La France à la recherche de la bonne trajectoire
La France est censée, en 2015, obtenir un déficit de 3 % du PIB. Or, nul n’imagine qu’après avoir enregistré un déficit public de 4,3 % du PIB en 2013 et avec une croissance faible voire très faible que la France puisse être à l’heure à son rendez-vous. Pour 2014, le déficit devrait être à 3,9 %. La moindre croissance devrait provoquer une dérive de 3 à 4 milliards d’euros du déficit, or dans le même temps, Manuel Valls a annoncé un plan de réduction de l’impôt sur le revenu de 5 milliards d’euros. Il est, de ce fait, de plus en plus difficile d’avoir une vision claire des finances publiques en raison de la multiplication des mesures annoncées. La Commission européenne considère dans ces conditions que le déficit serait au mieux de 3,5 % en 2015. Elle n’a pas encore intégré les mesures d’allégement de l’impôt sur le revenu dans son appréciation de la trajectoire suivi par le Gouvernement en matière de réduction des déficits publics.
Malgré les tergiversations budgétaires, il n’en demeure pas moins que le plan de 50 milliards d’euros freinera l’activité économique en 2014. La France est en décalage par rapport à ses partenaires car elle s’est engagée après eux dans l’assainissement de ses comptes publics. Pour parvenir à un déficit inférieur à 3 % du PIB, deux années de faible croissance voire de croissance nulle sont probables. François Hollande compte sur une reprise forte chez nos partenaires pour atténuer l’effet récessif de la rigueur relative de sa politique.