C’est déjà hier (8 septembre)
Automobile, un mois d’août en trompe l’œil
Depuis deux mois, le marché de l’automobile connait une forte progression mais cette hausse est imputable, en grande partie, au changement de réglementation concernant les normes anti-pollution. Pour éviter d’avoir des stocks de voitures invendus ne répondant plus aux nouvelles normes, les constructeurs ont réalisé des opérations de promotion. Après une hausse de près de 19 % en juillet, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont enregistré une hausse de 40,0 % au mois d’août. 150 391 immatriculations, ont été ainsi dénombrées. Sur huit mois, l’augmentation atteint 8,9 % (1 513 933 immatriculations). Les immatriculations du groupe PSA, qui regroupe désormais les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont augmenté de 22,67 % par rapport à août 2017, tandis que celles du groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine pour le marché français) ont enregistré une hausse de 52,40 %.
La deuxième partie de l’année sera certainement moins favorable aux constructeurs du fait justement de la généralisation des normes d’homologation plus strictes WLTP. Plusieurs constructeurs n’auraient eu ni le temps, ni les moyens de revoir l’ensemble de leur gamme afin de respecter les nouvelles normes. Malgré tout, le marché automobile français devrait connaître une quatrième année consécutive de croissance et retrouver son niveau d’avant-crise, à 2,2 millions d’unités environ. Au mois d’août, le diesel a représenté 40 % des ventes. Par ailleurs, 520 730 ventes de voitures d’occasion ont été constatées.
770 000 bébés en 2017
En 2017, selon l’INSEE, 770 000 bébés sont nés en France, soit 14 000 naissances de moins qu’en 2016 (– 1,8 %). Depuis 2014, le nombre de naissances baisse chaque année en lien avec la diminution du taux de fécondité. Il se rapproche du point bas des 25 dernières années en France métropolitaine (711 000 naissances en 1994). Le point haut a été atteint en 2010 avec 802 000 naissances.
Une large majorité de naissances hors mariage
De 1901 à 1978, moins de 10 % des naissances avaient lieu hors mariage. Un changement de modèle intervient dans les années 70 avec la montée inexorable des naissances hors mariage. Le taux a dépassé 20 % en 1986, 40 % en 1997, 50 % en 2006 et atteint 60 % en 2017. La diffusion du Pacs (Pacte civil de solidarité) et des unions libres, ainsi que le recul de l’âge moyen au mariage ont contribué à cette évolution. Autrefois, les naissances hors mariage étaient souvent non désirées ; aujourd’hui, elles font l’objet souvent d’un accord des deux parents. Ainsi, en 2017, 84 % des enfants nés hors mariage étaient reconnus par leur père à la naissance contre 39 % seulement en 1975. Plusieurs lois votées depuis 1972 ont progressivement assuré l’égalité des droits des enfants autrefois dits « légitimes » s’ils étaient nés dans le mariage et ceux dits « naturels », distinction abandonnée en 2009.
Les naissances hors mariage sont les plus fréquentes dans les départements et régions d’outre-mer (Drom). En 2017, neuf naissances sur dix étaient des naissances hors mariage en Guyane et à Mayotte. En Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion, ce taux est de 80 %. En France métropolitaine, les naissances hors mariage sont les plus fréquentes en Bretagne (69,0 %) et en Nouvelle-Aquitaine (67,8 %). A l’inverse, les naissances hors mariage sont plus rares, et non majoritaires, en Île-de-France (40,4 %). Bien que légèrement majoritaires, les naissances hors mariage sont moins fréquentes à l’Est que dans le reste du pays. C’est le cas en particulier dans les départements frontaliers de l’Allemagne et de la Suisse. Ce profil différencié par département s’explique en partie par les choix de types d’unions dans les territoires : le Pacs est plus représenté dans le Sud-Ouest et l’Ouest de la France métropolitaine et le mariage est plus fréquent en Seine-Saint-Denis et dans les Yvelines, ainsi que dans l’Est de la France.
Assez logiquement, en 2017, les naissances hors mariage représentent 79,8 % des naissances chez les mères de moins de 25 ans, et 89,3 % chez les pères de moins de 25 ans. Plus les parents sont âgés, moins les naissances hors mariages sont fréquentes À partir de 40 ans, 52,8 % des mères ne sont pas mariées. C’est le cas pour 47,8 % des pères.
Les comportements diffèrent en fonction de l’origine des mères. Ainsi, les naissances hors mariage sont majoritaires pour les mères de nationalité française, africaine (hors Maghreb), américaine ou océanienne. En revanche, elles sont très largement minoritaires pour les femmes de nationalité chinoise, algérienne, marocaine, tunisienne ou turque
La France, le pays au plus fort taux de naissances hors mariage
En moyenne en 2016, dans l’ensemble de l’Union européenne, 42,6 % des naissances ont lieu hors mariage. Au sein de l’UE, la France détient le record des naissances hors mariage. Elles sont majoritaires dans huit pays sur les vingt-huit de l’Union : France, Slovénie, Bulgarie, Estonie, Suède, Danemark, Portugal et Pays-Bas. En revache, en Grèce, avoir un bébé sans être marié est rare : moins d’un cas sur dix. En Pologne, trois bébés sur quatre ont des parents mariés.