur ces douze derniers mois par les matériels de transport (+8,9 %) et par les biens d’équipement (+5,4 %). À l’inverse, elle décroît nettement dans les industries extractives, énergie, eau (−3,0 %), dans les industries agroalimentaires (−1,0 %) et dans la cokéfaction et raffinage (−4,0 %).
Les inégalités salariales hommes / femmes en Europe
En 2016, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes s’élevait à 16 % dans l’Union européenne. Les plus faibles écarts sont constatés en Roumanie (5,2 %), en Italie (5,3 %), au Luxembourg (5,5 %) et en Belgique (6,1 %). À l’inverse, cet écart dépasse 20 % en Estonie (25,3%), en République tchèque (21,8 %) et en Allemagne (21,5 %). La France fait légèrement mieux que la moyenne européenne avec un écart de 15 %.
Depuis 2011, l’écart de rémunération hommes/femmes a diminué dans la plupart des États membre. Il est passé de 16,8 % en 2011 à 16,2 % en 2016. Les baisses les plus sensibles entre 2011 et 2016 ont été enregistrées en Roumanie (-4,4 points de pourcentage), en Hongrie (-4,0 points), en Espagne et en Autriche (-3,4 points chacune). En revanche, l’écart de rémunération entre hommes et femmes a augmenté entre 2011 et 2016 dans dix États membres, l’écart de rémunération hommes/femmes s’est accru. Les augmentations les plus importantes étant constatées au Portugal (+4,6 points) et en Slovénie (+4,5 points).